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Pourquoi la Chloroquine ? Pourquoi l’Azithromycine ?

POURQUOI LA CHLOROQUINE ?

La Chloroquine est un dérivé de la quinine, isolée à la fin du 19e siècle dans l’écorce d’un arbre tropical : le quinquina. Elle est connue depuis 1934 pour son action contre le paludisme. L’hydroxychloroquine (HCR), est un dérivé plus récent, performant et ayant moins d’effets secondaires. L’accumulation de la molécule dans les lymphocytes et les macrophages entraîne des propriétés anti-inflammatoires et immunomodulatrices reconnues, qui ont conduit à son utilisation clinique dans des maladies telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux et la sarcoïdose. 

Un premier article de 2003 de Andréa Severino, universitaire Milanais, montre qu’in vitro, la chloroquine  (et hydroxychloroquine) ont également des effets antiviraux. Elles peuvent inhiber la réplication de certains virus comme les flavivirus rétrovirus et coronavirus. Article de Severino, The Lancet.

Ces molécules sont des bases faibles, qui se concentrent dans des organites acides tels que l’endosome, perturbant plusieurs enzymes nécessaires à la réplication de certains virus. Elles bloquent tout le cycle de la réplication de virus comme ceux de la famille des Flaviviridae, de la leucose aviaire ou de l’hépatite A, et inhibent la production de particules de rétrovirus par action sur la glycolysation de l’enveloppe.

Par la suite, d’autres scientifiques dans le monde font des constatations identiques, comme entre autres, Marc Van Ranst, virologue et épidémiologiste à l’Université Catholique de Leuven en Belgique qui rapporte que la chloroquine est un inhibiteur efficace de la réplication du coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV) in vitro (ici), ou encore Martin J Vincent Virologue à Atlanta qui rapporte de forts effets antiviraux sur des cellules de primates infectées par le SARS-Cov, en prophylaxie et en thérapeutique, démontrées par l’élévation du PH endosomial, interférant avec la glycolysation terminale de récepteurs utilisés par le virus. Article dans Virology Journal démontrant tous les mécanismes de l’action sur le virus.

POURQUOI L’AZITHROMYCINE ?

Pour l’Azithromycine des travaux publiés par des japonais en juillet 2019 montrent son action sur les virus H1N1 résistants. Ces études ont été faites in vitro puis in vivo. Intéressants, ces travaux ont montré son efficacité au début, mais moins d’efficacité une fois l’infection démarrée. Ils ont démontré que l’AZM n’agit pas sur la fixation sur la cellule, mais inhibe sa multiplication dans la cellule, contrairement aux autres antiviraux. Forts de ces observations in vitro, ils sont passés à l’étape in vivo, en administrant de l’AZM intra nasale chez des souris infectées par le virus, et ont constaté une baisse de l’hyperthermie et une réduction la charge virale dans les poumons, leur permettant d’affirmer que l’AZM inhibe l’activité du virus de la grippe H1N1, en interagissant directement sur le virus. Cette action est différente et supérieure à celle des autres antiviraux (dont d’autres macrolides testés) connus. Détails précis de ces travaux dans The Journal of Antibiotics.

POURQUOI HCQ + AZM ?

Pourquoi l’association des deux médicaments ? En raison de leur mode d’action différent sur le virus, chacun devant pouvoir renforcer l’action de l’autre. Comme il s’agit aussi d’infections pulmonaires, les surinfections étant fréquentes, une antibiothérapie à visée pulmonaire est logique, et tant qu’à prendre un antibiotique, autant prendre une famille qui a une affinité pour les poumons et des propriétés antivirales connues ou suspectées.

Cette synergie a été démontrée récemment par Jacques Fantini, chercheur en Biochimie/Biologie Moléculaire à l’Université d’Aix-Marseille (INSERM, non IHU), ayant travaillé de nombreuses années sur les mécanismes d’infection du VIH. Voyant ce que proposait le Pr Raoult, il s’est posé, comme nous, la question de savoir ce qu’il ferait si lui ou sa famille en cas de contamination : traitement ou pas ? Pourquoi ?

Bien placé pour cela, il a donc lancé des modélisations moléculaires pour répondre à cette question, sans aucune idée préconçue. Ces modèles suggèrent une synergie azithromycine/hydroxychloroquine : l’un se fixant au virus, l’autre à la membrane des cellules, les deux bloquant le même mécanisme d’attachement du virus à la cellule. 

Ses conclusions dans l’International Journal of Antimicrobial :  « ATM interagit avec le domaine de liaison aux gangliosides de la protéine de pointe SARS-CoV-2. Ce site de liaison partagé par ATM et GM1 affiche une triade d’acides aminés conservée Q-134 / F-135 / N-137 située à la pointe de la protéine de pointe. Les molécules CLQ-OH saturent les sites de fixation du virus sur les gangliosides à proximité du récepteur principal du coronavirus, l’enzyme de conversion de l’angiotensine-2 (ACE-2). Ensemble, ces données montrent que l’ATM est dirigé contre le virus, tandis que CLQ-OH est dirigé contre les cofacteurs d’attachement cellulaire. Nous concluons que les deux médicaments agissent comme des inhibiteurs compétitifs de l’attachement du SRAS-CoV-2 à la membrane de la cellule hôte. Cela est compatible avec un mécanisme antiviral synergique au niveau de la membrane plasmique, où l’intervention thérapeutique est susceptible d’être la plus efficace. Ce mécanisme moléculaire peut expliquer les effets bénéfiques de la thérapie combinée CLQ-OH / ATM chez les patients atteints de COVID-19. » 

POURQUOI PAS D’AMM ?

Pour n’importe quel médicament, lorsqu’une molécule donne de telles promesses in vitro, vérifiées par de nombreux laboratoires répartis dans le monde, le laboratoire qui la produit entame alors tout un processus qui dure 2-3 ans, qui coûte plusieurs dizaines de millions afin de voir le résultat chez l’animal puis chez l’homme, afin d’obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM). Ceci pour n’importe quelle molécule, mais HCQ et AZM ne sont jamais passées par ces différentes phases. Pourquoi ? Pour une histoire de gros sous. En effet, étant donné les législations concernant les médicaments, quel laboratoire serait assez stupide pour engager des dizaines de millions dans ces études pour aboutir à une AMM pour un médicament qui serait produit et vendu par tous les autres laboratoires, qui n’auraient pas investi un seul centime dans la recherche. En effet, la Chloroquine et l’Azithromycine sont tombées dans le domaine public, ne rapportant rien à celui qui en financerait des recherches dérivées. A contrario, faute d’autres traitements, vous voyez nombre de laboratoires investir des millions pour leurs nouvelles molécules à plusieurs centaines d’euros le traitement, et non dans le domaine public. Vous aurez ainsi tout compris sur les études en cours, celles qui sont soutenues par un laboratoire et celles qui ne le sont pas.

Dans ces circonstances actuelles : pandémie mortelle, sans traitement connu, avec des molécules prometteuses n’ayant pu passer différentes étapes de certifications faute de sponsor, malgré des bases encourageantes et non contestée, il était légitime, faute d’autres traitements disponibles et étant donné la très faible toxicité de cette molécule, que certaines équipes l’essaient. 

Le rôle d’autorités sanitaires soucieuses des patients, toujours dans ce contexte, n’était pas de l’ignorer ou de le contrer, mais de l’encourager, de l’accompagner, de le financer, et de le contrôler afin d’en garantir le résultat.

Gérard Maudrux

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51 commentaires

  1. Bonsoir M. Maudrux,
    J’ai lu avec attention les modalités d’action des deux molécules du protocole du Professeur Raoult que vous décrivez fort bien et à juste titre comme complémentaires. Comme tous les médecins, je m’intéresse aux différents traitements proposés et évaluer dans les nombreuses études en cours contre la COVID 19. Je pense, peut-être à tort, que la solution thérapeutique dans les connaissances actuelles de la science, viendra d’une association de 2 molécules, d’une tri- voir d’une quadri-thérapie comme pour les virus VIH ou de l’hépatite C ou comme pour les myco-bactéries.
    Une vieille molécule qui m’avait interpellé à l’époque de ma thèse il y a plus de 20 ans, la RIBAVIRINE semble avoir un réel potentiel contre le SARS-COV 2, mais ne peut pas être active à cause d’une enzyme qui assure un contrôle du génome du virus, comme le souligne les recherches du Dr IMBERT. Je cite l’article:
    “Dans le coronavirus, une enzyme expulse la ribavirine
    Ce travail conduit par Isabelle Imbert porte sur des enzymes qui interagissent avec l’ARN viral. En particulier sur une enzyme (une exonucléase) qui assure un « contrôle qualité » du génome, afin de corriger les erreurs qui peuvent se produire au cours de la réplication. « Cela explique la grande stabilité de la séquence d’ARN au cours du temps et entre les différentes souches d’une même espèce », précise Isabelle Imbert qui conduit ce travail de recherche. Cela explique aussi pourquoi la ribavirine — antiviral à large spectre actif contre le virus de l’hépatite C — ne s’avère pas efficace chez les patients infectés par le Sars-CoV ou le Mers-CoV. « Ce médicament s’incorpore dans l’ARN du virus, à la place d’un nucléotide, et perturbe le fonctionnement du virus. On parle d’analogue nucléotidique. Mais chez les coronavirus, il est expulsé par l’exonucléase », explique Isabelle Imbert.”
    Hors dans les modalités d’action de l’hydroxychloroquine que vous évoquez, il semble que celle-ci interfère avec certaines enzymes nécessaire à la replication virale. je vous cite: “Ces molécules sont des bases faibles, qui se concentrent dans des organites acides tels que l’endosome, perturbant plusieurs enzymes nécessaires à la réplication de certains virus”.
    Je ne peux donc pas m’empêcher d’imaginer que si par hasard, l’hydroxychloroquine pouvait perturber voir inhiber cette exonucléase, la RIBAVIRINE pourrait agir pleinement comme elle a pu le faire et su ainsi montrer son efficacité contre le virus à ARN de l’hépatite C. En tant que simple médecin généraliste, je n’ai pas suffisamment de connaissances scientifiques pour étayer cette hypothèse qui présente surement des failles qu’un spécialiste averti mettraient en lumière rapidement , mais j’aimerais quand même connaître votre avis et/ou celui d’un virologue, voir du Dr Imbert si vous avez la possibilité de relayer mon interrogation.
    Bien cordialement

    • Tout a fait d’accord avec vous concernant le traitement des maladies virales, de l’HIV au Covid. Nous n’avons pas LE médicament contre ces virus, mais des associations marchent, et il faut du temps, des tâtonnements pour trouver la ou les bonnes. Cela passe peut-être plus par la biochimie que par la clinique. LA Chloro est très efficace in vitro, moins in vivo, il manque le catalyseur, le facilitateur, face à un obstacle qui existe in vivo et pas in vitro, afin de réaliser pleinement son action.Je vois si je peux trouver les coordonnées que vous souhaitez.

      • Merci de votre retour et pour votre réactivité.
        Je pense que nos scientifiques devraient plus se concerter pour oeuvrer à l’intérêt commun au lieu de se dévoyer en cherchant à dénigrer les études et les recherches de leurs collègues. De tout ce que j’ai pu lire comme informations, il semble ressorti l’intérêt de certains médicaments, dont les associations pourraient donner des résultats, sous réserves des contre-indications et des interactions qui peuvent en limiter l’exploitation.
        Pour la phase précoce, outre l’azithromycine, l’hydroxychloroquine et la ribavirine, il y a également l’ivermectine et le remdesivir ( ne soyons pas sectaire) qui on montré une efficacité in vitro.
        Pour la phase tardive, les glucocorticoïdes, l’héparine et les anti-interleukines 1 et 6 , respectivement l’ Anakinra ( kineret°) et le tocilizumab ( Roactemra°) peuvent également poser question d’une association bénéfique.
        Dans un monde idéal, on souhaiterait que nos scientifiques, à l’instar de nos spécialistes dans les cas difficiles , organisent des réunions de concertations pluridisciplinaires pour mettre en commun leurs connaissances et leurs expériences. Voeux pieux ?

  2. La médecine est une science humaine à des milliards d’années-lumière
    d’une science exacte comme les mathématiques ,dont la médecine se sert
    avec sa petite soeur humanisée qui est la physique ( scanner , irm ,,,)
    Ne demandons pas trop aux sciences de la vie dont fait partie la
    médecine !!!

  3. Merci monsieur pour la pertinence de vos commentaires. On en arrive à se demander si nos instances ne sont tout simplement pas sous le coup de la non assistance à personnes en danger… La santé publique s’occupe de la santé des laboratoires et non des citoyens…

    • Vous avez un train de retard (le QDM aussi), déjà largement critiqué. Encore une étude pour rien que la presse reprend. Que des jeunes bien portants, aucun test diagnostic, tout par internet, sur déclaration de « patients » non vus et suivis par un médecin, pas d’AZH. Conclusion : pas de différence significative entre les 2 groupes ! On pouvait s’y attendre, dans une population qui va guérir seule et tous n’étant pas malades, l’HCQ ne fera pas mieux ! Les auteurs avouent quand même tous leurs défauts, et disent que cette étude mérite d’être faite chez des patients plus âgés et à risques. J’ai déjà proposé suite à cette publication une étude HCQ versus Doliprane chez les moins de 10 ans, pour démontrer qu’il n’y a aucun avantage à prendre de l’HCQ. Il faut lire avant de crier victoire (ce que vous me conseilliez le 15 avril, mais ne faites pas).

      • De courageux médecins qui ont bravé les interdits, (puisque l’HCQ n’était autorisé qu’à l’hôpital) et ont le courage de témoigner. Difficile cependant d’en tirer une conclusion, 10% de mortalité c’est cependant nettement mieux que les 14% (constant pendant toute le mois de mai) que l’on comptait lorsque le ministère de la santé communiquait les chiffres des patients en EHPAD non hospitalisés (ce qui n’est plus le cas depuis déjà presque 3 semaines ! En tout cas on peut constater que HCQ+AZI, ce n’est vraiment pas dangereux pour une population fragile ayant déjà très largement dépassé leur espérance de vie, (moyenne à 86 ans) et sûrement beaucoup moins que le Rivotril. préconisé par notre conseil scientifique.

  4. Bonsoir Gérard, merci pour cet article.

    PS: je me suis réabonné à ton blog, mais je ne reçois toujours pas d’alertes, c’est Bolla qui m’a passé le lien hier !

    Amitiés,Jean

  5. Colère et écoeurement !J’avoue aussi qu’à un moment, trop, c’est trop ! Je suis en cumul emploi-retraite depuis deux ans, parce que j’aime ce que je fais, et je ne voulais pas laisser sur le bord de la route des patients que je connais depuis 40 ans, et qui n’arrivent pas à trouver un nouveau médecin traitant.
    Je vais donc déserter sans regrets. Les cimetières sont remplis de gens indispensables, et il m’est tellement dit, répété, “démontré” à l’envie depuis 3 mois que je suis un incompétent, incapable, irresponsable; qu’il serait déraisonnable de ne pas en tirer les conclusions qui s’imposent.
    J’attendrai avec curiosité les statistiques de fin d’année de la CARMF quant au nombre de cessations de cumul et au nombre de demandes de départ en retraite pour 2020.Si je me souviens bien, un confrère des Yvelines avait écrit suite à l’interdiction originelle de prescription de l’hydroxychloroquine en ville : ” qu’ils se démerdent avec leur épidémie” ; et bien, qu’ils se débrouillent avec le système de santé…et qu’ils rendent des comptes aux citoyens!

  6. Je suis retraité depuis quelques mois, sujet a risque et révolté par la gestion de l’épidémie de Covid en France,
    Depuis le debut mars, apres la diffusion de la premiere etude de l’IHU de Marseille j’avais décidé au cas ou moi-même ou une personne de ma famille serait atteinte, d’aller nous faire traiter à l’IHU persuadé que ce serait probablement plus efficace que la prose ee Paracetamol,.( je réside a 20 kms de Marseille ).
    Ayant eu un syndrome grippal fin mars, j’ai été testé negatif par le Cerba par l’intermediaire d’un labo d’analyse local, grâce a mon statut a risque alors que d’autres n’y avaient pas droit.
    Je passe sur l’absence de masques en ville…
    quand au mail reçu de la DGS sur l’antibiotherapie dans le covid, c’est une insulte à notre intelligence.
    Il est temps que le pouvoir medical revienne dans les mains des medecins de terrain et nin pas des divers organismes bureaucratiques qui nous ecrasent de leur incompetence.

  7. Bonjour, je lis vos articles avec beaucoup d’intérêt. Je porte à votre connaissance une action juridique collective en cours de préparation à laquelle chacun peut participer : https://noublionsrien.fr/?s=1

    “COVID-19 Action collective
    Le droit de soigner & d’être soigné

    Agir pour la liberté de prescription de tous les médecins
    Ne laissons pas les malades sans traitement.
    #Chloroquine #Bithérapies #Covid19
    Inscriptions ouvertes

    Les Actions collectives :

    Procédure de blocage de décrets anti soins – Référé administratif en suspension de décrets et action au fond en annulation ;
    Procédure d’investigation publique – Demande de communication forcée de pièces utiles à la manifestation de la vérité ;
    Procédure secrète – Recherche d’un éclairage juridique nouveau sur une cause profonde de l’interdiction de soins contre le COVID-19 ;
    Procédure CEDH – Saisine de la Cour Européenne des Droits de l’Homme contre des décisions rendues par la Justice française à l’occasion de la crise.

    Le contexte :

    L’hydroxychloroquine et l’azithromycine, ainsi que d’autres bithérapies prometteuses contre le COVID-19 (comme les antibiotiques macrolides et les C3G) subissent un blocage en dépit de l’absence de tout traitement qui ferait l’objet d’un consensus scientifique.

    Les malades et leurs familles sont laissés sans soins et sans espoir.

    En attendant, des patients souffrent, des hommes et des femmes meurent.

    La prescription de ces traitements au bon moment est empêchée puisqu’ils sont prohibés avant hospitalisation, empêchant ainsi les médecins de ville de prévenir l’aggravation de la maladie. Pourquoi empêcher les malades de bénéficier d’un tel traitement, sous contrôle médical ? Pourquoi les médecins de ville ne peuvent-ils pas prescrire de traitement spécifiquement pour cette maladie du COVID-19 ?

    L’action visera à permettre aux médecins de retrouver leur liberté de prescription et aux patients de retrouver leur droit d’accès aux soins.

    Qui peut participer ?

    Citoyens
    Victimes et proches de victimes
    Professionnels de santé
    Associations, fondations et ONG

    Comment faire ?

    Il suffit de souscrire en ligne sur cette page.”
    Voilà quelque chose de concret lancé par 3 avocats du Barreau de Paris et 20 916 personnes :
    ” Christophe Lèguevaques
    Docteur en droit et avocat au barreau de Paris. Il est connu pour les combats collectifs qu’il mène au travers de la plateforme d’actions collectives MySMARTcab.

    Me Arnaud Durand
    Avocat au barreau de Paris, Major à l’Université Panthéon-Assas.
    Avocat en droit des brevets, il intervient aussi en défense de victimes de dommages liés aux ondes électromagnétiques.

    Me Séverine Manna
    Avocat au barreau de Paris, elle intervient sur les contentieux complexes à la croisée du droit public et droit privé mais aussi du droit français et communautaire, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.”

    Bien contente si cela vous est utile !
    Marie

    • Vous avez pris soin de souligner l’intervention d’un des avocats pour le cas des “victimes des ondes électromagnétiques”. Vous êtes vraiment courageuse et dévouée pour braver de tels dangers en relayant cet appel sur des instruments très générateurs de telles ondes.

      • Cher Monsieur, j’ai fait une citation complète. On prend l’information comme elle est : je ne fais que relayer cette information en entier. Là est sans doute une certaine forme de courage, à l’heure du découpage des infos en mots-clés et en punch lines ! Sourions un peu !
        Et saluons une initiative concrète parmi d’autres, comme celle de ces médecins : https://stopcovid19.today/ dont voici le début de la rubrique Qui sommes-nous? : “Le collectif « COVID19-Laissons les médecins prescrire » regroupe des médecins, libéraux mais aussi hospitaliers répartis sur l’ensemble du territoire, inquiets par la polémique des jours derniers quant à l’utilisation de l’hydroxychloroquine dans le traitement du Covid-19. Ils considèrent que cette polémique donne une image de nature à semer la confusion dans l’esprit du public.

        Nous devons avoir maintenant une attitude solidaire et efficace pour répondre à l’inquiétude de nos soignants et de nos patients. “…. Lire la suite sur le site même !
        Bonne journée !
        Marie

    • C’est un vrai scandale sanitaire.
      Après avoir traité ma famille et quelques amis dès le 17 mars 2020 avec Azithromycine et avec succès ( âge de 17 ans à 63ans) au bout de 3 4 jours sur les signes cliniques, j’ai porté une lettre au ministère de la santé le 14 /04/2020 contenant une lettre sur ordonnance montrant l’efficacité que j’avais observé sur ma famille et la photocopie de l’étude du Dr Pailard -Franco de Grenoble.
      J’ai ensuite écrit à l’ordre des médecins de mon département, puis j’ai alerté la présidence de la République sur le site consacré à la correspondance avec le Président, en lui demandant d’agir vite.
      Je n’ai bien entendu aucune réponse.
      Et quand j’ai appris tous ces décès de personnes jeune et dans la force de l’âge, je me suis dit que ce n’était pas possible, le décès de Mr Devedjan (77 ans ) m’a sonné.
      Cette bagarre sur la chloroquine a occulté l’autre médicament qui est aussi anti viral, et qui peut fonctionner seul comme le montre le Dr Maudrux et comme j’ai essayé de le montrer dans les différents commentaires que j’ai écrit sur le quotidien du médecin.
      Je crois que les personnes qui ont perdu un de leurs proches jeunes ou un peu moins jeune depuis la fin mars et première quinzaine d’avril ont le droit de savoir qu’il y avait une possibilité de traiter tout de suite par un médicament simple et que cela n’a pas été porter à la connaissance des médecins ni au public.
      En tant qu’avocat , je ne sais pas si vous pouvez le traduire en non assistance à personne en possible danger; il y’a en plus des séquelles graves et irrémédiables .
      Médecin ayant eu le temps de se documenter sur ce virus viralement simple ( ARN monocaténaire positif) et sur les possibilités de traitement, bien aidé par la première étude du Pr Raoult.

  8. Merci pour votre Articles et cette synthese. Je ne suis pas a Ła retraite et toute cette situation est insupportable. Que 2 solutions : dévisser la plaque et Abandonner les patients ou se déconventionner pour récupérer un tout petit peu de liberté de penser et de soigner. Quelle crise !

  9. La synthèse est très intéressante
    Mais on attend toujours la première étude clinique randomisée chez l’homme atteint de covid qui montrerait un bénéfice de chloroquine, ou de AZM seuls ou en association. Avec 180 états et 7 milliards d’êtres humains, on devrait y arriver

    • C est vrai que l on attend toujours les résultats de l essai Discovery !. Ce n était pourtant pas compliqué de faire des essais sur 3500 cobayes.. sur les 7 milliards de patients potentiels .
      Au cas où vous souhaiteriez réellement écouter les arguments de docteurs qui ont soigné pendant cette crise .. https://youtu.be/osrtVhuX5j8
      Témoignage du Pr Brouqui IHU de Méditerranée

      • Ne vous fatiguez pas, c’est un accroc de la randomisation. Ils n’a pas encore compris que les médecins qui utilisent ce traitement, pour les raisons objectives qui sont décrites dans ce billet du docteur Maudrux, n’ont absolument aucune raison de ne pas traiter une partie des malades et ceux qui ne l’utilisent pas sont persuadés que tous les patients peuvent guérir avec des fraises Tagada, malgré 100000 hospitalisations dont 25000 réanimations et 18000 morts. Le cas est désespéré car l’épidémie s’attaque au cerveau, mais le plus grave est que tous le gouvernement et les responsables de la santé pensent et agissent selon ce principe en l’occurrence mortifère, dit de précaution.

        • Excellent! Et de surcroît très drôle…même si on rit jaune à cause de ce genre de troll / idiot utile du système, qui se multiplient tel des virus sur la toile et dans les média.
          A quand une étude randomisée en double aveugle avant tout traitement par antibio connu (probabiliste) pour surinfection pneumo d’une grippe (à refaire tous les ans donc, en fonction du virus grippal), cher(e) S DAVID ??? … lol

  10. Bonsoir cher Gérard MAUDRUX.
    Un énorme MERCI pour votre article passionnant. Je me suis accrochée à la fin, mais c’était très neuronalo-stimulant ! Bravo pour ce brillant moment de pédagogie.
    —-
    Figurez-vous que j’ai reçu hier dans ma boîte mail l’information 2020 – 37 de la DGS (urgent), à propos de l’usage des anti-infectieux lors de Covid-19. Il est écrit que les antibiotiques (dont Azithromycine) n’ont pas à être prescrits en ville (ni à l’hôpital quand on attend les résultats de labo) en cas de Covid-19 hautement suspectée sur le plan clinico-radiologique, voire biologiquement confirmée. C’est signé : Pr Jérôme Salomon.
    Sachez que je suis bien heureuse d’être à la retraite. Je n’aurais pas supporté une telle ambiance médicalo-politique d’autoritarisme hypo-humaniste.
    Très cordialement.
    Agnès GOUINGUENET.

    • J’avoue que sur la fin, j’ai effectivement un peu baissé les bras. Habituellement, j’essaie de “traduire” et de faire une bonne synthèse afin que que tout le monde comprenne, là c’était un exercice un peu plus difficile.
      Pour la nouvelle réaction des autorités, j’ai déjà répondu à quelques commentaires. Si je n’étais pas comme vous à la retraite, je dévisserais ma plaque écoeuré.

  11. Ce qui serait intéressant serait de développer dans le même comprimé l’association HCQ et AZM avec demande d’AMM spécifique dans l’infection débutante à coronavirus. Ce “nouveau” médicament serait ainsi protégé de toute copie pendant un certain temps.

    • Pas bête du tout, mais est-ce que les gelules comportant une association n’ont pas un peu plus de mal à se positionner avec ces “scientifiques” qui décident et dont on a vu les exploits. Surtout est-ce qu’une association de deux molécules tombées dans le domaine public ne sont pas commercialisables par tout le monde, ce qui me paraît probable, car chaque composant de l’association est libre de droits. A explorer juridiquement.

  12. Aujourd’hui, le Sénat est sollicité par le gouvernement pour adopter un projet de loi qui prolongerait une situation d’état d’urgence sanitaire de 4 mois sans en prendre le nom puisque le Conseil Scientifique, n’ayant peut-être pas envie de finir ses jours en prison après un Nuremberg du Covid-19, n’a pas accepté de se porter caution pour cette nouvelle infamie. https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/un-projet-de-loi-pour-maintenir-certaines-mesures-de-l-etat-d-urgence
    Le terrorisme exercé sur les médecins, par l’intermédiaire de décrets aux fondements juridiques bancals puis maintenant par la voix du HCSP qui vient pourtant de se ridiculiser en relayant sans esprit scientifique la tristement renommée étude du Lancet, doit être entendu comme s’inscrivant dans une tentative plus générale d’instaurer un régime politique fascistoïde de pleins pouvoirs, en déconnexion complète avec la situation sanitaire. Plus que jamais, la seule issue pour réussir à exercer la médecine le moins dangereusement possible dans une telle période, est de soigner avec encore plus d’application que d’habitude la relation praticien-patient, mais certainement pas d’entrer dans la collaboration en abandonnant son malade.

  13. Pardonnez mon ignorance et mon commentaire hors sujet, mais je me pose une question : les media (que je ne considère plus comme une source d’information fiable depuis déjà avant la pandémie de covid19) nous rabâchent le message du gouvernement selon lequel “le virus est toujours là”. De mon côté, je ne comprends pas comment une épidémie peut durer 6 mois : soit une personne n’a pas été infectée par le covid19, soit elle l’a été (jusque là, le raisonnement tient de la tautologie !) ; si elle l’a été, soit son système immunitaire s’est défendu et a neutralisé le virus avant que des symptômes n’apparaissent, soit la personne infectée est tombée malade ; si elle est tombée malade, soit son système immunitaire a neutralisé le virus et elle s’en est remise, soit elle est décédée. Dans tous les cas de figure, elle ne pourra plus propager l’épidémie, donc à ce jour celle-ci devrait être éteinte. Je sais bien qu’un tel raisonnement paraît simpliste, mais a priori je n’y vois pas de faille, à moins que les données sur lesquelles il se base soient erronées ou incomplètes ? Le seul cas qu’il ne prend pas en compte, c’est une chaîne de contaminations se propageant d’une personne infectée asymptomatique pendant la période d’incubation de la maladie à une autre personne qui propagerait le virus de la même façon à une tierce personne, etc., mais je ne pense pas que de telles chaînes puissent perdurer en grand nombre pendant des mois, ou bien ? Bref, la (fou) thèse du virus toujours en circulation est-elle vraiment crédible ? Merci.

    • Votre personne, qui va guérir (ou non), va acquérir une immunité et ne sera plus contagieuse une fois qu’elle n’a plus de virus. Mais dans cette période de contagiosité, elle peut en contaminer une autre qui ne le saura que 10 jours après, peut-être ne le saura pas, et qui elle même peut en contaminer d’autres. Et ce n’est pas parce qu’une personne est guérie que l’épidémie s’arrête comme dans votre raisonnement, il y a d’autres malades à côté. C’est pour cela que cela va traîner un moment, avec des cas par ci par là. Si un contaminé en contamine 3 (très contagieux, R0 = 3), ces 3 en contaminent 9, puis 27, etc, l’épidémie se développe d’autant plus vite que ce R0 est élevé. Si par contre la contamination est difficile, qu’il y a peu de gens qui l’attrapent, soit résistants, soit déjà immunisés, le R0 va passer en dessous de 1, c’est à dire qu’un contaminé ne contamine pas forcément un autre, l’épidémie va diminuer progressivement. On considère qu’une épidémie est totalement terminée, quand il n’y a aucun nouveau cas après 2 fois la période de contagiosité. Ainsi si cette période est de 14 jours, que le dernier malade en contamine un autre au 14è jour, qui lui même ne contamine personne sous 14 jours, il n’y a plus de contamination possible, et nous sommes à 28 jours.Ici, tant qu’il n’y a pas zéro nouveau cas en 1 mois, on ne peut affirmer que le virus ne circule pas.
      Actuellement l’épidémie est loin d’être terminée, plusieurs centaines de nouveaux cas par jours (3 000 ces 8 derniers jours), qu’il faut dépister et isoler pour éviter qu’ils n’en contaminent d’autres. Comme cela il y aura de moins en moins de contaminés et de contaminants. 300 par jour, ce n’est pas beaucoup, c’est 3 par département, mais cela va prendre un peu de temps pour passer à 2, puis 1, puis zéro.

      • Savez vous si les médecins : syndicats ordre ou autre vont monter au créneau pour reprendre leur liberté de prescription et défendre le soin plutôt que le sauvetage ? Merci pour tous ces éclairages.

        • Pour le Président de la CSMF, il a signé une tribune contre les prescripteurs, pour l’Ordre, il poursuit ceux qui prescrivent. Vos patients ne peuvent compter que sur vous.

    • Conclusion : traiter et ne pas faire de tests. De plus le courriel de Salomon, “DGS-Urgent” est tout aussi délirant que sa décision : 4 mois pour prendre une décision “urgente”.

  14. Une petite correction chimique et historique, qui ne change rien à la pertinence de vos articles et à la justesse de vos coups de gueule :
    Ce n’est pas la chloroquine, mais la quinine qui a été extraite de l’écorce de quinquina, en 1820, par deux pharmaciens français, Pelletier et Caventou.
    La chloroquine est un antipaludique synthétique (ayant une similitude de structure avec la quinine). Elle est “sortie” de l’industrie des colorants, synthétisée dans les années 1930 par les Allemands (Bayer / IG Farben) et testée par les Français, puis développée par les Américains pour faire face à la pénurie de quinine lors de la guerre du Pacifique (la quasi-totalité des plantations de quinquina était localisée à Java en Indonésie).
    Curieusement, le développement de la CQ n’avait pas été poursuivi dans les années 1930, non à cause d’une éventuelle toxicité comme c’est parfois écrit, mais à cause d’une activité décevante sur le paludisme d’oiseau, modèle non pertinent de l’infection humaine, mais qui était utilisé à ce moment-là.

    • Très juste, je me suis mal exprimé, c’est quinquina fin 19è et CQ années 30. Merci pour les autres précisions.

    • C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai enfin pu lire votre article scientifiquement stimulant et qui va encore plus loin que mes précédents commentaires argumentés.
      Merci et ce le jour même où on n’apprend que les antibiotiques ne sont plus valables pour le traitement du Covid et autres . Délirant.
      Il semble que la doxicycline soit aussi efface ( anti TNF , IL 6 ) si allergie aux macrolides.
      Sur la première courbe-étude du Pr Raoult, l’HCQ seul réduit de 50% la charge virale et si on introduit l’azythro, la charge virale chute à 98% en 4jours , c’est cela qui m’a fait prescrire ce traitement (azythro) à ma famille et leur a peut-être éviter d’être des éclopés du Covid.

  15. Dans la droite ligne de votre article, ci-joint un lien France Soir qui informe que les autorités restreindraient l’usage de l’AZTM pour le covid.
    Qu’en pensez vous ? Si cela est vrai, il est grand temps de mettre toute cette clique à la porte.

    • Effarant. En quoi cela les dérange qu’un médecin essaye de soulager un patient avec le médicament qui serait le plus prescrit au monde après l’aspirine ? Où est le risque pour la santé publique ? De plus après que la vague soit passée. Les 90% de premiers contaminés à ce jour auront eu cette possibilité, les 10% de contaminés à venir en seront privés. Si je n’étais pas déjà à la retraite, je la prendrais de suite, ecoeuré, découragé, démotivé.

    • Cher confrère, vous écrivez : «  On ne peut affirmer que le virus ne circule pas.
      Actuellement l’épidémie est loin d’être terminée, plusieurs centaines de nouveaux cas par jour (3 000 ces 8 derniers jours) ».
      Savons nous quels sont ces nouveaux cas, ont-ils eu un test positif, où sont-ils, à domicile ou hospitalisés « de peur » qu’il ne se produise une complication, combien de nouvelles réanimations ?
      Et surtout, le virus est-il toujours aussi agressif ?
      Tant que toutes ces questions n’auront pas de réponse précise et vérifiable, dire que l’épidémie est loin d’être terminée me semble aussi audacieux que persister à avoir peur de la peste.
      Ne s’agit-il pas avant tout de perpétuer la peur pour que nos chers énarques aient le temps de cacher la poussière de leur incompétence sous le tapis de l’ignorance du peuple ?

  16. Bonjour docteur, ces données étaient connues des milieux spécialisés donc. Alors pourquoi avoir interdit l’HCQ des janvier alors qu’elle était en vente libre, et avoir interdit aux généralistes de l’utiliser? Par souci de santé publique? Je n’y crois pas. Donner un signal aux labos pour dire qu’on compte sur eux dans cette crise? Des gros sous?

  17. Ah, enfin de la science! (peut-être aurait-il fallu commencer par ça). C’est cela la médecine scientifique , celle qui associe une compréhension des phénomènes biologiques, une anticipation des réactions possibles, et bien sûr une phase expérimentale, comme dans (presque) toutes les sciences faite de tests dans des conditions que l’on fixe librement compte tenu des circonstances. Les défenseurs de l’Evidence Based Medicine ont réussi dans les médias à faire croire que la science était de leur côté, la magie et le ”au p’tit bonheur” de l’autre. C’est faux bien sûr. C’est au contraire l’EBM qui faisant fi de la compréhension fine des choses, obtient une “efficacité prouvée” par la seule statistique, sans comprendre. Or c’est l’intelligence des phénomènes qui garantit la validité d’un constat sur le long terme, alors qu’une efficacité apparente, même en double aveugle avec groupe témoin, peut n’être que conjoncturelle. L’EBM est un pragmatisme renonçant à la compréhension, ce qui va fort bien à l’ingénierie industrielle. Les créateurs de l’EBM (Sackett, Cochrane et Feinstein) avaient eux-mêmes précisé que cette “médecine” s’opposait à “la médecine fondée sur la science”. Mais l’ignorance des médias a renversé cette réalité, ne tenant aucun compte des nombreux échecs de l’EBM, dont le Vioxx, et s’attachant à la magie des grands nombres, au culte de la statistique