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La saga des décrets chloroquine et masques : erratum

« Errare humanum est, perseverare diabolicum »

Dernière minute , 28 juillet, 11 H : j’annule ce billet rédigé hier suite à des infos que l’on m’a donné hier, mais vous en laisse la lecture pour apprécier le travail de nos rédacteurs de textes. Seule la conclusion reste encore plus valable. Les explications de cette annulation sont dans la réponse à Bertrand L et dans une réponse de Herté07. LA PRESCRIPTION EST DONC AUTORISÉE, (avec les règles d’avant le 23 mars)

Désolé, il ne semble pas aussi évident que le Plaquénil puisse être prescrit en l’absence d’autre traitement ayant reçu l’Autorisation de Mise sur le Marché. En fait prescrit, oui, il n’y a jamais eu d’interdiction, mais délivrance par le pharmacien pour le Covid, hors AMM et dérogations, non.

« La spécialité pharmaceutique PLAQUENIL ©, dans le respect des indications de son autorisation de mise sur le marché, et les préparations à base d’hydroxychloroquine ne peuvent être dispensées par les pharmacies d’officine que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin. »

Cette phrase a bien été, comme je l’écrivais, introduite dans le Décret 2020-293 du 23 mars, par le Décret 2020-314 du 25 mars, lui ajoutant un Article 12-2, et dans l’Arrêté du 23 mars par un Arrêté du 26 mai, lui ajoutant un article 6-2.

Or ce Décret du 23 mars a été abrogé par le Décret 2020-545 du 11 mai (Art 26), et l’Arrêté par l’Arrêté du 10 juillet (Art 36). Il nous a échappé qu’il y a eu deux Décrets du 11 mai, l’un publié le 11 mai (2020-545), l’autre le 12 mai, N°2020-548, qui abrogeait le premier Décret du même jour, dans son Article 28 ! Si le second Décret annule le premier qui lui-même annulait le Décret du 23 mars, ce dernier Décret n’est plus annulé ! Vous suivez ?

Pourquoi un Arrêté et deux Décrets le 23 mars, dont un uniquement pour valider l’Arrêté du même jour ? Pourquoi deux Décrets le 11 mai, dont un publié le 11, l’autre le 12, abrogeant le premier, daté du même jour ? Je ne saurai vous répondre.

Si vous n’avez pas compris, je vous rappelle que nul n’est censé ignorer la Loi, et que tout est fait là-haut pour vous simplifier la tâche. On se demande si les rédacteurs eux-mêmes savent ce qu’ils font, où ils vont, et où ils en sont. Ceci dit, ce n’est pas une première dans cette histoire de Covid, où on a du mal à suivre nos décideurs qui changent d’avis plusieurs fois de suite, ce qui était inutile hier devenant par la suite obligatoire avec amende à l’appui.

Cette histoire de Décrets vient de m’apporter une réponse à une énigme personnelle de 20 ans. Reçu par F Salat-Baroux (SciencePo-ENA, Conseiller Social puis Secrétaire général de l’Elysée), suite à une demande pour les chirurgiens auprès du Président Chirac, lorsque nous nous plaignions de l’appendicectomie à 95 euros, 21 jours de suivi compris, nous avions eu droit à une réponse qui nous avait laissé pantois : « Trouvez-vous normal qu’un chirurgien gagne plus qu’un énarque ? ». Je viens d’avoir la réponse : parce que si les chirurgiens agissaient comme un énarque, en changeant sans arrêt sans avoir où ils vont, le patient serait mort trois fois de suite.

Maintenant j’attends avec impatience la seconde publication trimestrielle de l’Assurance maladie, concernant les médicaments remboursés, afin de voir si ces dispositions sont dans la pratique respectées ou non, ce qui n’était pas le cas dans la première. La dernière fois les comptes étaient arrêtés au 16 avril et publiés début mai, nous devrions donc être fixés sous 8-10 jours. Il y a ces 45 derniers jours, plus de 10 à 15 fois moins de décès/cas positifs, que lors des 45 premiers jours, pourquoi ?

Pour terminer, un petit message à nos dirigeants qui ont pondu tous ces textes obscurs, d’un auteur qui mérite d’être enseigné à l’ENA : Boileau. C’est tiré de son Art poétique où il qui prodiguait des conseils pour bien écrire en français.

« Il est certains esprits dont les sombres pensées 
Sont d’un nuage épais toujours embarrassées ; 
Le jour de la raison ne le saurait percer. 
Avant donc que d’écrire apprenez à penser
Selon que notre idée est plus ou moins obscure, 
L’expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. 
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement.» 

Gérard Maudrux

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42 commentaires

  1. Voici deux arrêtés parus au JO du 19 aout qui vont vous intéresser :
    – Arrêté du 14 août 2020 modifiant l’arrêté du 11 août 2020 portant radiation de spécialités pharmaceutiques de la liste mentionnée au premier alinéa de l’article L. 162-17 du code de la sécurité sociale
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000042243619&dateTexte=&categorieLien=id

    – Arrêté du 14 août 2020 modifiant l’arrêté du 11 août 2020 portant radiation de spécialités pharmaceutiques de la liste des médicaments agréés à l’usage des collectivités publiques prévue à l’article L. 5123-2 du code de la santé publique
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000042243625&dateTexte=&categorieLien=id

  2. Monsieur Maudrux

    Il y a quelques jours je vous ai posé une question idiote et devinez quoi ?
    J’en ai une autre ?

    Je voudrai savoir si j’ai bien tout compris concernant le virus et sa transmission :
    En mars on nous disait que le virus se transmettait par contact et qu’il fallait se laver les mains et éviter les embrassades.
    Depuis juin on nous dit que le virus circule en fait dans l’air et que pour l’éviter il faut aussi porter un masque, et on laisse entendre que en fait en mars c’était déjà le cas.
    D’où questionnement si en mars le virus circulait déjà dans l’air nous aurions déjà du tous avoir été en contact avec lui et donc avoir développé la fameuse immunité collective et donc le port du masque maintenant devient inutile.
    En revanche si le virus ne circule dans l’air que depuis le mois de Juin là effectivement le port du masque semble être utile mais cela veut dire que le virus aurait radicalement muté, en changeant radicalement son mode de transmission, et, comme par hasard, en accord avec les intérêts des Etats et autres Organisations Internationales.
    Il est quand même sympa ce virus.

    De plus on nous a dit que le virus était supragigaméga dangereux afin de justifier le confinement mais qu’il est bénin quand il s’agit de fustiger Raoult et sa clique (soignable avec de la camomille).
    Il est vraiment sympa ce virus, sa transmissions et sa dangerosité varient en quelques secondes et toujours en fonction de l’intérêt du moment (bon j’admets que pour la dangerosité la piste du virus alternativement bénin ou non a été abandonné pour un plus modeste «Raoult il a soigné que des gens qui était pas malades»).
    Est qu’il y a eu dans le passé d’autres virus aussi sympas ?

    • Les questions stupides permettent d’apprendre beaucoup de choses (y compris à moi-même pour vous répondre), donc ne vous gênez pas.
      1)Le virus et une toute petite particule, légère, environ 100 milliardième de mètre, soit 1 dix millièmes de millimètre, ou 0,1 micron. Une micropoussière qui va être expulsée dans l’air par le porteur, et qui ira plus ou moins loin selon la circulation d’air. Il a besoin d’une cellule vivante pour se dupliquer, sans cela sa durée de vie est courte, se compte en heures, variable selon le support, la température, l’humidité.
      2)Le masque vous protège t’il ? La réponse est non, il protège ou rassure les autres. Ils filtrent à 0,6 micron, laissent donc passer 6 fois plus gros. C’est quand même un frein non négligeable, le FFP1 filtre 80% des particules, le FFP2 94% de l’extérieur vers l’intérieur. Mais le masque ne fait que 10x15cm. Autour du masque ? Le visage ? Les vêtements ? Question stupide je suppose, car on ne parle que des mains. Autre question stupide : pourquoi on nous dit que laver les mains 3 minutes avec du savon suffit, alors qu’il faut ½ heures à 60 degrés pour un masque ?
      Donc votre masque ne vous protège pas ou si peu si quelqu’un vous postillonne du virus, vous fait la bise ou vous serre la main. Par contre si lui, met un masque, vous êtes protégé à 90%. En public, si tout le monde porte un masque autour de vous, vous êtes donc tranquille et un peu protégé. Par contre si certains n’en portent pas, vous ne savez pas s’ils sont porteurs ou non, eux non plus avec les porteurs sains. Si vous n’en portez pas, ce sont les autres qui vous craignent, sans savoir si vous êtes porteur ou non. C’est une correction, pour les autres que vous le portiez, plus que pour vous protéger. Pour votre tranquillité, il faut que tous les autres en portent, même chose pour eux, avec vous.
      L’utilité du port est la même en mars, en juin ou en aout. Pire, plus il y a de porteurs, plus il est utile, il l’était donc plus en ars que maintenant, donc le contraire de ce qui a été fait ou dit. Il est moins utile aujourd’hui qu’en mars
      3)Le virus mégadangereux ? Pas plus que la grippe saisonnière, ce qui a été mal expliqué, car moins dangereux mais il fait plus de morts, ce qui peut paraître paradoxal. Déjà il tue moins les jeunes. En mars, nous en étions à 10 décès de moins de 10 ans pour la saisonnière, je ne sais pas combien ensuite, mais pour le Covid, c’est 0. (1 de moins de 15 ans). 90% des décès ont plus de 70 ans. Or pour la grippe saisonnière, 60% de cette population est vaccinée. Dans les Ehpad, tous, soit 10 000 morts de moins. Avec 8 000 morts chaque année, alors que la majorité de la population à risques est vaccinée, combien y aurait-il de morts s’il y avait 0 vaccinés ? 20-30 000 ? Plus ? Sans doute car les jeunes sont touchés contrairement au Covid. Donc à conditions égales, le Covid ne semble pas plus méchant (Il y a eu des années ou la grippe saisonnière a fait plus de 20 000 morts). Le pire a été la grippe espagnole en 1918 : en France, 250 000 morts pour une population moitié inférieure, soit 15 à 20 fois plus de décès. Mais il y a eu pire aussi : la peste, au 13è : 40% de la population.

  3. Récapitulons un peu, toujours sous l’oeil sourcilleux de notre hôte.
    1) Le confinement généralisé, en plus d’être une folie économique et sociale, sauve probablement quelques vies par-ci pour en coûter au moins autant par-là (les malades abandonnés aux affres de l’autodiagnostic). Pour arrêter la circulation du virus, le confinement est inopérant, servant tout au plus à la différer. Et même s’il durait assez longtemps (au moins six mois, probablement) pour qu’il n’y ait plus de virus dans un pays, un seul porteur étranger (par exemple à cause d’un faux négatif à une frontière) relancerait le processus. Certains justifient l’enfermement généralisé en prétendant qu’on y a recouru dans l’histoire. Jusque-là, mes recherches semblent prouver le contraire. Par le passé, on se défendait via la quarantaine, le lazaret et l’isolement (d’une ville ou d’une région, par un cordon sanitaire armé qui n’hésitait pas à abattre les “fugitifs”). D’ailleurs, on imagine mal comment on aurait pu imposer un confinement strict à des citadins qui ne disposaient pas d’eau courante, de garde-manger réfrigéré et de sanitaires. Cela dit, on imagine bien que pendant la Mort Noire, par exemple, les gens n’étaient pas très enclins à se promener dehors. Quelqu’un aurait-il des informations et/ou des références sur le sujet ? Nous l’avons oublié aujourd’hui, mais l’Europe a vécu plus de trois siècles sous la menace permanente des épidémies de peste ou de choléra.
    2) Les masques, les gestes barrières et tout le toutim, c’est bien gentil, mais ça revient à vouloir vider la cale du Titanic avec un verre à pied. En observant nos concitoyens dans toutes sortes de circonstances, j’ai le sentiment qu’ils commettent au moins une vingtaine d’erreurs par jour – en toute bonne foi, parce que c’est humain. Et il est particulièrement frappant de relever ces bourdes chez les donneurs de leçons les plus insistants (y compris dans le monde médical)… Puisque ça les rassure, laissons les politiques et les scientifiques de cabinet s’aveugler avec ça, mais ne nous faisons pas trop d’illusions. En cas d’exérèse d’une tumeur cérébrale, par exemple, il suffit que le chirurgien, si bon soit-il, “oublie” quelques cellules, et le risque de rechute devient immense. Face à un virus qui passe partout et résiste à presque tout, les chances d’éradication sont tout aussi minimes.
    3) Alors, que faire ? A mon humble avis, voici les deux options :
    A) Espérer, comme bien des indices le laissent penser, que le virus perdra de sa nocivité et/ou sera neutralisé par l’immunité collective. Dans ce cas, limiter les contaminations en été (avec un nombre réduit au minimum de cas déclarés) est peut-être la pire erreur imaginable.
    B) Penser qu’il y aura un retour saisonnier et se préparer à l’affronter en mobilisant le système de santé, cliniques privées et médecins de ville compris. Dans ce vaste plan de prise en charge, prévoir toutes sortes de traitements de soutien susceptibles d’éviter l’hospitalisation et surtout la réanimation. En plus de la bithérapie marseillaise, je parierais qu’il existe d’autres protocoles précoces susceptibles d’améliorer les défenses immunitaires. Face à un virus, c’est déjà pas mal. Notons que dans le camp du Paracétamol, on a démoli toutes les possibilités à grands coups d’études randomisées, mais sans proposer grand-chose. Enfin, tabler sur un vaccin, si vite, ne me paraît pas très raisonnable et potentiellement dangereux.

        • Pour être plus clair, je crains que ça ne suffise pas à régler le problème. Un sentiment qui ne m’empêche pas de respecter la loi et de n’encourager personne à la violer, si c’est là que vous voulez en venir.

      • C’est écrit sur la boite (FFP2), provenance hospitalière
        “L’utilisation de ce produit n’élimine pas le risque de contracter une maladie aéroportée ou une infection. Mais peut être utilisé pour protéger le porteur contre les aérosols à particules solides et non volatiles dans la limite d’une taille de 0,6 μm” (sachant que la taille du Covid est de 0,15µ)

      • C’est marqué dans la notice d’utilisation des masques chirurgicaux (bleus) que pratiquement tout le monde porte : le masque est utile contre les bactéries, pas contre les virus ! Il bloque les particules supérieures à 0,6µm, alors que le virus fait entre 0,1µm et 0,15µm.

  4. A lire absolument, une interview d’un certain docteur Freund qui accuse Raoult de tous les maux de la terre, y compris de complotisme. Pensez, c’est sûrement le “gourou” de Marseille qui, en sous-main, a publié une étude tellement frauduleuse que le Lancet a dû la retirer en catastrophe. La seule étude, soit dit en passant, qui “démontrait” la “nocivité” de la bithérapie de l’IHU. Jusqu’où irons dans cette folie ? Et jusqu’à quand les médecins généralistes se tairont-ils, alors qu’ils savent très exactement ce qui s’est passé ? Je comprends leur angoisse face à un Ordre qui se vautre avec délice dans son cloaque vichyste, mais il arrive un moment où détourner le regard n’est plus possible.

  5. Donc les pharmacies peuvent honorer une prescription?
    J’ai demandé a un pharmacien qui m’a dit ne pas êtr au courant de cette abrogation de décret.

    • Ils ont reçu des consignes stricte au début, s’ils n’ont rien reçu cette fois, cela ne m’étonne pas, tout a été fait discrètement pour ne pas être plus ridiculisés, comme pour les masques. Les textes sont clairs, retour à l’état antérieur. Délivrance avec mention hors AMM portée sur l’ordonnance.

  6. Merci, comme toujours la lecture du texte principal et celle des commentaires est palpitante et bigrement stimulante, sauf que cette fois j’ai attrapé un sacré mal de crâne et pourtant je suis juriste de formation … je crois qu’il va falloir que je fournisse une copie à mon médecin généraliste qui semble complètement perdu !

    • Avec 1 Arrêté et 2 décrets publiés le même jour, dont l’un n’est signé que pour valider l’Arrêté, avec 1 décret publié le même jour que sa rédaction (exceptionnel, et je ne sais pas si techniquement possible), et un autre portant la même date abrogeant le premier et publié le lendemain, avec toutes les dispositions de l’abrogé qui restent applicables, la science juridique devient un art abscons, aussi brouillon que ceux qui rédigent et signent.

  7. Vous avez bien dit : ils ne savent pas où ils habitent. C’est Margaret Tatcher, (ou Churchill?), je crois, qui disait, en parlant des socialistes, qu’ils ne savaient pas où ils étaient, ni où ils allaient, et ne savaient pas, lorsqu’ils arrivaient quelque part, où ils se trouvaient.

    • Christophe Colomb fut le premier socialiste : il ne savait pas où il allait, il ignorait où il se trouvait… et il faisait tout ça aux frais des contribuables.”
      Signé W. CHURCHILL (Pour la qualité littéraire il n’y a pas photo avec M. Thatcher)

      • Ils n’ont pas levé les restrictions, si j’ai bien compris, c’est un autre auteur semble-t-il indépendant de l’étude initiale Marcio Watanabe (docteur en statistique) qui a refait des calculs sur les données de l’étude Boulware.
        En fait tout cela montre une chose c’est qu’il ne faut pas trop goûter la soupe des études dites “scientifiques”, randomisées, ou non, en double aveugle ou non, qu’elles soient pro ou anti traitement. Elles ont toutes ou presque soit des fraudes avérées (type Lancet), des conditions contestables (type Recovery) ou encore sous le couvert de traitements statistiques arbitraires de faire pencher la balance vers la conviction intime initiale de l’auteur de l’étude (un peu comme les prévisions de Neil Ferguson).
        Je me plais à citer l’étude, comme je l’avais commenté récemment en réponse spéciale pour Davis S (tpoujours lui) et ses belles études randomisés : https://academic.oup.com/cid/article/doi/10.1093/cid/ciaa1009/5872589 où l’on trouve également un mélange exemplaire de tous ces genres :
        – la fraude avec l’inclusion dans le tableau de résultat final de patients pourtant exclus en cours d’étude !
        – les conditions étranges avec changement à mi-parcours du traitement en test (avec des différences importantes des conséquences des 2 moitiés sur la baisse de charge virale et sur l’hospitalisation),
        – les traitement statistiques contestables avec par exemple le remplacement par une valeur par défaut de tests PCR négatifs aboutissant à une valeur moyenne de charge virale des patients pour le moins critiquable sur la méthode comme sur le résultat.
        Inutile de préciser que cette étude conclut à l’inefficacité de l’HCQ sur la baisse de charge virale par rapport au traitement standard par ailleurs non précisé !
        Bref il serait temps que les chercheurs reviennent à la science de l’observation qui de tout temps a permis les plus belle découvertes dans tous les domaines

      • Cette étude suggere que l’HCQ seule fonctionne tres bien en preventif mais non en curatif !
        Dr. Stella Immanuel, de Houston, TX, des “America’s Frontline Doctors.” (pro Trump) declare utiliser avec succes l’HCQ en prevention, avec son equipe et entourage medical (un cp de 200mg / semaine j’ai cru comprendre), et ayant traité avec succes 350 patients avec HCQ + AZ + Zn sans aucun mort. Elle declare: “Ce n’est pas obligé que les gens meurent, il y a un traitement preventif et un remede pour traiter, ce n’est pas necessaire de confiner” à 5’25” https://www.meerodrop.com/fr/drop/cb3e5685-5cb3-4d4a-a1d7-80f3676f7e44

    • Donc essayer de sauver des vies ne sert à rien ?
      Ok .. je comprends maintenant la dévotion que portent certains aux essais randomisés en double aveugles avec groupe témoins= ceux qu on laisse mourir !
      Belle mentalité !
      J espère que vous n êtes pas médecin.. je n irais pas chez vous si j avais un problème !

  8. Dr Maudrux
    Je me suis présenté il y a bien longtemps sur vos listes ,et je pense toujours que cela fait partie des bons choix de ma vie.
    Quelle classe !. Merci

  9. @ Herté07 et @Bertrand L. Nous sommes donc d’accord, avec un petit complément. Le second décret du 11 mai, abroge le premier du même jour. Il est lui-même abrogé le 31 mai sauf dans son article 19 qui concerne notre problème. Je viens de trouver un Décret du 26 mai, 2020-630, (https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=77372B8B2566BFD442BA9A2019AE26A3.tplgfr28s_3?cidTexte=JORFTEXT000041920298&idArticle=LEGIARTI000041920914&dateTexte=20200527&categorieLien=id#LEGIARTI000041920914 ) abrogeant cet l’Article 19 du décret du 11 mai, (et réintroduit dans l’Arrêté du 23 mars par l’Arrêté du 26 mai, même jour).
    Toutefois il me reste un doute. La phrase en question a aussi été introduite le 25 mars dans Décret du 23 mars, par création d’un 12-2. Les Décrets du 23 mars et du 25, n’ont pas été abrogés, par contre ce 12-2 n’a pas été transcrit dans la mise à jour du Décret, alors que tout ajout ou abrogation sont retranscrits. Même s’il avait été abrogé par un autre texte qui nous a échappé, cela serait écrit, ce qui n’est pas le cas. Quid donc de cet obstacle, introduit par Décret, mais non inscrit ? Si cela n’a pas été publié, ce n’est pas applicable. Volontaire ? Oubli ? L’opération d’annulation et réintroduction du 26 mai, semble montrer que ce 12-2 est nul et non avenu, alors que le décret qui le crée persiste. Votre avis ?

    • L’article 12-2 a bien été abrogé, ci-dessous ce qui apparait sur légifrance :
      ” Décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire
      Version consolidée au 28 juillet 2020
      Chapitre 7 : Dispositions relatives à la mise à disposition de médicaments (abrogé)
      Article 12-2 (abrogé)
      Modifié par Décret n°2020-337 du 26 mars 2020 – art. 1
      Abrogé par Décret n°2020-545 du 11 mai 2020 – art. 26″
      en toute logique le décret du 26 mars devrait être abrogé mais ce n’est pas indispensable car ses effets l’ont été.

      • Merci. Effectivement, dans la version du 28 juillet, le 12-2 est bien mentionné, et abrogé par le décret 2020)545 du 11 mai, ce décret n’ayant eu cours que 24 heures, car abrogé par l’autre décret du 11 mai, le 2020-548, publié le lendemain. Il est donc bel et bien abrogé, et donc la prescription (et la délivrance) est autorisée dans le cadre des règles en vigueur avant le 23 mars, c’est à dire en l’absence d’autre médicament possédant AMM ou ATU, dans la même indication. Fin de l’histoire.

  10. Bonjour,
    Je vous suis régulièrement et avec intérêt.
    Pharmacien retraité, ancien officinal (tout en ayant eu une autre activité indépendante à un certain moment) j’ai eu l’occasion de préciser certaines choses concernant les prescriptions et délivrance car je n’étais pas complètement d’accord avec vous. Je n’avais trouvé aucune réponse à mon message. C’est donc avec intérêt que je trouve votre correctif actuel. J’ai aussi eu l’occasion de préciser cela à beaucoup de médecins.
    Un médecin peut effectivement prescrire hors AMM.C’est son droit comme il peut dépasser les doses usuelles. Sauf que le pharmacien a l’obligation de vérifier cela et de demander confirmation au médecin (normalement cela doit être écrit sur l’ordonnance et c’est souvent le pharmacien qui le fait en mentionnant le contact avec le prescripteur). Nous avons tous eu des médecins que nous appelions très régulièrement et il convient d’indiquer le peu d’amabilité de certains (parfois le personnel avait peur d’en joindre). Il faut mentionner que c’est le pharmacien qui endosse la responsabilité d’une délivrance non conventionnelle.
    D’autre part une délivrance hors AMM n’ouvre pas droit au remboursement.
    Concernant le Plaquénil, dès le début les choses étaient assez claires concernant la délivrance. Le législateur a dû intervenir suite aux différentes pressions et afin de préciser certaines choses. Cela a contribué à rendre plus difficile nos exercices professionnels.
    Depuis longtemps j’ai indiqué qu’il serait très utile pour un médecin de faire un stage dans une officine de pharmacie. La première ligne est souvent le pharmacien et les remarques des patients ne sont pas faites au médecin mais pour la Uasi totalité des fois aux pharmaciens : certains médecins seraient bien étonné de certains pros ! Mais mon long exercice professionnel me permet d’ajouter que très peu de médecin nous défendent (bien au contraire hélas. J’ai eu quelques amis médecins remarquables en ce sens mais c’est aussi parce qu’on se côtoyait amicalement. Je me souviens en particulier d’un médecin avec lequel nous discutions souvent de certaines prescriptions me faisant chercher parfois beaucoup (en pharmaco surtout). Il est vrai qu’il avait longtemps était hospitalier et donc habitué au travail en équipe.

    • Précision: En cas de problème suite à délivrance confirmée par le médecin, c’est 100% de responsabilité pour le pharmacien et le médecin.

  11. Je vous suis depuis longtemps, ainsi que les commentaires de vos confrères, avec intérêt et reconnaissance : mais de plus en plus les bras m’en tombent, l’organigramme de l’ARS “Grand est”, pléthorique, représente bien les dérives actuelles de même que tout ce que vous pointez avec une grande rigueur, votre publication de ce jour est passionnante et cruelle pour ceux qui nous gouvernent. Je ne suis pas du corps médical mais “patients potentiels” (76 ans pour moi, 81 ans mon cher époux) . J’avais dit à mon généraliste au début de la pandémie “docteur, vous seriez d’accord pour nous suivre à domicile, en cas de contamination ?”. Nous n’avons pas eu besoin de ses soins…Comme vous le pointez à la fin de votre post…moins de décès dans les 45 derniers jours/cas positifs.Les médecins ont ils pu ou su se libérer des contraintes absurdes, voire criminelles qu’on leur a imposé ? Si seulement la justice pouvait tenter de remettre de l’ordre dans cette incroyable gabegie… Et oui, un chirurgien DOIT gagner plus qu’un énarque, comme tous ceux qui ont la vie d’autrui entre leurs mains… Merci à vous et à tous les contributeurs

  12. J’ai une compréhension différente: quand on va voir sur legifrance le statut du fameux article 6-2 limitant la prescription du plaquénil, on voit l’historique de cet article depuis sa création jusqu’à son abrogation par l’article 36 de l’arrêté du du 10 Juillet. Donc à ce jour cet article est bien abrogé et c’est bien ce que dit le journaliste de Libération ici:
    https://www.liberation.fr/checknews/2020/07/23/covid-19-la-delivrance-d-hydroxychloroquine-est-elle-de-nouveau-autorisee_1794757
    avec cette conclusion:
    Ce gymkhana législatif s’est achevé le 10 juillet, avec la parution d’un arrêté qui, dans son article 36, abroge l’intégralité de l’arrêté du 23 mars.
    Depuis, «cette prescription fait retour au droit commun», commente la DGS. L’hydroxychloroquine peut donc être prescrite dans le cadre de son autorisation de mise sur le marché (AMM), c’est-à-dire en respectant ses indications habituelles (comme pour le lupus érythémateux, la polyarthrite rhumatoïde…). Ou alors être prescrite hors AMM, «sous la responsabilité du médecin au vu des données acquises de la science, (qui, à ce stade, ne font apparaître aucun bénéfice de ce traitement contre le Covid-19)», nous écrit la DGS.

  13. De façon claire, le message est : nos médecins sont des incompétents immatures, il faut donc les cornaquer, les limiter, voire les blâmer. Rien de différent de ce qui se fait avec le citoyen lambda.
    Voila la finalité de toutes ces normes, textes, décrets.
    Dans un autre monde, une personne qui a fait 8 ans d’études en médecine, qui a de l’expérience, serait sans conteste possible apte à diagnostiquer, prodiguer les soins nécessaires, prescrire. Dans un autre monde bien entendu.
    Il faut le marteler, ces dirigeants de pacotille, énarques pour la plupart, n’ont aucune utilité, ils ne servent à rien, foisonnent administrativement à la seule fin de faire perdurer leurs prébendes.

  14. Boileau à l’ENA. Mais vous n’y pensez pas, non? Ils vont comprendre Boire l’Eau … Ce sont des anti-Boileau. Tout est fait pour embrouiller le bon peuple, le rendre crédule, docile à souhait, prêt pour la tonte.
    En Marche, direction Mao, la falaise à pic. Des artistes joueurs de pipeau, comment cela pourrait-il gagner moins que quelqu’un qui sauve des vies? Avec l’inversion des valeurs est telle que la vie vaut moins que la mort.

  15. Message du Professeur Paul Trouillas (lundi 27 juillet 2020)
    Chers amis,

    La sérénité semble être revenue en France, il semble ne s’être rien passe de grave sur le plan sanitaire. Le ministre Veran à été reconduit malgré ses fautes multiples. Les masques, proclames inutiles par le gouvernement en plein developpement de l’épidémie, sont maintenant obligatoires.
    Les événements tragiques dans les EHPAD sont escamotés. L’utilisation inhumaine du tri, recommandée par plusieurs ARS, avec le sacrifice des plus de 70 ans par manque de moyens, semble oublié. La recommandation du Rivotril injectable, un poison mortel pour les malades Covid 19 , autorisé par le gouvernement pour ” la prise en charge de la dyspnee” (trouble respiratoire), vient d’être jugée administrativement legale par le Conseil d’Etat, qui a rejeté notre refere. Le Conseil d’Etat a fidèlement servi de courroie de transmission au pouvoir et a efficacement couvert ses erreurs majeures.
    Parmi celles-ci, le maintien des élections municipales, le premier tour au pic de l’épidémie, le deuxième en Juin, alors que chacun redoutait à juste titre le risque d’une 2e vague, a faussé les resultats en raison d’une abstention historique.
    Oui, un mauvais rêve, un mélange de défaite de 40 et de petainisme sanitaires se sont produits.
    La mer des vacances semble effacer sur le sable les pas des responsables fautifs.

    Il faudra pourtant que la vraie justice passe.
    Mon propos dépasse la politique politicienne.
    Il est sociétal. Apres l’epreuve- comme à la Liberation, comme apres l’affaire du sang contaminé – il faut un immense processus de justice et de purification des administrations et de la classe politique.

    Cela concerne la Medecine aussi. Dans cette affaire, des responsables d’agences nationales, d’ARS, de Conseils de l’Ordre, des chefs de service ont failli. Certains se trouvent d’ores déjà mis en cause par des associationsde malades pour d’autres manquements.
    Il faut que la vraie justice passe –
    la justice pénale – pour que notre peuple retrouve un profond soulagement.