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Pour une élection présidentielle tous les ans

Il est des choses qui se répètent toutes années précédant une élection présidentielle : le salaire des fonctionnaires et le C augmentent après des années de blocage, le déficit de l’Etat redevient normal, les impôts baissent et cette fois, cerise sur le gâteau, le trou de la SS disparaît.

Conclusion : pour sauver la France, ramenons le mandat présidentiel à 1 an. Ainsi à force de baisser les impôts vont disparaître, la SS deviendra excédentaire, les revenus augmenteront de façon perpétuelle. Vous me direz que j’oublie que l’année suivante il y a toujours un effet de balancier dans l’autre sens, eh bien non ! Vous oubliez que l’année suivante on sera aussi en année préélectorale, donc vertueuse.

Je constate au passage que le trou de la SS a été comblé de la même manière que l’ASV a été sauvé : sur le dos des assurés, sans réforme structurelle, et que l’on entend les mêmes cris de satisfaction.

On dérembourse et les français se soignent moins, les hôpitaux s’endettent, ferment, on asphyxie les cliniques. On se décharge sur les mutuelles et on les rend obligatoires (ce qui devrait impliquer d’en comptabiliser les dépenses avec celles de la SS). On sabre les prestations de base des veuves avec les conditions de ressource (sauf régimes spéciaux et fonctionnaires), on réduit nombre de prestations sociales (aides au logement, bourses, allocations familiales,..)  et on oublie de comptabiliser le FSV (vous savez cet organisme qui verse des pensions supérieures à nos veuves et nos agriculteurs à ceux qui en 60 ans n’ont jamais vécu, travaillé ou cotisé en France, plus de 4 milliards de déficit l’an prochain).

Tant qu’on gardera le système actuel, quel que soit le futur Président, quelle que soit la durée des mandats, il faudra rapidement en remettre une couche, puis encore une autre.

Gérard Maudrux

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Un commentaire

    • Pour ceux qui ne connaissent pas (comme moi) :
      L’auteur italien a écrit cette nouvelle en 1966. Fatigué des querelles humaines, le “Père Éternel” décide de donner une bonne leçon aux hommes. Semaine après semaine, chaque mardi à minuit, les grands de ce monde succombent étrangement. On remarque rapidement qu’à chaque fois c’est l’homme le plus puissant du monde à ce moment qui meurt. On constate alors une volonté de devenir de moins en moins puissant, de perdre toutes les guerres en donnant l’avantage à l’adversaire, de gouverner en collégialité, ce qui après en avoir éliminé une quarantaine, conduit à une harmonie totale dans le monde. De Gaulle est le seul dirigeant à être ignoré par Dieu. Pourquoi ? Les avis divergent.

  1. Se présenter aux élections générales ? Bien sûr que non.
    Accepter de parrainer (Président Honoraire ?) la création d’un grand Syndicat des Soignants (si elle aboutit…), ce serait aider par votre honnêteté foncière, votre bon sens sans faille, votre technicité, bref votre image unanimement appréciée, une tentative de mettre fin aux petites boutiques fractionnistes qui nuisent tant à la reconnaissance de nos métiers et vocations entièrement vouées au Service à nos concitoyens.

    • Beau programme, mais sa réussite nécessite une foi et une passion qui sont quelque peu émoussées. Jérôme Marty y songe, et je ferai comme vous dites si son projet de nouveau syndicalisme ne partant pas sur les bases actuelles me plaît.

  2. Nous sommes au contact quotidien avec les français d’en bas, les “sans-dents” dirait Hollande. Dès lors, on ne s’étonne plus du choix des électeurs. “Vu à la télé” suffit pour être présentable.
    Dans son échelle psychométrique personnelle, un de mes confrères met dans la marge de certains de ses dossiers : DQCV : Dire que ça vote !… Tout est dit.

    • Merci, c’est gentil et on me le propose souvent. Nous sommes dans un système ou les candidats société civile ne peuvent être élus et dépassent rarement 2 à 3%. Les français sont totalement incohérents : ils exècrent leur politiques mais ne veulent pas essayer d’en changer en ne votant pas pour ceux qui n’appartiennent pas au système. On dirait qu’ils préfèrent les promesses et les magouilles politiciennes à l’expérience et au bon sens. Un peu sado-masos.

      • Parcequ’il ne suffit pas de ne pas avoir le pouvoir pour etre vertueux. Que veulent reellement les francais ?
        – des hommes politiques vertueux ? – des politiques justes ?
        Je n’en suis pas sur. Chacun, individuellement, prefererait beneficier d’une rente de situation, profiter d’un statut protege. En bref, chacun aimerait recevoir de la societe plus qu’il ne contribue au bien commun. C’est humain.
        Relire a ce sujet : “l’etat” de Frederic bastiat. Lumineux.
        http://bastiat.org/fr/l_etat.html

        • Ce que veulent les français comme dirigeants ? Réponse dans mon prochain blog, cela fait un moment que je voulais le faire, je m’y mets.
          Vous citez Bastiat, pour ceux qui ne connaissent pas, économiste très lu à l’étranger mais caché dans son propre pays. Une phrase culte que l’on retrouve dans votre lien : “L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde.” J’en retrouve une autre 2 lignes plus haut qui mérite d’être aussi connue : “l’État ne peut procurer satisfaction aux uns sans ajouter au travail des autres”, que l’on retrouverait bien dans la déclaration d’Abraham Lincoln de 1860.

          • Les Francais se plaignent de la corruption de leurs hommes politiques mais comme disent les anglo saxons : Corruption : I want either less corruption or more opportunity to participate in it !”
            Cela explique l’apparente incoherence des francais sur leur mode de gouvernement. Leur choix pour des tocards est parfaitement coherent une fois que l’on a compris que ce sont les valeurs morales de la societe qui sont atteintes. Les electeurs, dans leur ensemble, ne sont pas plus vertueux, courageux, travailleurs… Ils sont en majorite juste envieux d’obtenir des avantages indus sur les autres francais et s’imaginent qu’ils seront du bon cote en votant pour le mieux offrant pour leur categorie socio professionnelle.
            C’est un leurre mais il est maintenant profondement enracine dans l’inconscient collectif, et meme justifie moralement. Combien de fois ai-je entendu par mes confreres : “Il y a de l’argent (public) a prendre. On n’a pas le choix. Ca marche comme ca …”

            Desole pour les accents. Clavier QWERTY anglais.