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La saga des décrets chloroquine et masques

Vous êtes nombreux à poser des questions sur les différents arrêtés, décrets, parus et abrogés. C’est effectivement assez compliqué. Avec Herté07, qui a bien bossé le sujet, nous vous proposons ce résumé chronologique :

1) Situation antérieure :

L’HCQ n’ayant pas d’AMM dans l’indication Covid, il peut toutefois être prescrit  dans les conditions fixées par l’  article L5121-12-1, du Code de la santé publique : « une spécialité pharmaceutique ne peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son autorisation de mise sur le marché (AMM) qu’en l’absence d’alternative médicamenteuse appropriée disposant d’une autorisation de mise sur le marché ou d’une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) et sous réserve que le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique de son patient. »

2) Premières mesures contre le Covid : La Loi n°2020-290 du 23 mars 2020 déclare l’état d’urgence pour faire face à l’épidémie de Covid-19. Le 23 mars toujours, 2 décrets et un arrêté organisent et réglementent cette lutte. Tous ces textes sont publiés au Journal Officiel n°0072 du 24 mars 2020. Ce sont :

L’ Arrêté du 23 mars 2020 « prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire », le Décret n° 2020-291 du 23 mars 2020 « relatif à l’entrée en vigueur immédiate d’un arrêté », permet son application de l’Arrêté du 23 mars, à partir de sa publication au JO (24 mars), et le Décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire » les complètent par d’autres mesures.

Les premiers textes concernent les pharmacies, les établissements de santé, la télésanté, des dispositions générales concernant les médecins, les armées, la biologie, l’IVG, l’HAD, les déchets ; les seconds les transports, les rassemblements et réunions, les établissements recevant du public, les écoles, les contrôles des prix et les réquisitions.

Aucun de ces textes ne concerne les traitements, pas plus que les masques, ne faisant pas partie des éléments de lutte contre le Covid, pour être rendus obligatoires après 4 mois de feuilleton, avec amende à la clé, par le décret n° 2020-884 du 17 juillet, « modifiant le décret n° 2020-860 du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé « .

3) Les restrictions en ville, autorisations à l’hôpital : 

Les médecins pensant pouvoir alors prescrire le Plaquénil dans le cadre de l’Article L521-12-1 du code de la Santé publique, le gouvernement redresse rapidement la barre en pondant 24 heures plus tard le Décret n° 2020-314 du 25 mars 2020 « complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 », lui ajoutant un Article 12-2, le réservant aux établissements de santé : « Par dérogation à l’article L. 5121-8 du code de la santé publique, l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile », les pharmacies ne devant par ailleurs le dispenser « que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin. » 

4) Restrictions ville et hôpital :

Suite à la publication débile du Lancet, le gouvernement qui la prend pour argent comptant, se précipite et pond le Décret n° 2020-545 du 11 mai 2020 « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire », qui, dans son article 26, abroge l’article 12-2 du décret 2020-293 du 23 mars, qui autorisait les hôpitaux à prescrire. Donc plus de Plaquénil dans les hôpitaux.

On retombe ainsi dans le cadre de l’Article L521-12-1 du code de la Santé publique, qui autorise la prescription en l’absence d’autre traitement possible. Alors que la première fois, le gouvernement met 24 heures pour réparer son oubli, là il va mettre 15 jours pour s’en apercevoir, et l’Arrêté du 26 mai 2020 vient compléter l’Arrêté du 23 mars, en lui ajoutant un Article 6-2, qui est un copié-collé du 12-2 du Décret du 23 mars, abrogé le 11 mai :

« Art. 6-2.-La spécialité pharmaceutique PLAQUENIL ©, dans le respect des indications de son autorisation de mise sur le marché, et les préparations à base d’hydroxychloroquine ne peuvent être dispensées par les pharmacies d’officine que dans le cadre d’une prescription initiale émanant exclusivement de spécialistes en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie ou dans le cadre d’un renouvellement de prescription émanant de tout médecin ». 

Les restrictions sont donc à nouveau en vigueur, l’autorisation pour les hôpitaux n’est pas rétablie !

5) Abrogation

L’ Arrêté du 10 juillet 2020 « prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé », dans son Chapitre 13 : « Mise en quarantaine et placement à l’isolement », l’Article 36 abroge l’Arrêté du 23 mars, notamment son Article 6-2, rajouté le 26 mai, limitant la délivrance de Plaquénil dans les pharmacies aux seules indications antérieures, par les rhumatologues, internistes, dermatologues, néphrologues, neurologues et pédiatres. Cette liste n’étant plus limitée, on peut y ajouter les médecins généralistes, toujours dans les règles du L5121-12-1.

Il y a toutefois depuis le 15 juillet un médicament qui bénéficie d’une autorisation temporaire. En effet, le Remdesivir bénéficie d’une ATU de cohorte le 15/07/2020 suffisamment restreinte pour ne pas interdire l’HCQ en médecine de ville, car réservé aux patients hospitalisés, ce que confirme aussi cet avis juridique . Seule une interprétation abusive de la loi pourrait l’interdire.

C’est un changement de doctrine de la part des autorités, concrétisé en catimini, publié discrètement. On saura sans doute bientôt en raison de quelles informations ce revirement. Discovery ? Autres études à venir ? Acceptation tardive des constatations de terrain avec chute des hospitalisations et décès grâce aux traitements ? Attitude très minoritaire dans le monde concernant la liberté de prescription ? Peur des recours ? Tout est possible.

Précisions : hiérarchie des textes.

Une circulaire, même ministérielle, n’a « en principe » pas de valeur réglementaire, elle précise comment doivent être appliqués les textes.

Un Arrêté est une décision administrative. Les Arrêtés peuvent être pris par les ministres (arrêtés ministériels ou interministériels), les préfets (arrêtés préfectoraux) ou les maires (arrêtés municipaux).

Un Décret est pris par le gouvernement, sans consultation du parlement (assemblée nationale et sénat), signé soit du Président de la République, soit du Premier Ministre, et des ministres concernés. Les décrets dits “décrets en Conseil d’Etat” ne peuvent être pris qu’après consultation du Conseil d’Etat. Les décrets sont souvent pris en application d’une loi qu’ils précisent. Ils peuvent être complétés par arrêtés ministériels.

La Loi est votée par le parlement (assemblée nationale et sénat), à l’initiative du parlement (on parle alors de proposition de loi) ou du gouvernement (projet de loi). Elle se situe au-dessus des décrets et des arrêtés dans la hiérarchie des textes ; elle peut indiquer que des décrets seront pris par le gouvernement. pour préciser ses modalités de mise en œuvre. 
Lois, Décrets et Arrêtés ne sont applicables qu’à partir de leur date de parution au Journal Officiel. En général le lendemain, parfois jamais…

Les règlements, directives et décisions communautaires s’imposent à l’Etat Français.

Gérard Maudrux

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43 commentaires

  1. Après avoir lu sur le Net des centaines d’articles sur le Covid-19 au cours des 7 derniers mois pour actualiser mon portail, je suis tombé sur le pire en terme de désinformation qui ait été publié, et à bien des égards le plus dégueulasse pour rester poli, cela va souvent ensemble…

    Bref, un excellent condensé de la propagande officielle pestilentielle et ses contradictions. Autre avantage si je puis dire, sa lecture pourrait faire réfléchir ceux qui la soutiennent, car il montre à quel point leur position est ridicule, intenable, indéfendable, détestable, malhonnête aussi.

    https://alt-rev.com/2020/05/24/fin-de-partie-pour-la-chloroquine/

    Qu’il provienne du courant le plus dégénéré de l’extrême gauche, le NPA, n’a rien d’étonnant. Je suis moi-même d’extrême gauche dans la version socialisme scientifique, donc je n’ai rien à voir avec ces gens-là, et on ne pourra pas m’accuser d’être un agent de la réaction.

    D’une certaine manière le gauchisme rattrape et dépasse l’extrême droite dans l’ignominie. On peut mettre cela sur le compte de la crasse ignorance ou du dogmatisme, de la haine aveugle, de la frustration qui rend belliqueux, hystérique, mythomane jusqu’à la folie parfois.

    Chacun a pu constater qu’aucun parti dit ouvrier ou issu du mouvement ouvrier n’avait appelé à une mobilisation et à une manifestation (illégale) contre les mesures liberticides imposées par Macron, consensus oblige de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par l’extrême centre (LREM-Modem).

    Partant de là, la résistance s’est manifestée ailleurs, ici par exemple, parmi une multitude de personnalités issues des classes moyennes à travers le monde dont les voix ne sont jamais parvenues au citoyen lambda des classes populaires. La résistance est donc demeurée inorganisée, atomisée ou isolée et sans réelle pouvoir sur les autorités, ce qui augure mal la suite sur tous les plans.

    Briser cet isolement, réaliser l’unité entre les classes populaires et les éléments les plus progressistes des classes moyennes sera indispensable pour mettre en échec la tentative de vacciner abusivement la population, notamment. Mais qui osera affronter Macron, son régime aux relents totalitaires ?

    Pour votre information, je vis dans un petit village du sud de l’Inde depuis 24 ans…

  2. Cher docteur Maudrux,
    Je sais que ça n’a rien à voir – encore que – mais je suis tombé par hasard sur le texte suivant, publié sur Facebook.
    https://www.facebook.com/rosen.cren
    D’abord tenté de répondre, j’ai vite compris que je n’aurais pas l’autorité suffisante. Du coup, je me demande ce qu’un médecin pense d’un tel déferlement d’agressivité. J’avoue être très troublé… et pas mal inquiet. A ce rythme-là, tous les malades finiront un jour sur le banc des accusés.
    Très curieux de connaître votre point de vue sur la question. Bien entendu, si le sujet vous paraît trop délicat puisqu’il s’agit d’une collègue, je comprendrai votre réserve.
    Cordialement

    • “Cette page n’est pas disponible”. Retirée ? Je suppose que c’est une position virulente d’un anti HCQ. J’ai répondu il y a quelques temps à une autre question de ce type, en disant que cela faisait un moment que je voulais faire un billet sur l’agressivité de certains, toujours du même côté. C’est de l’intolérance, toujours et exclusivement du même côté. Le phénomène peu marqué ici, mais impressionnant et inacceptable dans certains forums, notamment médicaux. HCQ ou pas HCQ, je n’irais pas me faire soigner chez eux avec ce caractère intolérant. J’ai envie de dire à ces confrères : mais si votre voisin prend de la chloroquine, où est votre problème ? Il ne vous oblige pas à en faire autant, alors que vous si. Acceptez que d’autres ne pensent pas forcément comme vous.

  3. je viens de lire sur le site de l’AFP que:
    “La Direction générale de la santé a confirmé à l’AFP le 21 juillet que la prescription du Plaquénil est toujours limitée actuellement à son cadre d’autorisation de mise sur le marché.”,
    https://factuel.afp.com/non-lhydroxychloroquine-na-pas-ete-reautorisee-en-douce-par-le-gouvernement-castex
    mais j’ai cherché en vain une déclaration officielle, autre qu’un copier-coller de l’AFP, sur le site de la DGS…..

    • Désolé, mais c’est bien “réautorisé en douce”, limitée dans le cadre de l’AMM, c’est à dire en l’absence d’autre traitement ayant l’AMM ou une ATU, alors que depuis mars les pharmacies n’avaient pas le droit de le distribuer (hors anciennes indications et hôpitaux), cette interdiction a sauté avec le décret abrogé le 10 juillet.

      • Je suis bien d’accord avec vous et je viens de demander, par tweet, à la journaliste d’AfpFactuel de bien vouloir rectifier son article en lui indiquant votre billet sur le sujet

    • L’hydroxychloroquine a ou aurait un effet préventif vis à vis du SARS-COV2, en préparant l’organisme à se défendre dés les premiers jours et symptômes, il serait donc un concurrent au (x) vaccin (s) qui représente (nt) des enjeux financiers très importants.

    • L’épisode 2 est pas mal non plus. Est-ce pour cela que l’HCQ a été réautorisée en catimini ? Cela aurait été bien pour les futurs patients de donner des consignes claires.

  4. Bonjour M. Maudrux,
    Votre analyse juridique sur l’hydroxychloroquine est excellente,avec une chronologie et des explications qui décrivent parfaitement la situation (A chacun de se faire sa propre opinion sur la pertinence de cette législation)
    A cette chronologie, je vous propose d’ajouter ceci:
    L’arrêté du 13 janvier 2020 portant classement sur les listes (Liste II] des substances vénéneuses de l’hydroxychloroquine sous toutes ses formes.

    Ce classement en 2020, pour une substance utilisée depuis 50 ans est-il le fait d’une étude avec des arguments sérieux ou une anticipation à des évènements (Covid19)? je n’en sais rien, mais cet arrêté ne peut que laisser perplexe sur la gestion des substances vénéneuses dans notre pays!
    Le lien sur Légifrance pour cet arrêté : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000041400024&categorieLien=id

    • C’est vrai qu’il y avait ça aussi, difficile à comprendre. A quand le tour de l’aspirine ? Nos anesthésiste refusent d’endormir nos patients sous aspirine (sauf urgence), alors qu’ils ne le font pas sous HCQ (moins fréquent, c’est vrai). A force d’ouvrir le parapluie, au nom des mêmes principes, il n’y aura bientôt plus de médicaments à utiliser, à part le placébos.

      • Non, il n’était pas difficile de comprendre pourquoi ils avaient classé l’hydroxychloroquine sur les listes des substances vénéneuses justement le 13 janvier 2020.

        Permets-moi, je crois que vous en êtes resté à une vision angélique ou romantique de l’histoire ou vous vouez généralement un culte à l’histoire officielle, et pour cette raison vous ne pouvez pas concevoir que ceux qui nous gouvernent auraient pu prendre délibérément cette décision pour faire un maximum de morts dans le pays à partir d’un mobile purement idéologique.

        Pourquoi ? Mais parce que ce sont des monstres de cruauté ou des tyrans, expression que personne n’ose encore employer, quelle horreur ! On semble oublier l’instant d’après, qu’ils ont préféré laisser mourir des patients plutôt que les soigner, qu’ils se sont conduits en criminels, cela aussi fait réfléchir et mérite une caractérisation politique…

        Et si vous peinez à répondre à toutes les questions qui découlent de cette machination, à admettre tout bonnement la réalité, c’est notamment parce qu’un tel comportement est inimaginable pour des hommes mentalement équilibrés comme vous et moi ou épris d’humanisme.

        L’hydroxychloroquine s’était révélée efficace pour traiter d’autres coronavirus dans le passé, le SRAS et le MERS selon plusieurs rapports ou le Pr Raoult. Et de leur côté les Chinois ont produit une étude faisant état des bons résultats avec cette molécule, je ne me souviens plus à quelle date exacte. Bref, Le ministère de la Santé en France en a été informé, et il s’est empressé de légiférer. Ceci explique cela.

        • Même si je suis favorable à un traitement par HCQ (et plus encore AZI), même si j’estime que nos dirigeants politiques et “scientifiques” n’ont pas été à la hauteur, allant jusqu’à mentir et n’ont plus leur place, je ne vais pas jusqu’à faire du complotisme. Il me semble que le classement de l’HCQ, date d’un processus antérieur dont l’aboutissement a coïncidé avec l’épidémie. Ce qui n’enlève rien à la stupidité de cette décision, dont l’extension à suivre pour d’autres, au nom des même principes, va faire disparaître nombre de médicaments anciens, efficaces (non à 100%, ce que je ne dis pas), pas chers et rendant de nombreux services.

          • Si je comprends bien, il s’agit d’une confrontation entre les “théoriciens de la coïncidence” contre les “théoriciens du complot” ? 🙂

      • Je suis d’accord avec vous, il n’y a pas de complot, peut être une précipitation sur ce classement?
        Il est facile trouver sur le site de l’ANSES l’avis (Saisine n° « 2019-SA-0175 » ; https://www.anses.fr/fr/system/files/ANMV2019SA0175.pdf)
        Le problème de génotoxicité de la chloroquine semble avéré, celui de l’hydroxychloroquine un peu moins (?) de toute façon, lorsque l’on prend un médicament, il y a toujours des contre indications, une évaluation des bénéfices /risque(s).
        Lorsque je se suis allé en Afrique (Kenya), dans les années 80, la prescription contre le palu était du Lariam avec de mémoire des précautions du même ordre dispensées par le médecin prescripteur.

  5. Je ne suis pas médecin. Pour ma propre hygiène intellectuelle, je vais essayer de résumer les termes d’un débat qui gagnerait à être posé par des personnes plus qualifiées que moi, en médecine, en épistémologie, en philosophie, en raisonnement.

    Il y a d’un côté des médecins qui font des constats. Quand ils administrent de l’HCQ et/ou certains anti-bactériens au premier stade de l’infection, ils observent un mieux chez les patients ou une disparition des symptômes. Ils mesurent comme à l’IHU de Marseille une baisse de la charge virale plus rapide. Ils constatent que leurs patients ne sont plus hospitalisés, ou moins. A l’inverse, ils témoignent que quand ils arrêtent de traiter, il y a plus d’hospitalisations et de décès dans leur patientèle. Dites-moi si je dis des bêtises.

    De l’autre côté, il y a des médecins qui disent que ces constats n’ont en fait aucune valeur, qu’ils sont affectés par toutes sortes de biais, qu’ils induisent une perception faussée de la réalité, et que seule une étude randomisée (ECR) peut fournir la preuve de l’efficacité d’un traitement. C’est là, disent-ils, le fondement de la « médecine scientifique » depuis 40 ans (comprendre l’EBM, l’Evidence Based Medecine).

    Comme je ne suis pas médecin, mais que je crois avoir quand même un peu de cervelle, je me suis informé – de manière superficielle – sur cette EBM. Quelques réflexions à ce sujet :

    1• Je n’ai lu nulle part que l’EBM excluait d’autres formes de preuves que les essais randomisés. Elle leur accorde plus de valeur probante que les autres types d’études, c’est tout. Question d’un ignorant : réduire la « médecine scientifique » aux seules études randomisées ne serait-il pas une forme d’extrémisme ?

    2 • Cette manière qu’ont les tenants les plus virulents de l’EBM d’écarter impérieusement les observations et les constats de terrain relève-t-elle de la science ? Ne serait-ce pas une attitude purement dogmatique, plus religieuse que scientifique ? Sont-ils des croyants ou des scientifiques ? Et jusqu’où cette croyance imprègne-t-elle les autorités sanitaires ?

    3 • Comme toute activité humaine, la médecine, et donc l’EBM, est traversée par des idéologies, des partis-pris. Comme celles liées à l’idée du progrès scientifique. Pour citer David Pujadas interviewant le Professeur Raoult et reformulant ses propos : « On a l’obsession de trouver un nouveau traitement parce qu’on ne peut pas imaginer qu’un traitement ancien puisse faire l’affaire. »

    4 • Pourquoi au moins une étude avec des conclusions négatives pour l’HCQ a-t-elle été falsifiée comme celle du Lancet ? Une étude peut être critiquable, discutable, réfutable, amendable, erronée, … mais pourquoi la falsifier ? Pourquoi tricher, pourquoi mettre volontairement en jeu sa réputation si ce n’est qu’on a quelque chose de précieux à cacher ? De précieux comme une croyance religieuse telle la vertu supérieure et absolue des ECR ? Je ne dis pas que les ECR sont à rejeter, au contraire. Je dis qu’en faire une religion c’est de l’obscurantisme.

    5 • Enfin, même si les tenants des études randomisées avaient raison, même si le protocole Raoult n’avait pas plus d’effet qu’une prière sans sincérité à la Bonne Mère, est-ce que le simple geste de traiter, de prescrire, de soigner, de donner un espoir, de mobiliser le patient vers la guérison n’a-t-il pas un effet bénéfique dont on aurait bien tort de se priver ?

    • Ce ne sont pas des bêtises, mais du bon sens.
      1)En médecine, on ne doit jamais exclure par principe. 2), 3)D’accord.
      4)J’ai une vision particulière de l’affaire du Lancet, je ne crois pas que ce soit une étude falsifiée contre HCQ. Quand on voit l’importance et l’historique de Surgisphère, je vois bien une opération de com, une étude bidon, inventée, pour faire croire que l’on est capable de faire ce genre d’étude. Ils ont mal choisi le sujet, trop médiatique, ils se sont bien plantés. Par contre honte au Lancet et discrédit sur toutes les publications, les plus grands sont capables de publier n’importe quoi pour vendre du papier, on constate qu’il en est ainsi aussi en médecine.
      5)Ce n’est pas parce qu’on randomise qu’on doit tout randomiser. De plus randomiser quand il n’y a pas de groupe placebo naturel, OK, mais quand on peut comparer des résultats à des centaines de milliers de patients non traités, créer un groupe placebo supplémentaire n’est pas intelligent, et quand c’est pour une maladie mortelle, de la non-assistance à personne en danger.

  6. A la radio “mainstream” une info sur une étude sur des macaques de la non efficacité de l’HCQ associée ou non avec AZM. Encore une fois, seul (ou presque) France Soir essaye de décrypter l’étude et ses auteurs. et informer le plus complètement possible ses lecteurs. Merci aux médeçins et scientifiques de ce blog de nous éclairer
    http://www.francesoir.fr/malin-comme-un-singe

  7. Précisions interferonesque
    Pour l’interferon 2b, non, pas depuis mars. Depuis fin janvier, j’ai lu une étude (un préprint pour être juste je crois) sur lancet ssrn medrxiv ou revmed, je sais plus et ne suis pas arrivée à remettre la main dessus. Mais j’ai retrouvé cet article de journal que j’avais lu en son temps qui est daté du 14 fev http://outremers360.com/sciences/covid-2019-un-medicament-cubain-parmi-les-solutions-de-traitement-du-coronavirus-en-chine/. Les cubains l’utilisent depuis le début sur certains patients. Pour les gens délicats : les cubains sont allés dans divers pays donner un coup de main, oui, on sait, la politique des cubains qui envoient par idéologie et intérêt économique ses médecins de part le monde, c’est intéressé, c’est immoral. Je sais, je sais. Cela dit et pour information ils ont aussi proposé leur aide à la France qui les a envoyés le 24 juin si je me souviens bien en … Martinique https://www.lavoixdunord.fr/770276/article/2020-06-27/coronavirus-cuba-envoie-des-medecins-en-martinique-une-premiere-en-france. En Martinique pas en Guyane ou à Mayotte, encore moins en métropole où la situation était bien plus grave. J’ ai demandé les raisons de ce choix apparemment illogique au ministère, on n’a pas répondu à Mme Nimportki..
    A Cuba, ils ont aussi en préventive, et pour les cas légers, une potion homéopatique le Prevengho-vir https://planete-homeopathie.org/forum/viewtopic.php?t=6936. Ça fonctionne comme de l’homéopathie : 100% placébo, il va sans dire. mais question mortalité comme létalité, il vaut mieux vivre à Cuba qu’en France ou aux US voisins…
    Pour les acharnés contempteurs du placébo. Où est le problème de prendre un placébo, si il soigne des gens? Moi, j’aurais tendance à dire que dans bien des “petits bobos” où on a un peu de temps pour traiter les malades, il vaut mieux commencer par le placébo, il n’y a pas de nocébo ni d’effets secondaires associés, et pour une majorité des bobos du quotidien, les “placébos” sont à 30% d’efficacité par rapport aux médicaments allopathiques à effets secondaires et à nocebo. En vertu du non nocere, on devrait systématiquement commencer par du placébo. En cas de maladie qu'”on ne sait pas soigner” je vois encore moins le problème du placébo. Placébo ou réa? Donnez-moi donc le placébo, on ne sait jamais. Surtout si vu mon âge, je risque le rivotril, qui, lui, est un vrai médicament…
    Cet élément là, parmi bien d’autres m’ont fait changer d’avis. Au début, je me disais “ils veulent fourguer les médicaments anti dengue, Ebola et autres qui n’ont pas marché, et un vaccin. Du coup, les morts les laissent de marbre”. J’ai changé. J’en suis venue à me dire que certains pays cherchent à avoir le plus de morts possible. Des politiques en soif d’un pouvoir qu’ils ont perdu, de purs corrompus, des ignorants qui croient aveuglément (?) les “experts”… Qu’importe. Qui exactement tire les ficelles?
    Des études et le pur bon sens nous disent que le masque en plein été, devient très rapidement un nid à microbes à bactéries et à champignons divers et variés susceptibles d’affecter nos poumons à une vitesse record. Le masque est obligatoire aux mois les plus chauds??? On en rembourse un PAR JOUR et non un toutes les 2 heures??? Parenthèse en 2019 porter un masque 8 h coûtait 20cts (4x5cts) sans commentaire…Reste qu’une fois encore, si on voulait tuer plus de gens en rendant malades des personnes qui ne devraient pas une seconde l’être on ne s’y prendrait pas autrement.
    Pour qui? Pour quoi?
    Pour les scientifiques rebelles aux diktats il y a ACU : commission extraparlementaire corona https://acu2020.org/international/. Du côté des profs quoi? La rentrée pour les enfants me terrorise. Toute cette affaire me terrorise d’ailleurs, pas le virus, pas une seconde.

    • Très bon article, bien étayé. Et un bon vieux médicament pas cher que l’on écarte, un de plus ! Le Covid nous aura bien fait découvrir le monstrueux b…l des publications et des études, ainsi que le mépris d’une intelligentsia “scientifique” à l’égard des prescripteurs sur le terrain. Cela remet tout en question et on se pose des questions sur des dessous pas clairs de la recherche et les avancées médicales passées et à venir.

      • Prescrire un placebo à un patient en danger de mort!!!
        Eh bien ils osent, comme au temps des nazis.
        Serions-nous ravalés au rang des bestiaux?

        • Dernière étude sur le SNG001 (interféron B ?), 101 patients au total, 2 bras, 3 décès dans le bras placebo, bras qui par ailleurs possède des centaines de milliers de patients de part le monde, sans traitement, pour comparer. Pas besoin d’en rajouter 50 de plus volontairement.

  8. le décret n° 2020-884 du 17 juillet dit bien« Le port du masque est obligatoire dans les marchés couverts. ».non dans les boutiques ou les magasins ..bas les masques et la contravention qui va avec …je serais pas surpris que la police ou la gendarmerie ne soit pas au courant..
    l’avocat carlo alberto brusa sur facebook explique tres bien les violations juridiques
    “LeMs masques de l’horreur (Erreur) juridique !!” sujet sorti hier

    • Faux :
      III. – Toute personne de onze ans ou plus porte un masque de protection dans les établissements de type L, X, PA, CTS, V, Y, S, M et, à l’exception des bureaux, W, ainsi que, s’agissant de leurs espaces permettant des regroupements, dans les établissements de type O, sans préjudice des autres obligations de port du masque fixées par le présent décret. Il peut être rendu obligatoire par l’exploitant dans les autres types d’établissements.
      Les établissement de type M sont les Magasins
      Si j’ai besoin d’un avocat, je ne ferai pas appel à lui 😉

      • En application de ce décret, le petit dictateur local, je veux dire le Préfet des Côtes d’Armor a pris le 20 juillet un arrêté, étendant l’obligation de port du masque à tous les marchés de PLEIN AIR des communes littorales.
        Rappelons que, exceptée la Corse non comparable, la Bretagne est la région de loin la moins touchée par l’hospitalisation et la mortalité pour COVID 19, et que son taux actuel de réanimation est de 4% (le plus bas en France). Les Côtes d’Armor comptent à ce jour 9 patients hospitalisés aucun en réanimation, 4 de plus sur le point le plus bas des 15 derniers jours, ce qui montre à l’évidence l’urgence de prendre des mesures énergiques…

        • La peur, avec l’arrivée des touristes. Personne ne veut prendre de risques, et à force, on finira tous psychotiques et sur la paille.

  9. Nous avons besoin de votre aide à tous :
    COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE L’ASSOCIATION VAINCRE LYME
    SOUTIEN AU PROFESSEUR PERRONNE

    A l’initiative de l’association VAINCRE LYME, une pétition de soutien au Professeur Perronne vient d’être lancée.
    C’est parti d’un coup de sang, spontané, face à l’attaque de trop. Le Pr Christian Perronne, attaqué et poursuivi par ses pairs pour avoir dit tout haut ce que beaucoup d’entre nous commençons à penser de plus en plus fort : dans la crise sanitaire du COVID, le système de soins conventionnel a failli, rongé de l’intérieur par des conflits qui n’ont plus rien de médical. Et voilà qu’en plus il serait interdit de se mettre en colère face à l’inacceptable !
    D’abord pour la maladie de Lyme, les MVT et leurs co-infections, puis pour le Covid-19, tout au long de la crise sanitaire, le Pr Perronne a été l’un des premiers et l’un des rares à s’indigner publiquement des carences graves dans le système de soins, de l’obstacle fait à la liberté de prescrire, des scandales sanitaires à répétition, de l’abandon de nombreux patients livrés à eux-mêmes, se faisant ainsi la voix des sans-voix.
    Il est déjà difficile d’admettre, pour nous les patients, que des médecins ne fassent pas leur travail et refusent de soigner. Mais qu’en plus ils s’attaquent à ceux qui font leur travail, et ainsi respectent leur Serment d’Hippocrate, devient purement intolérable.
    Le Pr Didier Raoult l’a répété à plusieurs reprises, on n’a pas soigné les gens, c’est du jamais vu dans l’histoire de la médecine. Dans de telles proportions certes, mais ce n’est pas la première fois que des malades sont laissées sans soins adaptés. Les personnes atteintes de la maladie de Lyme, de plus en plus répandue (68 350 nouveaux cas déclarés officiellement en France en 2019… et ce n’est que le haut de l’iceberg), se heurtent depuis des années à une médecine conventionnelle qui refuse de reconnaître et de soigner la forme chronique de cette maladie, en dépit d’une littérature scientifique de plus en plus fournie. Autrement dit, nous connaissons bien le sujet.
    C’est d’ailleurs sans surprise que nous retrouvons les mêmes noms de sommités médicales, déjà connus pour refuser de traiter Lyme, parmi les pourfendeurs du traitement du Pr Raoult et qui ne proposent rien de probant à la place. Ce sont également les mêmes médicaments qui sont critiqués. Ces vieux médicaments à quelques euros qui, utilisés intelligemment par de bons praticiens, restent très efficaces contre des infections rebelles.
    Le Pr Perronne, lui, lutte depuis 30 ans pour faire connaître et reconnaître la maladie de Lyme. Aussi, son engagement immédiat pour la liberté des soins dans la crise du COVID nous a semblé naturel.
    Nous croyons fermement que le travail d’un médecin est de soigner, de pouvoir le faire librement, loin de toute pression politique et aussi de pouvoir dénoncer tout obstacle fait à cette liberté. Ne nous y trompons pas, c’est bien de notre droit à tous de bénéficier de soins adaptés qu’il s’agit au final. C’est un droit constitutionnel et celui-ci n’est pas négociable.
    C’est dans ce cadre que l’association VAINCRE LYME a lancé, le 20 juin 2020, jour de l’été, une pétition pour apporter son soutien sans réserve au Pr Christian Perronne. Au bout de seulement deux jours, elle comptait déjà 50 000 signataires et nous approchons bientôt des 100 000.
    VAINCRE LYME s’est par ailleurs associée à d’autres citoyens et associations « Victimes Coronavirus France », « LPNPLV », « Ametist », etc… avec lesquelles elle a présenté un référé le 15 juin dernier au Conseil D’Etat. Celui-ci n’a pas obtenu la réponse espérée, mais d’autres actions sont en préparation.

    Nous ne lâcherons pas.
    Notre message est clair : ne touchez pas à ceux qui nous soignent et obtiennent des résultats, à leurs risques et périls, sans passer par les cases « c’est dans votre tête » ou « hôpital psychiatrique » !

    Nous remercions toutes les personnes qui ont déjà signé, relayé notre pétition ou qui ont laissé un message de soutien au Pr Perronne.

    ENSEMBLE, POUR LES MALADES ET LEURS FAMILLES,
    IL NOUS FAUT CONTINUER !

    Lien vers la pétition : https://www.mesopinions.com/petition/sante/soutien-professeur-perronne-pouvons-laisser-passer/93958
    Booster la pétition : https://www.mesopinions.com/petition/sante/soutien-professeur-perronne-pouvons-laisser-passer/93958/soutenir

    A propos :
    Association VAINCRE LYME
    https://www.youtube.com/watch?v=0Ff5JjNsEK0
    https://www.youtube.com/channel/UCxrBgBARtJYw5JDYXaO2daA
    https://www.facebook.com/associationvaincrelyme/
    https://www.facebook.com/pg/associationvaincrelyme/videos/
    https://twitter.com/VaincreLyme

    Contact : Armelle CAYUELA, présidente-fondatrice
    Tél. 06 76 14 97 93
    armelle.cayuela@orange.frsonia.pignault@free.fr

    .
    Armelle Cayuela
    Présidente de l’association Vaincre Lyme
    Une lymée comme tant d’autres

  10. cela démontre qu’une seule chose :
    MANIPULATION et dérive dangereuse du pouvoir en un pouvoir totalitaire !
    à quelle fin ?
    toute cette histoire est bien sombre car l’enjeu est des VIES HUMAINES !!

  11. Je ne retrouve pas une question concernant les consultations par téléphone à laquelle je n’ai pas répondu de suite. Ces dispositions ayant été mises en place par les décrets et arrêté du 23 mars, ceux-ci ont été abrogés le 10 juillet, sans texte les prolongeant. Donc fin des remboursements.

    • Arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans les territoires sortis de l’état d’urgence sanitaire et dans ceux où il a été prorogé
      Chapitre 4 : Dispositions concernant la télésanté
      II. – Par dérogation aux articles L. 162-1-7 et L. 162-14-1 du code de la sécurité sociale, les consultations complexes et les avis ponctuels de consultant réalisés à distance par vidéotransmission dans les conditions définies aux articles R. 6316-1 et suivants du code de la santé publique par les médecins libéraux et salariés des centres de santé sont valorisés sur la base des tarifs conventionnels fixés pour ces mêmes actes réalisés en présence du patient.

  12. OUI Dr 20 / 20 Un parlement aux mains de Députés rien de nouveau: une dérive connue: l’hypertrophie de l’éxécutif ! Le juge du Conseil d’Etat peut sanctionner ….l’excés , le détournement de pouvoir ! Le droit en miette: l’excés de droit tue le droit CARBONIER à méditer !
    La dérive du droit ……
    R GAUTHIER

  13. Tout cela est fort bien exposé, mais que conclure? Et rien sur la bithérapie Raoult à titre préventif, qui fonctionne parfaitement semble t’il. Votre avis?

    • c’est pas fait pour être compréhensible c’est fait pour entretenir un climat de peur et de menace constante !
      dire que certain se croient encore dans un état de droit !

    • Je trouve ça effectivement pas clair ! Mais ils auraient pu rajouter quelques mots en latin, ça va assez bien avec le langage juridique. Y aurait un sketch à faire.