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Impôts locaux et retraite

Savez-vous que les fortes augmentations d’impôts locaux de ces dernières années sont dues uniquement à l’incapacité de l’Etat (élus et hauts fonctionnaires) de gérer ses employés et le financement de leurs retraites ? Personne ne vous l’a expliqué comme cela, et pourtant !

Il fut un temps lointain où l’Etat investissait nos impôts pour assurer aux Français sécurité, éducation et réseaux de communications de qualité : voies ferrées, réseau routier, réseau électrique télécom et autres.

Puis est venu le temps des 650 000 élus, avec tout le personnel qu’il fallait pour qu’ils puissent « travailler » pour notre bien d’abord, puis pour le leur. Au fil du temps, les dépenses de fonctionnement ont pris le pas sur celles d’investissement. Pour réduire ces dépenses, au privé les grandes routes et grands ouvrages, moyennant royalties, puis les communications, l’énergie. Cela n’a pas suffi, il manque toujours de l’argent pour alimenter l’Etat, son personnel pléthorique et ses gabegies.

Alors qu’il prétend imposer des leçons de bonne gestion et de productivité via un carcan législatif contraire, l’Etat est incapable de gérer ses propres dérives, il ne cherche même pas à le faire bien que dépensant 25% de plus que ce qu’il encaisse (prélèvements obligatoires 45% du PIB, dépenses 57% du PIB). En 10 ans, 400 000 emplois de plus créés, à rémunérer avec la retraite qui va avec. Dernière statistique, en 10 ans toujours, la différence de temps de travail avec le privé a doublé pour atteindre 10%, soit 600 000 emplois nécessaires pour les mêmes tâches, encore autant pour combler l’absentéisme également du double (9,2 contre 4,5%). Enfin s’ils partaient en retraite au même âge que les autres, ce serait 800 000 emplois économisés.

Cette grave incompétence dans la gestion humaine et l’entretien de ces seules inégalités obligent l’Etat à se décharger de ses fonctions premières sur les régions, les départements, les communes, d’où les fortes augmentations d’impôts locaux.

Les retraites de tout ce beau monde font partie de ces dérives financières anormales. Alors que nous finançons 100% de notre retraite avec le fruit de notre travail, 25% des français n’en financent que 15% avec leurs cotisations, moins encore si l’on tient compte de la majoration moyenne de 20% au départ (/2016/11/20/25-meilleures-annees-versus-6-derniers-mois-la-verite/ ).

Sans toutes ces vérités aux chiffres indiscutables, si la retraite d’un quart de la population ne coûtait pas presque autant que celle des trois autres quarts, vos impôts locaux seraient de moitié inférieurs. Ce n’est malheureusement pas fini car tous ces chiffres continuent de croître et l’on continue de faire semblant de régler ces problèmes pourtant bien identifiés.

Gérard Maudrux

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Un commentaire

  1. Le vrai problème à mon avis c’est l’organisation de nos sociètés où il se produit des millions de produits superflus sous des marques différentes et qui on créé des besoins dont nous sommes incapables de nous passer ! Regarder la cuisine de nos grand mères et celles d’aujourd’hui ! que d’objets qui on besoins d’usines et de main d’œuvre pour fabriquer de l’inutile ! Combien de pollution générée et de richesses non réparties !
    Essayons de réfléchir à une société équilibrée et imposons la par le vote !

  2. je vous suggere d envoyer votre article au president du senat G LARCHER grand Frere (mais non ENA) et “bras gauche” de Fillon à ses dires.
    Je crois que tout cela il ne l ignore pas et ce serait interessant d avoir son sentiment.s il consent à vous repondre
    Il est venu hier en visite dans la commune ou je suis elu CM depuis 2014 et son discours volontariste sur les reformes à faire rapidement était clair…
    MAIS les promesses etc… (air connu)..

    • Le problème est qu’en disant cela on blesse les fonctionnaires alors que ce n’est pas la cible. Ce sont des salariés comme les autres, qui n’ont pas vraiment conscience de la différence. J’ai l’intime conviction qu’ils accepteraient certaines réformes allant vers l’égalité, si on leur disait la vérité, mais on la leur cache et on raconte n’importe quoi quand quelqu’un veut réformer. Le problème de la France, ce sont d’abord les syndicats et les politiques qui n’ont pas le courage nécessaire. Il faut dire qu’ils ne sont pas non plus aidés par la presse qui monte en épingle chaque parole pour faire le buzz, avec effet paralysant immédiat.

  3. “Gérard m’a tuer”
    Arrête! On s’en doutait, et puis tu viens enfoncer le clou: Paf! et là ça fait super mal! Devant le vide abyssal de la pensée politique,(celle qui pense à l’avenir réel de notre pays, pas à ce qui fait bien devant les médias!), j’ai l’impression que la limite critique a été dépassée et que maintenant seules les règles du hasard et des statistiques de système vont s’appliquer.C’est plutôt pessimiste, mais en réalité, est-ce que ça a été une seule fois autrement dans la vie des Hommes Qu’en penses-tu ?

    • La limite est très largement dépassée, et plus je creuse plus je suis écoeuré. On est plus dans le favoritisme les avantages ou les privilèges, on est plus loin. Les coûts vont très au delà de ce que l’on peut imaginer car personne ne parle des effets indirects. Ainsi quand pour assumer les dépenses de fonctionnement on se décharge sur le privé des investissements et infrastructures, on le leur fait payer cher, et c’est nous qui le payons sur nos factures. On paye partout. Et si on fait le calcul uniquement des avantages excessifs et de la mauvaise gestion, ce que je ferai dans mon livre, les dizaines sinon centaines de milliards économisés donneraient des comptes de la nation largement excédentaires frisant l’utopie alors que c’est la réalité, mais cela permet aussi de montrer qu’effectivement si la France a des indices de productivité supérieurs aux autres, c’est vrai, mais totalement annulés par le reste.