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« La mort n’est pas un soin »

Voici pour changer un « billet d’humeur »  dont l’auteur est  Breizh Ardente,  bien connue sur le Blog.
Breizh Ardente n’est ni médecin, ni chercheur, mais sa grande  expérience comme infirmière en cancérologie, et plus particulièrement en soins palliatifs, associée à une solide  formation universitaire et une activité de formatrice,  donne à son billet  une valeur particulière: factuel, sensible, réfléchi, critique.
Bonne lecture !

 

Les débats en cours à l’assemblée nationale m’ont amenée à colliger les réflexions qui me sont venues depuis des années sur ce sujet brûlant de l’euthanasie. J’ai conscience que ce billet ne restera qu’une « chronique d’humeur », bien loin de ce à quoi nous a habitués le regretté Dr Maudrux, mais c’est l’occasion de partager mon expérience de soignante en soins palliatifs.  Début des années 2000 : diplômée depuis 15 ans j’intègre l’équipe de soin d’un grand centre de cancérologie dont le chef de service est un homme réputé pour sa bonhommie et sa grande humanité. J’y ai passé 20 ans. J’ai obtenu mon diplôme universitaire de soins palliatifs, et suis intervenue sur le sujet en fac, école d’infirmières, congrès.

Dans ce centre, j’ai pratiqué le soin tel que je le concevais : la langue anglaise établit une nuance entre le « cure » et le « care » : soigner au sens de « traiter » et « prendre soin ». J’ai eu la chance d’intégrer une équipe où l’on conciliait les deux, malgré la lourde contrainte imposée par les protocoles de traitement extrêmement complexes.

Mon propos n’est pas de moraliser quoi que ce soit, ni de jeter l’anathème, pas plus que d’être prétentieusement péremptoire. Oui, nous nous sommes probablement tous un jour posé la question de notre réaction face à un diagnostic irréversible et la perspective de perdre la maîtrise de son corps. Oui, des soignants se sentent parfois impuissants devant une détresse  impossible à soulager au point de se demander s’il ne serait pas préférable que « ça s’arrête ». Oui, des familles, usées par des mois d’accompagnement d’un proche, peuvent souhaiter à voix haute que ça se termine « enfin », et tous ne sont pas des héritiers avides ou des familles haineuses. Oui, il existe des situations inextricables, et des patients qui n’en peuvent réellement plus.

Oui, on a le droit d’en débattre et chacun est libre de ses opinions. Mais je voudrais dire mon inquiétude devant ce projet de loi (à l’heure où j’écris, les débats ne sont pas achevés).  Même en mettant un cadre très strict – ce qui ne me semble pas être le cas – il est à craindre, que cette première loi, si elle est validée, ne soit qu’un pied dans une porte qu’il ne faut pas ouvrir. Etymologiquement « euthanasie » signifie « bonne mort ». Bonne, pas forcément provoquée : une bonne mort, c’est celle qui permet à l’être humain de le rester jusqu’au bout.

Un des médecins avec qui je travaillais m’a dit un jour « ici on a un cimetière dans la tête ». En effet. On se souvient évidemment avec joie de tous ceux qui ont été déclarés un jour en rémission et ne sont jamais revenus que pour leur suivi annuel. Mais comment oublier les autres ?  Pierre, qui avait 18 ans quand il est mort, l’âge de mon fils aîné à l’époque ; Carole, qui s’inquiétait de ce que deviendrait sa compagne après sa disparition et a passé des heures à me parler de l’île de Ré qu’elle adorait (« Il faut y aller, je vous assure, hors saison bien sûr, mais vous allez vous régaler sur le réseau cyclable » – elle avait raison, j’y suis allée plusieurs fois depuis), et ces deux mariages célébrés dans les chambres. A chaque fois, le marié était dans un lit, les témoins étaient des membres de l’équipe soignante, nous avions offert un bouquet à la mariée. Et le marié s’est éteint, dans les deux cas, dans les 24 heures qui ont suivi la cérémonie.

Nous avions tous le même objectif : aider chaque patient à supporter l’insupportable. Et, quand la guérison n’était plus possible, faire face, offrir du confort, de l’apaisement. Notre chef de service avait créé une association financée uniquement par des dons privés (pas de partenariat pharmaceutique). C’est grâce à cette association que nous avons pu aménager deux studios pour les familles, avec lit d’appoint, salle d’eau, micro-ondes et plaque de cuisson, mis gracieusement à disposition des familles de patients en fin de vie.

C’est alors que la réflexion autour de la fin de vie et le palliatif prend tout son sens. Accompagner quelqu’un, ce n’est pas vivre à sa place, c’est savoir que l’on peut apporter quelque chose. Bien sûr, il y a des actes thérapeutiques : soulager un symptôme fait partie du projet palliatif. Mais c’est bien au-delà, c’est l’écoute, le soutien, tant du patient que de la famille. Un suivi en palliatif c’est un travail d’équipe pluridisciplinaire, ou chacun, aide-soignante, kiné, médecin, infirmière (et pardon à ceux que j’oublie) a sa place. Les décisions sont collégiales : le médecin ne décide pas tout seul dans son coin !

Et oui, parfois, quand la douleur est mal soulagée, quand le patient est très anxieux, on peut lui proposer une sédation profonde. Et c’est là qu’on touche au cœur du problème : quelle est la différence entre une sédation profonde et l’aide médicale à mourir telle que le pouvoir l’envisage ? La sédation a pour but de soulager une souffrance réfractaire et non de répondre à une demande de mort, elle altère la conscience mais n’utilise pas de doses létales, et la mort finit par survenir, mais dans un délai qui ne peut pas être connu – dans le cas d’une aide médicale à mourir, la mort est immédiate. Jamais dans ce service nous n’avons provoqué la mort d’un patient. Certains ont parfois exprimé le désir d’en finir, quand la douleur est là, quand le corps se dérobe, quand on est trop seul parce que pas de famille. Mais cette demande a disparu dès lors que nous avions proposé une solution, et surtout apporté une écoute.

Après 20 ans dans ce centre j’ai claqué la porte début 2022 pour les raisons que vous devinerez. Mais je reste, malgré tout, soignante dans l’âme, ma conception du soin n’a pas changé.

La loi telle qu’on nous la prépare va mettre à bas tout ce qui est mis en place par les équipes de soins palliatifs. Il y a fort à parier que les budgets ne suivront plus, pas plus que les formations, et que très vite on en arrivera à précipiter la fin plutôt que l’accompagner en soulageant.  S’il est incontestable que certaines situations posent problème, je ne crois pas que la législation soit la solution. En revanche, je crains que les dérives, et l’abandon de ce qui fait le soin ne fassent très vite leur apparition. Je n’aurai pas l’outrecuidance de prétendre que tout est parfait en soins palliatifs, mais ni la vie ni la mort ne le sont. Et la loi actuellement en discussion risque de dégrader encore l’offre de soin. La mort n’est pas un soin.

Je voudrais d’ailleurs terminer sur le formidable lapsus de la ministre des affaires sociales, qui a expliqué sur un média que dans cette loi il serait essentiel de recueillir le « consentement de la VICTIME ». On a beaucoup glosé à juste titre sur ce mot de victime, mais on a oublié de noter qu’il s’agissait en réalité d’un double lapsus : « consentement » suppose l’adhésion à une proposition, et le petit Larousse 2025 précise même que le consentement éclairé est « l’accord que donne un patient (…) pour recevoir un traitement médical (…) ». Dans le cadre d’une loi sur l’aide à mourir, le terme exact aurait dû être « demande expresse du patient ». Je joue sur les mots ? Oui, peut-être. Mais je trouve quand même que cela donne à penser !

                                                                                                              Breizh Ardente

 

 

Sophie

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123 commentaires

  1. Effectivement vous avez raison Anthome un mot de passe n’est pas nécessaire , C’est une erreur dans la tenue de mes fichiers. Désolée.

  2. Bonjour Sophie
    J’ai fait un essai , ma première inscription marche toujours. J’ai pourtant perdu le mot de passe.
    Je crée donc une nouvelle inscription . Toutefois j’aimerais pouvoir rester en contact avec les membres de ce forum , la solution WA n’est pas possible pour moi.

    • Je ne comprends pas : de quel mot de passe parlez-vous ?
      Pour poster un commentaire, il suffit d’un duo pseudo/adresse courriel.

    • Pitie pas lui Il a viole Inde ses fils , une vie fichue , et il a attaqué son père pour viol en justice et après de dures années à se battre à perdu et il est parti vivre aux USA avec sa femme loin de son autre frère et famille qui ne l a pas protège, et c’est tu Lamentable.

      • @Comète j’ai trouvé ses propos intéressants sinon je n’étais pas au courant..il semblerait que cela concerne deux de ses enfants si l’on peut accorder du crédit aux articles que j’ai trouvé avec Gogo…

        • C’est la réalité Le cadet des fils S est battu contre tous C’est la réalité ce n est pas le lieu ici mais citer cet homme Tout de lui est mensonge tout

      • Je ne suis pas très « ,people »..mais je crois- en fait c’est ce qui est tt à fait officiel – que c’est le viol d’un fils par son frere aîné.

        • Couvert par ses 2 parents ,qui se sont battus contre lui . Et il a perdu En cassation , et est partiaux USA pour faire sans eux Après des années à se battre contre eux Le Puy du Fou Porte bien son nom !!

  3. Merci Breizh Ardente, votre article est essentiel. Confier un pouvoir de vie et de mort à un médecin sans encadrement m’horrifie, je l’avoue. Ils jugent depuis leur ressenti à eux et c’est normal. Leurs études longues et difficiles les poussent à prendre un pouvoir sur les corps que nous ne sommes pas toujours prêts à leur accorder. Ils gèrent le côté chair. Le respect du consentement éclairé n’est pas toujours au rendez-vous.
    J’ai été confrontée quelques fois dans ma vie au pouvoir abusif de différents médecins.
    Il y a 20 ans la médecin généraliste de ma mère ne supportait pas de la voir souffrir. Ma mère devait sans cesse lui tenir tête pour faire respecter ses volontés. J’ai gardé une impression étrange de ces passes d’armes répétées. La médecin sûre qui savait ce qui est bon et soulagée d’apprendre enfin le décès. Et ma mère qui voulait vivre consciente jusqu’aux derniers instants même en souffrant beaucoup. Elle a lâché la vie quand enfin inconsciente je lui ai dit que je m’occuperai de la personne qui la préoccupait.
    Quant aux personnes incapables de donner leur avis que savons-nous réellement de ce qui se passent à ce moment là pour décider la vie ou la mort?
    Peut-être ne sommes nous pas seulement un corps mais trine: corps, âme et esprit. Si la personne ne lâche pas la vie , n’est elle pas en train de régler quelque chose qui nous échappe. Il y a de multiples témoignages des personnes dans le coma qui racontent ce qui s’est passé pendant leur absence. Le mystère de la vie d’une personne qui peut l’appréhender?

    • Mais jamais il n’est question de ne pas prendre en compte les directives, avis ou dires de la personne. Jamais le médecin ne décide seul. Toujours la famille ou la personne de confiance est consultée.
      On a l’impression dans votre commentaire qu’un médecins seul peut décider.

      • c est ce qu on appelle wishfull thinking –
        et c est une façon d’éluder le problème en le niant

        oui, le probleme existe
        oui certains médecins décideront de la mort

      • Oui, vous avez raison, mais ce n’est qu’une consultation. Dans la nouvelle loi c’est le médecin qui a le dernier mot face à la famille. Il n’a aucune obligation à respecter les directives anticipées. La loi autorise le médecin à s’en émanciper sous divers prétextes dont celui que la situation aurait évoluée. Quand on songe à la pénurie actuelle de lits et de soignants on peut s’interroger.
        À l’heure actuelle seulement 1% de la population a rédigé des directives anticipées.
        Il y avis un second avis médical à prendre mais le second médecin n’a pas l’obligation d’avoir vu le malade.
        Les médecins géraient déjà la mort avant cette nouvelle loi. Mais maintenant il n’y aura plus aucun recours en cas d’abus. Aucun. Le désir de pousser la personne à vivre sera sanctionné. Mais celui de la pousser à mourir n’a rien à redouter.
        Les médecins seront amenés à choisir si certaines vies méritent plus que d’autres de se poursuivre mais cette fois-ci sans les garde-fou qu’avait instauré la loi Clays- Leonetti.
        Je sais désolée mais je préférerais être plus positive.

        • Mais quel médecin « pousserait à mourir » ? C’est totalement incroyable ! Imaginer un médecin dire « vous devriez mourir, c’est mieux pour vous … » c’est vraiment dire n’importe quoi, juste pour dénigrer.

        • j’ai fait mes directives anticipées devant Notaire.
          En principe, comme c’est l’équivalent d’un testament -et signé devant personne ayant autorité-, c’est opposable à toute décision médicale.

      • « Toujours la famille ou la personne de confiance est consultée. »

        Lors de l »hospitalisation de mon beau père, qui avait fait ses directives anticipées, dans lesquelles il refusait l’euthanasie et même le sommeil jusqu’à la mort naturelle, il a été émis sous hypnovel.
        Heureusement, l’une de mes anciennes collègues (j’étais déjà en retraite) connaissant mon opinion, m’a téléphoné (en prenant sa responsabilité personnelle ) en me disant : « je tiens à vous informer que l’on a mis le protocole en route » (elle savait que je savais ce que je voulais dire).
        je lui explique que ses directives anticipées sont dans son dossier mais que la personne qui l’a reçu a refusé d’en prendre connaissance car celles ci étaient « périmées » depuis deux jours!
        Elle me demande si j’ai l’original et à ma réponse (oui) elle me dit arrêter le protocole mais dire à mon mari (personne de confiance) d’aller rapidement voir le chef de service (ui aussi ancien collègue).
        Ce qui a été fait immédiatement.
        Maintenant, sait on ce qui a été fait pendant le WE puisque mon beau père est décédé, comme beaucoup, un lundi matin.

        Je ne sais pas si c’est fréquent, mais si je n’avais pas travaillé dans cet hôpital, peu de chances que nous ayons su cette démarche!

  4. Merci à Breizh Ardente pour ce magnifique témoignage plein d’humanité qui correspond à ce que doit être un soignant. « La mort n’est pas un soin ». Je suis pleinement d’accord avec cette formule. Rappelons la devise d’Ambroise Pare : « guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours ! ». Si en soulageant la douleur physique ou psychique, nos soins, après avoir obtenu le consentement éclairé du patient ou de son entourage, entraînent la mort, nous sommes dans notre rôle de soignant. Tout autre demande d’un patient, d’une quelconque autorité politique ou par une loi qui souhaiterait nous faire sortir de ce cadre moral défini par notre serment d’Hippocrate se heurterait à l’objection de conscience qui en découle. Primum non nocere !
    Maintenant, il n’est pas impossible qu’une telle loi puisse être adoptée devant cette frénésie macabre qui touche essentiellement les populations des pays riches et vieillissants pour qui la souffrance qu’elle soit physique ou morale et mourir sont insupportables alors qu’ils pourraient se permettre de mettre tout en œuvre pour soigner, soulager et accompagner toute personne en détresse s’ils s’en donnaient les moyens. La solution finale est nettement moins onéreuse !

  5. Un simple MERCI a ceux qui font vivre ce blog que je suis avec grand intéret depuis ces dernières années complètement folles. N’appartenant pas au milieu médical, les interrogations, les avis etc que je trouve ici sont pour moi essentiels.

  6. Tous vos témoignages sont importants, différents, une fin de vie est unique à chaque fois.
    Un enfant nait et une famille se crée et chaque membre des deux familles souches change de statut.
    Longtemps il faut pour soigner et éduquer un enfant y intégrer les parents (en méthode Freinet nous les parents avions un rendez-vous mensuel dans la classe du samedi matin durant les deux ans de leur cycle CP-CE1, c’était …BIEN)
    Oui en fin de vie l’accompagnement doit être pour le mourant et ses proches.

    C’est pas statistique mais mon grand-père, mon père, ma grand-mère, ma mère (ordre chronologique) m’ont donné l’impression qu’ils avaient choisi le moment de lâcher la barre, cela avait eu du sens pour moi.
    J’ai connu une jeune femme dont la mère était depuis 25 ans en état végétatif, une histoire assez similaire de celle de Vincent Lambert: la mère avait récupéré la garde de cette femme dont les nombreux tests indiquait ‘qu’elle n’était pas là’…trois petites filles ont ainsi grandi auprès de leur père. Outre qu’il faut beaucoup d’argent pour gérer un tel quotidien, la grand-mère maternel a-t-elle ‘bien’ fait? pour qui?
    Il y a plus de 45 ans mon cousin de 23 ans a eu un accident de voiture, il a régurgité le bol alimentaire dans les poumons, il était à 100m de l’hôpital mais le temps pour le désincarcéré a été long…il ne pouvait pas être sauvé. Il est resté en réa presque trois semaines…était-ce le temps qu’il leur fallait pour que les parents et le fils se disent adieu ?

    • @BAF, avec mes collègues nous avons souvent constaté que le mourant semblait parfois, effectivement, choisir le moment de lâcher. Par exemple, après avoir reçu la visite d’un enfant éloigné géographiquement, ou appris la naissance attendue d’un petit enfant. Souvent aussi au moment, le seul de la journée, parfois, où il était seul, la famille s’étant absentée pour 15 minutes. Ce sont des choses inexplicables, mais maintes fois constatées, et par tous les membres de l’équipe.
      Autre anecdote : mes beaux-parents étaient membres de l’ADMD, et avaient tous les deux rédigé des directives anticipées interdisant tout geste réanimatoire et tout acharnement. Lorsque ma belle-mère, à 79 ans, et avec une santé lourdement altérée a fait une détresse respiratoire, mon beau-père a expressément demandé qu’elle soit réanimée. Elle a passé trois semaines en réa, est rentrée chez elle a et vécu 8 mois de plus.

      • inexplicable par la science mais que notre coeur et notre âme comprennent.
        l’hôpital a prévenu ma grand-mère qui a ainsi pu être auprès de son mari pour son dernier souffle….le jour anniversaire de mon mariage. Ma grand-mère est décédée après m’avoir revue (j’étais empêchée durant trois semaines), à la date anniversaire de mon anniversaire.
        Ce n’est pas toujours possible, mais quel cadeau lorsque cela l’est.
        le film ‘c’est la vie’ que j’ai vu à sa sortie en 2001 traite de ces instants là d’après mon souvenir.

        • Merveilleux film tourné en grande partie à « la maison » de Gardanne ainsi qu’à l’Hôpital Renée SABRAN de Giens.
          Beaucoup de synchronicités (j’aime appeler ça la saint-biose ) le hasard auquel je ne crois pas est si têtu !
          Comme le souligne Breizh Ardente, des heures de vie formidables en faim de vie ! Ma conclusion provisoire à ce jour étant que très souvent nous mourrons comme nous avons vécu!
          Le contraire de la mort n’est pas la vie comme répondent spontanément bien souvent les êtres humains. Le contraire de la mort c’est la naissance.
          Autrefois les sages-femmes faisaient aussi les accompagnements de sortie.
          Est-ce par « hasard » si le pitchoun nait le même jour, parfois à la même heure, que le décès de la grand-mère adorée?
          Le formidable témoignage de Colette Victor dans son livre « le cœur d’un couple »…

          • …un de mes fils a été électrisé (comportement à risque d’un jeune en difficulté) c’est sa grand-mère qui a pris sa place, elle est morte à la même heure

      • Une détresse respiratoire n’est pas une maladie incurable, inopérable, douloureuse, sans espoir … cela change tout !

        • je ne comprends pas à qui vous avez répondu.
          Si c’est à @BREIZH ARDENTE
          « avec mes collègues nous avons souvent constaté que le mourant semblait parfois, effectivement, choisir le moment de lâcher. »

          je puis vous dire que c’est ce que nous vivons au quotidien en Service de Soins palliatifs.
          Les malades en général refusent l’euthanasie (dans 97% des cas au moins) et, effectivement attendent un moment particulier pour partir (le temsp de prise d’un café par les soignants ou la famille, la venue de quelquu’n qu’ils aiment).
          ce qui veut dire que l’accompagnement est un soin et que la mort est souvent décidée par le malade et non par le médecin, vie et mort allant avec ce désir de vivre le temps qu’il faut pour accomplir un besoin, un désir, un choix, un plaisir.

  7. Voilà un beau témoignage et plaidoyer en faveur des soins palliatifs -I
    Belle illustration de l’image de ce manteau (pallium) de chaleur et de réconfort qui entoure le patient . Dans cette démarche , profondément humaine, me vient une définition donnée par une des associations crée au début de cette aventure médical est : « Donner de la vie au temps et non du temps à la vie » !
    Merci à tous ces soignants qui contribuent à cette oeuvre dont la beauté inonde les coeurs .

  8. Lois Soins palliatifs et Aide à mourir Première manifestation de l’effet Werther décrit par un sociologue
    Bonjour,
    J’ai rendu visite vendredi 30 mai 2025 à Denise, 80 ans. Elle souffre d’un syndrome d’abandon qui la conduit à cesser de s’alimenter et de s’hydrater chaque fois qu’un ami la quitte, ce qui s’est produit à plusieurs reprises depuis l’été 2024.
    Mais quelques jours avant l’adoption des lois “Soins palliatifs” et “Aide à mourir” le 27 mai 2025, elle a pour la première fois demandé à être admise en “soins palliatifs” où elle a demandé “la piqûre”, dans une clinique privée.
    Mise sous antidépresseur, elle a retrouvé l’appétit en quelques jours, puis est descendue d’un étage, dans le service Médecine. Dans quelques jours, elle ira à l’étage de la Rééducation où elle suivra des séances de kinésithérapie.
    Existe-t-il un lien entre cette expérience vécue et l’effet Werther décrit, dans une publication de 1974, par le sociologue américain David Philips, mettant en évidence une corrélation entre la médiatisation du suicide de certaines personnalités, objets d’identification, et une hausse consécutive du nombre des suicides, avec similarité du mode opératoire…
    Lire la suite :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    Dans les deux mois qui suivaient la diffusion du suicide d’une personnalité connue et respectée du public, il comptait en moyenne 58 suicides de plus que d’ordinaire.
    Il a appelé ce phénomène « effet Werther » en référence à la vague de suicides qui avait suivi la parution en 1774 du roman de Goethe Les souffrances du jeune Werther, qui raconte pourquoi et comment le héros met fin à ses jours.
    David Philips expliquait ses constatations par le phénomène d’imitation : certains individus en mal de vivre décideraient que le suicide est, pour eux aussi, une solution, comme si les obstacles qui les empêchaient de mettre à exécution cette issue tragique étaient désinhibés.
    D’autres études ultérieures ont confirmé ce phénomène et démontré qu’il est deux à quatre fois plus fréquent à l’âge de l’adolescence, avec la survenue de plusieurs suicides au sein d’un même groupe.[1] Les adolescents sont donc plus vulnérables au phénomène de mimétisme.
    [1] Mémoire de l’université d’Angers Les épidémies de suicide : de l’effet Werther à l’effet Internet, 2009, par Rares Cosmin Mesu, directeur de mémoire Dr Bénédicte Gohier, CHU Angers, p. 19-20.
    Lire la suite :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    Pour cette raison, l’OMS a édicté depuis 2000 des préconisations concernant la médiatisation des suicides. (Document sauvegardé ici : http://www.santepublique-editions.fr/objects/WHO-MNH-MBD-00-2-fre.pdf).
    Afin que chaque annonce ne soit plus suivie de nouveaux cas, on a cessé, en particulier, d’évoquer dans la presse les cas de suicides d’adolescents et évité tout sensationnalisme concernant celui de personnalités, ainsi que de donner des détails sur le moyen utilisé.
    Si les lois déjà adoptées par l’Assemblée nationale le sont, en l’état, par le Sénat, au vu de l’état de faiblesse extrême qui suit ses jeûnes répétés et prolongés, ayant notamment entraîné un AVC en 2024, Denise pourra obtenir “la piqûre” demandée, en application de la combinaison de l’article L. 1110-10 du Code de la santé publique, créé par l’Article 1er de la loi “Soins palliatifs” :
    A lire ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    et de l’article L 1111-12-1 du même code, créé par l’article 2 de la loi “Aide à mourir” :
    A lire ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    Si la clinique refuse de la prendre en charge, Denise pourra saisir en référé le tribunal administratif en application de l’article L. 1110-9-1 du code de la santé publique, créé par l’article 2 de la loi “Soins palliatifs” :
    A lire ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    Denise coche-t-elle toutes les cases pour accéder à la “piqûre” qu’elle désire ? Sans aucun doute, puisque son affection d’origine psychologique a entraîné des troubles somatiques (physiques) graves et indéniables : un état de faiblesse « qui affecte sa qualité de vie » :
    (article L.1111-12-2 à lire ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    Le rapport d’experts[1] mis en ligne en avril 2024 sur le site de l’Élysée, reconnaissant que les écrans sont dangereux pour les enfants et les adolescents, contient des informations alarmantes sur la santé mentale des jeunes en lien avec l’utilisation excessive des écrans et des réseaux sociaux : ils peuvent susciter un sentiment de solitude –éprouvé par 27 % des lycéens interrogés entre avril 2023 et avril 2024–, causer ou aggraver une dépression –qui touche 21 % des 18-24 ans– et des pensées suicidaires –que 18 % des jeunes de 17 ans ont déclaré avoir eues en 2022, selon Santé Publique France.
    Une professeure de collège à qui j’en ai parlé renchérit : “Il n’y a jamais eu autant de suicides chez les jeunes. Il y a quelques années, c’étaient des tentatives de suicides, des appels au secours, aujourd’hui, ce sont des suicides aboutis, ces jeunes mettent fin à leurs jours.”
    Lorsque les lois “Soins palliatifs” et “Aide à mourir” seront promulguées, ces jeunes, qui auront été sensibilisés en ayant reçu individuellement « à leur majorité » et « de manière périodique » une information sur les “directives anticipées” en application du troisième alinéa de l’article L. 1111-1 du code de la santé publique créé par l’article 15 b bis) de la loi “Soins palliatifs”:
    A lire ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/indexc.html#loisfinvie
    pourront obtenir comme Denise leur suicide médicalement assisté en cas de diagnostic de cancer ou d’une autre maladie “grave”. Ou tout simplement, comme Denise,
    en cessant de s’alimenter et de boire assez longtemps et assez souvent pour atteindre un état de faiblesse extrême…
    Considérant les chiffres cités plus haut, cela concerne, dès la rentrée 2025, le quart des 18-24 ans “dépressifs”, auxquels s’ajouteront, les lycéens “suicidaires” en 2022,
    qui ont déjà atteint leur majorité, soit un sur cinq.
    Il va donc bientôt falloir inventer dans la langue française un nouveau terme pour désigner les parents ayant subi la mort de leur progéniture.
    Comme existe déjà, s’agissant des enfants, les expressions “orphelins de père” et “orphelins de mère”,[2]
    devra-t-on demander à l’Académie Française si l’on peut désigner ces parents meurtris comme des “orphelins de fils” et “orphelins de fille” ?
    Les textes législatifs sus-cités sont sauvegardés ici :
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/17t0121_Soins-palliatifs-texte-adopte-seance-27-05-2025.pdf
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/17t0122_Aide-a-mourir-texte-adopte-seance-27-05-2025.pdf
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/17b1100_Fin-vie-proposition-loi-11-03-2025.pdf
    http://www.santepublique-editions.fr/objects/17b1102_Soins-palliatifs-proposition-loi-11-03-2025.pdf

    [1] Ce rapport intitulé : Enfants et écrans : À la recherche du temps perdu.
    est également consultable sur la page : http://www.santepublique-editions.fr/Enquete-sur-les-smartphones.html
    [2] Un demi million d’enfants en France ont déjà perdu leur père ou leur mère, principalement après un cancer. Lire à ce sujet Les écrans, nouveaux prédateurs de l’humanité ? : http://www.santepublique-editions.fr/objects/Les-ecrans-nouveaux-predateurs-de-l-humanite.html

    Merci d’avoir lu cette information.
    Bien sincèrement à vous,
    Annie Lobé Journaliste scientifique.

    • Bonjour et bienvenue sur ce site (désolé si ce n’est pas votre 1ère intervention).
      Je signale aux autres lecteurs que votre nom recèle l’url de votre site http://www.santepublique-editions.fr/ (que vous partagez semble-t-il avec Sabine Campion, naturopathe) et que j’ajoute illico à ma liste de favoris.
      Merci pour ce message, long mais riche en informations.

  9. Une chose curieuse, je trouve. La mort n’est pas un soin, …ce billet de Breizh Ardente nous a tous bouleversés, qu’on adhère totalement ou avec reserve. Nous avons suivi sa piste.Personne ne s’en est écarté.
    Pourtant, sur ce blog , comment se fait-il que personne n’ait fait un parallèle avec la politique COVID?
    La mort n’est pas un soin, le rivotril n’en était pas un, et que des médecins aient accepté de laisser les malades mourir plutôt que de braver les interdictions en allant à leur chevet, en leur prescrivant, au fur et à mesure de ce qu’on apprenait ,, macrolides , HCQ, ivermectine, vit C, etc.., sans parler du Doliprane prescrit pour…rien ou du Remdesivir pour pire que rien,, n’était ce pas faire fi de cette évidence formidablement exprimée par Breizh Ardente, qui en fait est une sorte de condensé brutal du serment d’Hippocrate?

    • C’est vrai que ça n’a pas été évoqué…
      Je pense que beaucoup de médecins, formatés, n’ont pas réalisé que l’atteinte à leur liberté de prescription n’était que le prélude à des actes beaucoup plus graves. On a construit tout doucement le carcan, avec les ROSP en particulier, c’est le principe de la grenouille dans l’eau chaude.
      Ce n’est pas un constat très réjouissant, j’en convient.

    • Notre espèce, l’HOMO ÇA-PIONCE alors ?
      La mort n’est pas un soin ? Et l’IVG à 9 mois maquillée en IMG pour raison « psycho-sociale » ? Homicide déguisé sous des éléments de langage endossant les oripeaux de l’Euthanasie.
      Et toujours la même merdecine au pouvoir ! SAUVER DÉVIE ou AKTION T4!
      Du débat (argumenter pour ne pas avoir à se battre) ? Non des vainqueurs, des vaincus…
      Mensonge pour affiner ce que l’on ose encore appeler un diagnostic, ce auquel tout doit être sacrifié, prostituant ainsi le beau sens de ce mot : connaissance de quelque chose AVEC QUELQU’UN D’AUTRE. A l’instar de Christophe Colomb interrogeant brutalement le vieux marin dont la vie va s’éteindre ”Marin, y a-t-il une terre vers l’ouest” et qui s’écrie, “ que m’importe qu’il meure, pourvu qu’il me réponde”.
      Le truisme éculé, “la profession est en crise”.
      Ce n’est pas la profession qui est en crise. La CRISE est mondiale. Elle est à l’est comme à l’ouest, dans l’infiniment grand comme dans l’infiniment petit, dans l’état comme dans la famille, dans l’hémisphère nord comme dans l’hémisphère sud, et peut être aussi, et peut être surtout, entre l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit du cerveau humain.

      BERLIN,DES 1.Sept, 1939.
      Reichsleiter Bouhler und Dr. med. Brandt
      sind unter Verantwortung beauftragt, die Befug – nisse namentlich zu bestimmender Arzte so zu er weitern, dass nach menschliches Eraessen unheilbar Kranken bei kritiechster Beurteilung ihres Krank heitszustandes der Gnadentod gesährt erden kann.
      Adolf HITLER
      Le Reichsleiter Bouhler et le docteur Brandt
      sont chargés, sous leur responsabilité, d’étendre les compétences de médecins nommément désignés, de manière à ce que, dans l’intérêt de l’humanité, les malades incurables puissent bénéficier d’une mort par grâce après une évaluation critique de leur état de santé.
      Adolf HITLER
      “Ceux qui ne comprennent pas leur passé sont condamnés à le revivre”. Johann Wolfgang von Goethe.
      Que faire ?

    • je pense que tout le monde a « le covid  » en tête sur le sujet.Ne pas oublier le directeur d’ephad suspendu car n’ayant eu aucun décès dans son établissement.Il avait « simplement » traité contre la gale prétextant des cas dans son établissement. Je vois bien mon médecin très prudent sur ses propos à ce sujet, peut être par peur d’être « cafté ».

      • En tête..mais pas un mot… même ici.Alors quoi d’étonnant à ce que ceux qui se sont fait berner et ont participé à la propagation des fausses nouvelles entraînant les maladies ou décès de proches n’en parlent plus, ne veulent plus en parler?
        Allez, parlons d’autres choses

        • Il y a, à mon sens, trois groupes :
          ⁎ Ceux qui se sont fait berner, qui s’en rendent peut-être compte, mais ne veulent pas le dire, parce que c’est difficile d’admettre qu’on s’est fait avoir (surtout si on a craché sur les autres…)
          ⁎Ceux qui ont désinformé volontairement, parce que payés par des labos, par l’état, ou par simple plaisir de dominer. Ceux là se taisent parce qu’ils ont intérêt à l’oubli
          ⁎ Ceux qui l’ont ouvert, et en ont parfois lourdement payé le prix. Certains se taisent désormais pour avoir la paix, les autres continuent le combat et merci à eux.
          Mention spéciale pour le groupe que je n’ai pas cité, ceux qui n’ont rien vu, ne voient toujours rien, et applaudissent maintenant la disparition évoquée de l’argent liquide, le droit à mourir et j’en oublie, sans se poser la moindre question. Ceux là…🤷‍♀️

  10. Quand en 2014 les soins dits « palliatifs » ont conduit à ce que ma mère de 94 ans, atteinte d’une maladie incurable, non soignable, invalidante et douloureuse, heureusement restée dans sa chambre d’ehpad, soit en état de mort cérébrale et corporelle durant 4 semaines, nous visitions tous les jours un cadavre non mort. 29 jours !!
    A quoi cela a t-il servi ? Nous aurions bien entendu préféré et maman aussi qu’elle quitte la vie tranquillement, près de nous, en douceur et en amour, environ 25 jours plus tôt.
    Sommes nous immoraux ou de mauvais enfants ?

    • A aucun moment je n’ai écrit ces mots d' »immoraux » ou « mauvais enfants ». J’ai explicitement dit qu’il était légitime que les familles épuisées finissent par souhaiter que ça se termine.
      Le soin c’est aussi l’accompagnement des familles. C’était le sujet de mon mémoire de soins palliatifs.

      • Je n’ai pas de réponse à mon commentaire concret. Que fallait-il faire pour éviter ces 4 semaines affligeantes et aberrantes ?

        • Mais je ne peux pas vous répondre dans ce cas précis ! J’ignore tout du dossier de votre maman, je ne sais pas quelle a été la prise en charge, la sienne, et la vôtre.
          J’ai parfaitement conscience que certaines situations sont douloureuses et complexes, je crois l’avoir clairement exprimé (Oui, il existe des situations inextricables, et des patients qui n’en peuvent réellement plus. » ).
          Ce qui me pose question c’est justement que des députés croient avoir une solution simpliste à ce sujet plus qu’intime qu’est la mort.

          • C’est très bien de me répondre mais vous bottez en touche. Le cas est précis. Un petit ehpad très bien, très humain, une équipe de soins palliatifs très pro et bienveillante.
            J’ai failli pousser la seringue la 2e semaine … j’aurai du !
            Ma question simple est : à quoi ont servi ces 29 jours affreux et affligeants pour toute la famille et pour tout le monde ?

          • @ Ottello : Vous en connaissez beaucoup des EHPAD bienveillant ? Moi pas. Expérience de 2 EHPAD pour mes malheureux beaux-parents, je ne détaillerai pas, trop de colère.

        • @Texier je n’ai jamais travaillé en soins palliatif, mon bon sens souhaiterait une équipe soignante suffisante en nombre, qui travaille ensemble depuis un moment ce qui lui permet de faire équipe…alors cette équipe aurait le temps d’accueillir la famille, l’accompagner, être à l’écoute, dialoguer sur le chemin. la sédation profonde dont Breizh Ardente nous a expliqué le fonctionnement proposé après décision collégiale des soignants à la famille. Ainsi me semble être le respect de chacun. Collégialement se sont les soignants qui ont la décision.
          la loi Leonetti n’est pas si mal lorsque peut être appliquée.
          Créée après l »histoire de Vincent Humbert et de sa mère

          • Le cas est précis. Un petit ehpad très bien, très humain, en nombre suffisant, une équipe de soins palliatifs très pro et bienveillante.
            J’ai failli pousser la seringue la 2e semaine … j’aurai du !
            Ma question simple est : à quoi ont servi ces 29 jours affreux et affligeants pour toute la famille et pour tout le monde ?

      • La mort est un vécu unique et personnel En France on meurt médicamente à outrance ,et en majorité a l hopital ! en Suède on meurt chez soi ,et famille ou pas ,c’est un choix intime, et parfois choix de foi , de spiritualité personnelle qui est en jeu , la souffrance fait peur , et la médecine actuelle veux soulager mais à quel point ,et fini par abolir la mort qui est une expérience transcendante .Il faut suivre le désir de chacun au cas où la tête se déconnecte de la réalité du moment Je trouve que il faut du palliatif à domicile , le fait d être malade vieux et a l hopital accélère la mort tristement et non en sérénité. les medocs ne peuvent pas tout, j ai vécu un coma , considérée comme morte par les docs ,et je me souviens de tout , tente de communiquer avec eux,il se passe des choses dont les médecins ´n’ ont pas idee j ai raconté au professeur mon vecu , il a été boulversé Alors je suis vivante et le passage entre deux mondes existe , le mystère aussi Je mourrai chez moi et la souffrance si il y a ,je n’en ai plus peur .

          • Oui, une fois que l’on a dit cela on fait quoi ?
            La vie est sacrée pour le mort au travail par accident évitable, par négligence. La vie est sacrée pour le mort en voiture par la faute d’un tiers.
            Et alors ?

  11. Grand merci pour cet article remarquable! Et bien évidemment, cette loi est une véritable nouvelle fenêtre Overton.

  12. Merci pour ce magnifique partage de votre expérience.
    Désolée que ce service médical , comme de nombreux autres, se soit passé d’une personne de votre qualité pour une raison fallacieuse … combien de soignants compétents et motivés ont abandonné leur métier à cause de cette loi débile ? 😡
    Avez-vous repris le travail ?

    • Non j’ai raccroché définitivement ma blouse. Mère de famille nombreuse j’ai demandé une retraite anticipée, avec évidemment un impact financier.
      Nous sommes deux dans le service à avoir fait le choix de laisser tomber définitivement, mais non comptées dans les chiffres des « suspendus ». Car le ministère ne comptait que les « suspendus » officiels, et non les autres départs. Je sais pourtant, par une secrétaire du bureau du personnel qu’il y a eu une vague de départs entre la fin 2021 et juin 2022.

  13. Merci pour votre témoignage éclairé et éclairant.
    Non vous ne jouez pas sur les mots. « Demande expresse du patient » et « Consentement de la victime » (!) c’est très différent.
    Il est possible que le niveau de français comme souvent soit aussi en cause dans cette expression non maîtrisée sur un sujet aussi sensible. Dans ce cas ce serait doublement déplorable.

  14. Non la mort n’est pas un soin. Mon expérience de plus de 15 ans en oncologie et soins palliatifs rejoint la vôtre. La mort n’est pas du ressort de la médecine mais son accompagnement en est son honneur. Merci pour ce billet magnifique.

  15. Et oui, on peut craindre que ce « premier pas » ne soit que « le pied dans la porte »
    écoutez le Pr Jean Louis Touraine, médecin et… député LREM.
    https://youtu.be/7I0gAS5C2Jo?si=hCb-ebsXevn9SF0v

    Chaque cas est particulier, nous avons vécu ça lorsque mon papa a eu son AVC, tout le côté droit paralysé et respiration très laborieuse vu que depuis la guerre, il n’avait plus qu’un poumon… Son état se dégradait très vite et il a souffert 2 jours.
    Merci au médecin qui a alors accepté de le libérer (c’était, il y a plus de 20 ans)

    • Chaque cas est particulier, oui, et le médecin auquel vous faites allusion a fait preuve de compassion. J’ai lu récemment le témoignage très touchant d’un kiné en retraite qui a poussé une forte dose de morphine à sa mère il y a 43 ans. Mais outre que les thérapeutiques ont évolué, ce qui me gêne profondément c’est que cette loi est votée par des gens qui pour la plupart n’auront jamais à « pousser sur le piston ». Ils décident du haut de leur hémicycle, mais ne se posent pas la question du comment et par qui accomplir ce geste. Il y a une différence entre un acte compassionnel et ponctuel, et un acte généralisé. Tuer n’est pas un acte anodin. (Doux euphémisme)

      • Nos »zélus » pour la plupart ont montré l’exemple en se faisant faire un pass sanitaire sans passer par la piqure « protectrice »..

        Donne moi ta montre je te prêterais l’heure.

      • Nous avons l’impression à vous lire qu’aucun pays n’a fait de bonnes lois concernant la fin de vie. Nous avons pourtant de bons exemples.
        A ce jour, seuls les plus aisés ou aisés et informés, de niveau social « supérieur », se déplacent dans des pays où la fin de vie décidée par le patient, souvent avec ses plus proches, est possible.

  16. Je m’étonne que l’expression acharnement thérapeutique ne figure ni dans cet article ni dans aucun commentaire.

    La quasi-idolâtrie qui entoure la vie est aussi indécente que l’attachement de l’avare à sa cassette ou à tout bien terrestre, le rapport à la propriété y est sûrement pour quelque chose.

    Il va de soi que chaque personne devrait être libre de vivre ou mourir comme elle l’entend, personne ne devrait pouvoir décider à sa place, pas même ou surtout pas le législateur, sachant à quel point il est trop mal intentionné envers le genre humain (voir expérience Covid-19 par exemple).

    J’ai 70 ans, personnellement je n’ai pas l’intention d’attendre d’être grabataire, dépendant ou intellectuellement très affaibli pour mettre un terme à mes jours, tout le monde autour de moi le sait déjà… et appréhende ce jour mémorable de libération.

    Vaut mieux en rire qu’en pleurer, nous ne sommes que de minuscules poussières d’étoiles !

    • Bonjour, je n’ai pas abordé le thème de l’acharnement thérapeutique, parce que ce n’était pas mon propos, et cela aurait considérablement rallongé ce billet. Je peux vous dire que dans le service dont je parle, il y avait une réunion pluridisciplinaire bi hebdomadaire. Nous faisions le point, patient par patient. C’est au cours de ces réunions qu’étaient prises, COLLEGIALEMENT, les décisions de passage en « soins de confort », lorsque l’échec curatif était patent, et sous réserve que le patient y consente. Nous étions très attentifs à éviter tout acharnement, mais je peux vous dire que lorsqu’il s’agit d’un adolescent ( on accueillait les jeunes chez nous à partir de 16 ans et 2 mois), ou d’une jeune maman, par exemple, il est très difficile d’admettre qu’il faut baisser les bras. Contrairement à ce que peut penser parfois les grand public, on s’attache aux patients.

  17. Billet intéressant, même si le service que vous decrivez ne semble pas tres representatif des services qui gerent la fin de vie en France.
    Cependant, ce billet n’aborde pas vraiment la problématique car si « Certains ont parfois exprimé le désir d’en finir, […] cette demande a disparu dès lors que nous avions proposé une solution, […] « . Il existe des cas ou la demande ne disparait pas, et c’est l’objet du débat… donc je reste un peu sur ma fin. Quelle est votre réponse dans ce cas ?

    • Je pense que beaucoup de services d’oncologie et/ou hématologie font un bon travail d’accompagnement. Il est vrai que mon patron de l’époque était un des piliers du soins palliatif Français, c’était une chance. Quant à que faire quand le demande de mort ne disparait pas : je n’ai pas – et je l’ai précisé dans mon billet- de réponse toute faite. Nous étions attentifs à prendre en compte tous les motifs d’inconfort, et d’essayer d’y répondre. La sédation profonde est là pour soulager les symptômes réfractaires (et pas seulement la douleur, mais aussi une dyspnée par exemple), et permet de laisser la mort venir sans la provoquer.

      • Breizh Ardente,
        Profond merci pour vos témoignage et réflexion partagés.
        Pourriez-vous renseigner plus précisément en quoi consiste la « sédation profonde » ? (du moins en France),
        Ayant eu connaissance de ce qu’on « ne nourrissait, ni n’hydratait plus le patient lors de ce « protocole ».

        Bien à vous

        • Bonsoir Lilie,
          Je vais essayer de faire simple. La sédation profonde consiste à administrer en continu des médicaments destinés à soulager la douleur et à endormir le patient, A DES DOSES NON LETALES. Elle est mise en place avec l’accord du patient, et après avoir informé la famille, car elle va évidemment altérer les capacités relationnelles du patient. Cette sédation est indiquée en cas de symptômes réfractaires générant un grave inconfort : douleur, ou dyspnée sévère par exemple.
          L’hydratation est maintenue, mais à petites doses : un apport liquidien trop important induit un encombrement bronchique qui va le faire suffoquer. En revanche on multiplie les « soins de bouche » qui permettent d’humecter les muqueuses buccales.
          On stoppe l’alimentation artificielle (en perfusion et par sonde gastrique) car celle-ci peut entrainer des inconfort digestifs (diarrhée et vomissements), et un risque infectieux. Le patient endormi n’a plus de sensation de faim, et ne peut plus déglutir.
          Le patient ne « meurt pas de faim », comme on entend trop souvent. Tous les soins de confort (toilette par exemple) sont maintenus.
          J’espère avoir été claire et pas trop technique…

          • Très bien expliqué.
            Il me reste une question sur ce sujet. Sans alimentation par perf, donc sans alimentation, quelle est réellement l’espérance de vie d’une personne, de surcroît affaiblie par sa maladie et les anti douleurs ?

          • @Michèle, les perfs apportent tous les minéraux indispensables à la vie (du sucre, du sel, du potassium, du calcium…), et la plupart des patients qui sont sédatés ne mangent plus, ou si peu, depuis longtemps.
            Mais il faut être très honnête sur le fait que la sédation est décidée quand la toute fin approche, c’est souvent une question de jours. Néanmoins j’ai vu plusieurs cas de sédation profonde durer plusieurs semaines.

      • Comme je vous le disais plus haut « laisser la mort venir » comme vous le dites a duré 29 jours pour ma maman de 94 ans, malade souffrante, très dégradée, non soignable, avec la mort obligée à court terme.
        Pour moi ces 29 jours de mort cérébrale et de maintien cadavéreux sont une honte. Ils ont été totalement inutiles.

  18. Un témoignage sensible sur la problématique complexe de la fin de vie pour éclairer un débat trop délicat et essentiel pour être traité par la loi…
    On nous dit que le suicide assisté est une question de dignité, mais les considérations financières ne sont malheureusement jamais très loin chez nos élites dirigeantes.
    Un exemple, avec la nouvelle législation britannique, il devient aussi une solution patrimoniale. Si vous mourez avant 75 ans: vos proches héritent de votre pension sans impôt. Après 75 ans: ils paieront jusqu’à 225 000 £ de taxes.

    • J’ai cherché des sources. Je n’ai rien trouvé … pouvez-vous nous les indiquer? Rappel . En France, seuls les conjoints « officialisés » ont droit à une réversion de moitié ( en gris, tt dépend des caisses et parfois de l’âge des enfants à charge). Mais aucun autre proche n’a droit à quoi que ce soit…

    • 1 – Vos chiffres sont faux et ridicules.
      2 – Les considérations financières sont absentes des décisions justes et courageuses, collectives, éclairées, consenties, transparentes, affectives et sincères.

  19. C’est tellement vrai, bien vu, et vécu, comme j’ai malheureusement pu le vivre moi même récemment.
    Bravo à vous
    Il faudrait que de centaines de voix comme la votre soit entendues des députés
    On a tous peur d’une fin de vie douloureuse, et c’est ce qui motive leurs décisions inadaptées.
    Dr THOREL gynécologue

  20. Merci Breizh Ardente pour votre contribution touchante. Moi aussi je suis heureuse de voir une continuation au Blog the notre cher Dr Maudrux. Merci à Sophie d’avoir activé ce renouveau. Amitiés à tous.

  21. C est vraiment une belle réflexion sur le thème par une personne qui a l expérience.
    Sans vouloir paraître cynique voire  » complotiste » je pense que ce projet s inscrit dans une vision globale qu ont certaines personnes , sociétés ou associations sur le devenir de l humanité :
    Trop malade pour vivre deviendra trop vieux ou trop fou ,trop inutile ou trop complotiste….pour finir .
    L épisode covid était un petit avant goût ainsi que constitutionnalisé l ivg.

    Nous avons de belles élites dirigeantes

  22. Merci Madame pour ces réflexions pleines de bon sens. Ceux qui veulent tout légiférer sont des inconscients, et je suis gentil, qui pensent pouvoir maîtriser des sujets qui nous dépassent : la naissance, la vie et la mort. Inutile d’aller plus loin que la Loi Léonetti. Le plus terrible est de constater que s’installe ici une culture de mort : il s’agit, en fait, d’éliminer les « bouches inutiles » ou les « gêneurs » par l’IVG constitutionnalisé (scandaleux) et une loi sur l’euthanasie. C’est moins cher et moins compliqué que de développer les soins palliatifs. L’État n’a rien à faire ici, et il ne vient même pas à l’idée de cette bande d’ahuris, je suis encore très gentil, que chaque cas est particulier. Ou alors ils s’en moquent complètement.

  23. Je suis toujours resté attaché au concept de zone grise. Et lorsque l’Etat se mêle à e point de nos vies que penser ? Totalitarisme ?

  24. Je suis d’accord, c’est un sujet qui n’a pas à être régi par la loi. C’est du soin, et des cas particuliers dont aucun ne peut correspondre à une case de loi, aussi détaillée fût-elle. La seule chose qui me paraît devoir rester est la dépénalisation de ce que les soignants font au service du malade, en cas de famille procédurière. Le serment d’Hippocrate dit le reste, et effectivement l’euthanasie n’y entre pas. A contrario, on ne peut pas ne pas se rappeler ce qui s’appelait « Gnadentot » sous la plume de Hitler quand il enjoignait au médecin-chef de l’Allemagne de tuer les fous, les malformés, les non-aryens, les dissidents ou contestataires: une « mort miséricordieuse » chimique au ZyklonB.
    Jean Cabane

  25. Très beau retour d’expérience sur 20 ans dans un service plus qu’exigeant à tous points de vue.
    Merci pour ce billet plein d’humanité.

    • merci Breitz Ardente, votre texte est magnifique .. Je suis passé par là pour mon père en 1980. sédation profonde et ça m’a marqué pour toujours et pourtant dans mon ancien métier j’en ai vu des cadavres tués de toutes sortes de façons ma ça ….
      Tout est dit là : »Car ce qu’on appelle liberté finit toujours par devenir pression. Pression de ne pas peser. De ne pas coûter. De ne pas retarder. De ne pas déranger. Et c’est cela, la réalité de cette loi : elle n’a pas été pensée pour les forts, mais pour les faibles. Pas pour les autonomes, mais pour les dépendants. Pas pour ceux qui réclament, mais pour ceux qu’on n’entend plus. Cette loi a été écrite par des bien-portants. Elle s’appliquera aux malades, aux vieux, aux isolés. À ceux qui, demain, n’auront plus qu’un choix : mourir dans la dignité… ou vivre dans l’abandon. »
      Quant à Micron, vu l’ âge de sa Dulcinée et le caractère violent qu’elle semble avoir, je pense qu’il doit se languir….

  26. Quelle belle chronique, et quelle joie de voir que le blog s’enrichit d’un billet de grande qualité, six mois déjà après que le docteur Maudrux nous a quittés ! S’il nous regarde d’où il est, il peut être content que son œuvre se poursuive par-delà son départ. Merci, Madame !

  27. Vos propos sont très beaux mais je ne les partage pas. Je suis atteinte d’une maladie héréditaire, et je souhaite décider de mon départ tant que j’en aurai la capacité. Ma mère nous a quittés il y a quelques années avec un début de démence. Elle a fait un (nouvel) AVC, a été secourue par la personne qui l’aidait à domicile et a refusé d’aller à l’hôpital. Personne n’a pu la faire changer d’avis, elle avait fait son choix. Elle nous a quittés seulement quelques heures après. Elle refusait d’aller en EHPAD, de ne plus être autonome, elle ne voulait pas finir démente. Elle voulait partir dignement. Elle n’avait que 78 ans. Mais j’ai été heureuse pour elle qu’elle puisse partir comme elle l’avait décidé. La fin de vie doit être un choix personnel et je ne vois pas pourquoi d’autres personnes devraient décider pour nous.

    • Agnès,
      Je comprends votre point de vue et je le respecte. La mort est un sujet intime.
      J’exprime juste mon inquiétude devant les risques de dérives, y compris qu’à terme un médecin puisse « décider pour nous ». Pour autant et comme je l’ai précisé dans mon billet, ce n’est que mon opinion et mon vécu de soignante, chacun restant libre de voir un autre aspect de l’affaire.

    • @ Agnès : Mais le cas de votre maman est très différent, elle a choisi de se laisser aller, elle n’a pas eu besoin d’appuyer sur un bouton alors qu’elle avait le choix, elle a laissé la mort faire son oeuvre. elle a eu du courage et c’est éminemment respectable.
      Pardon si mon propos vous choque mais par nature j’ai tendance à vouloir me battre jusqu’au bout et j’espère en avoir le courage.

    • Il n’y a pas qu’une loi, ni qu’une situation. Le très beau billet de Breizh Ardente expose ce que, dans un cadre hospitalier précis, on peut mettre en oeuvre pour accompagner les malades en fin de vie, de sorte qu’ils vivent et meurent dans la dignité ,voire même l’apaisement .
      Le post d’Agnes exprime avant tout que la vie sans dignité n’a pas à être imposée.
      Qu’en est-il pour les personnes démentes en EHPAD qui sont dans l’angoisse, qui hurlent de peur et de tristesse, qui n’ont que leur lit pour « vivre » dans une couche..Est ce en quoi que ce soit une vie digne? Et même si on les bourre de calmants, pour ne plus entendre leurs cris, au prétexte qu’elles ne sont pas aptes à choisir leur lieu de vie devrait- on aussi refuser de les entendre si elles expriment ne plus vouloir de cette vie indigne ?
      Deux cas extrêmes, et tant d’autres moins caricaturaux.
      La mort n’est pas un soin, le Doliprane non plus…ce n’est pas le rôle d’un médecin, d’un soignant d’administrer la mort, mais peut- il rester indifférent à la souffrance ?

      Sans loi, c’est la loi de la jungle, la loi est une nécessité, tout est dans ce que J.Corallo appelle la zone d’ombre, qui tient sans doute dans le primum non nocere.

      • Ma belle-mère atteinte de démence vasculaire, a fini ses jours en Ehpad. Oui, elle avait des crises d’angoisse, mais c’était loin d’être quotidien, et elle a passé 2 ans plutôt sereins, ne se rendant pas compte de son état. En toute fin de vie, elle avait des crises d’épilepsie, et une de mes belles-soeurs voulait qu’on arrête tout traitement, pour que tout cela cesse… Son généraliste a été très clair, c’était lui qui gérait la situation, et les enfants n’avaient pas à donner d’ordres. Elle-même ne voulait pas mourir, et l’exprimait clairement devant mon mari.
        Ma mère est morte à 102 ans, grabataire, sourde et aveugle et s’accrochant à la vie de toutes ses forces. Pas de pathologie particulière, mais à qui cela sera-t-il permis demain ?
        Sinon, la sédation profonde et continue permet déjà de répondre à la majorité des problèmes de fin de vie, comme les souffrances hors de contrôle. Mais, là, il s’agit juste d’imposer une idéologie « progressiste ». La fin de vie dans la dignité n’est pas vraiment le sujet, comme le dit Nadine très clairement.
        Merci pour ce beau billet, qui aide à la réflexion, et merci pour tout ce que vous avez fait lorsque vous exerciez.

    • Bonjour, Il me semble qu’il est une chose de pouvoir décider éventuellement de sa propre mort, et il en est une autre de devenir un sujet « euthanasiable » (si on peut dire ainsi) par un tiers qui décide suivant ses propres critères… Ne vous laissez pas séduire, cette loi n’est pas en faveur de l’autonomie ou la dignité de la personne, mais une vraie prise de pouvoir sur nos vies et nos morts. Tout comme le vaccin qui n’était pas pour notre bien !

    • @Agnès
      Votre maman a eu au moins la « chance » de ne pas mourir sur un brancard, dans un couloir des urgences… Mon épouse et moi avons depuis longtemps discuté avec nos enfants; quand l’heure sera venue, pas d’acharnement, mieux vaut partir sereinement.

      Cette loi est la solution la plus indigne à la situation VOULUE et PLANIFIÉE par ceux qui nous gouvernent… Soleil vert
      On en est (presque) là !
      J’ai honte de mon pays.

  28. Par Xavier Bioy, Professeur de droit public à l’Université Toulouse Capitole, Vice-doyen de l’Ecole de droit, Directeur du master « Ethique du soin et de la recherche »
    https://www.leclubdesjuristes.com/opinion/un-droit-a-laide-a-mourir-sous-quelles-conditions-et-avec-quel-controle-10880/
    Je ne suis pas juriste…voici quelques phrases qui n’ont impressionnées, pour vous inciter à la lecture 😉
    -(…)L’enjeu, ici, était de dépasser la seule situation d’agonie et de « fin de vie » (notion elle-même contestée). La volonté du législateur est de prendre en considération les pathologies dégénératives, sans attendre le moment où la personne se trouve privée de sa capacité à se donner la mort. « Phase avancée » (lire l’avis de la HAS, 6 mai 2025) (…)
    -(…) les tendances suicidaires, mortifères ou automutilatrices deviennent un élément confortant la demande et non plus des indications de soins sous contraintes. Juridiquement, ce risque n’est pas conjuré par le texte.
    -(…)

    – (…)La nouvelle loi crée donc un droit pour les médecins et infirmiers à faire mourir
    – (…) Selon les termes de Hohfeld (V. Champeil-Desplats, Qu’est-ce qu’un droit ?, Dalloz, 2025), la loi institue un privilège pour les médecins, et non un droit pour les patients.
    – (…)le médecin se prononce dans un délai de quinze jours à compter de la demande (…)
    – (…), » l’assurance en cas de décès doit couvrir le cas de l’aide à mourir, d’autre part, le remboursement des frais par l’assurance maladie »

    -(…)la loi consacre un pouvoir médical mortifère dont beaucoup de soignants ne sauront que faire, ou auquel ils seront contraints de recourir en raison de l’organisation des services. (…)

    • Bonsoir BAF,
      Non je ne savais pas que le Dr Touraine avait tenu ce propos. Ca ne fait que renforcer mes craintes…

  29. Même l’intention de « soulager » la douleur n’est que mensonge pour les zautorités dites supérieures ! On pousse l’euthanasie comme on a poussé à la « sacro sainte » laïcité !Pour défaire les âmes …Et oui en effet nous ne sommes pas que des os du sang
    Merci Madame de rester dans cette Humanité qui est la votre

  30. Quelle humanité dans vos propos, quelle justesse aussi devant cette oligarchue qui n’a de cesse de piller le monde pour seul profit illusoire et éphémère. Votre témoignage corrobore les dires de Louis FOUCHÉ qui déclare qu’il ne s’agit plus ou moins qu’un nouveau marché, cerise (si l’on peut dire) d’un gateau qui viserait à éliminer nombre d’homos sapiens !

  31. Accord total Madame ! Je partage les mêmes préoccupations!
    Vous n’êtes donc ni médecin ni chercheur ?
    Qui a déjà vu ces individus, en masse, mettre les mains dans la merde, la pisse et le sang ? Ça c’est le rôle des infirmières !
    Oui en soins palliatifs, là où on travaille en équipe, et pas en hiérarchie ! Merci de le surligner!
    Quand aux GÉNOCIDEURS qui nous ont chi** cette loi sous couvert d’humaniser la fin de vie alors qu’ils ne sont même pas foutus d’humaniser la vie avant sa fin!

    • Mais c’est la méthode habituelle depuis un bon moment : Ces législateurs veulent notre bien en prenant en charge notre vie du début jusqu’à la fin avec des Waxx obligatoires, des pressions dans ce sens sinon (Covid) en cas de refus, refus de pouvoir se soigner différemment en interdisant certains médicaments repositionnés ( HCQ, IVM etc..;), en empêchant d’exercer ceux qui pouvaient préserver la vie et maintenant l’Euthanasie.. jusqu’à la fin ils nous emmerderont !