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TRUMP – ENA : 1 – 0

La France a un Président issu de la filière Science-po ENA, le top. Les énarques sont les plus intelligents de la planète, en tous cas ils en sont plus que persuadés et nous le font bien sentir. Ils savent tout sur tout, même quand ils ne savent pas. Ils n’ont besoin d’aucune expérience, que ce soit la leur ou celle des autres. Nous avons beaucoup de chances d’en avoir autant. Ils nous coûtent cher, mais que serions-nous sans eux ?

A l’inverse l’Amérique aligne les dirigeants les moins érudits de la planète : acteurs de westerns série B, vendeurs de cacahuètes, fils à papa, le summum étant le dernier, parano narcissique à l’égo XXL, clown parfois dangereux qui multiplie gaffes, insultes et tweets ravageurs, rustique ignorant l’histoire, la géographie, l’économie.

Quand on voit le résultat économique, on peut se demander ce qui est le mieux pour diriger un pays : une troupe d’élites ou des individus basiques ? Le bilan à mi-mandat est sans appel.

Plus 5 millions d’emplois créés en 2 ans, le chômage est à un taux jamais atteint depuis 50 ans, assurant quasiment le plein emploi. Des villes sinistrées, presque fantômes comme Detroit explosent, alors que nous, nous sommes à la traîne des pays civilisés. Même chose pour la croissance, nous traînons alors que les Etats Unis, sont passé en 1 an de 1,2 à 3,5%, dépassant 4,3% un trimestre. Les entreprises ne délocalisent plus mais relocalisent. Les salaires ont aussi fortement augmenté, presque 3%.

La réussite d’un pays serait-elle inversement proportionnelle au QI de ses dirigeants ? Les faits semblent le démontrer, mais au-delà de la caricature et de la plaisanterie pour se faire plaisir, qu’est ce qui fait donc que l’un va aller mieux que l’autre ? Tout simplement le peuple, les valeurs qu’il défend, celles qu’on lui a inculqué. 

D’un côté la réussite c’est avoir du travail pour gagner de l’argent, de l’autre c’est faire travailler les autres et être assistés. D’un côté on compte d’abord sur soi-même, de l’autre on compte d’abord sur l’Etat. D’un côté on fait de la politique pour gagner de l’argent, de l’autre on fait de la politique avec son argent. Tout nous oppose.

La mentalité qui guide les américains, c’est l’application des valeurs (faussement*) attribuées à un discours de Lincoln :

“Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.

Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort.

Vous ne pouvez pas aider le salarié en anéantissant l’employeur.

Vous ne pouvez pas encourager la fraternité humaine en encourageant la lutte des classes.

Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche.

Vous ne pouvez pas éviter les ennuis en dépensant plus que vous gagnez.

Vous ne pouvez pas forcer le caractère et le courage en décourageant l’initiative et l’indépendance.

Vous ne pouvez pas aider les hommes continuellement en faisant à leur place ce qu’ils devraient faire eux-mêmes.”

Nous, nous faisons exactement l’inverse.

Il y a aussi et quand même la politique économique. Près de 1 500 milliards d’impôts en moins, autant pour les particuliers que pour les entreprises (IS passant de 35% à 21%). 

Rendez-nous l’argent, avec, nous ferons mieux que l’Etat.  Un bon exemple d’actualité : les retraites. Quand les salariés, les indépendants se prennent en charge pour leur retraite, ils s’en débrouillent, cela ne coûte rien à personne. Quand l’Etat prend en charge la retraite des fonctionnaires, il n’y arrive pas et doit faire appel au contribuable à hauteur de 50%. Voilà maintenant qu’il veut s’occuper de la totalité des retraites en nationalisant celle des salariés et des indépendants. Nous avançons à reculons !

* Texte du Révérend William J. H. Boetcke, remis à l’ordre du jour par le cow-boy-président Reagan)

Gérard Maudrux

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27 commentaires

  1. J’oubliais… Quand vous écrivez : “Vous ne pouvez pas créer la prospérité en décourageant l’épargne.”, en nous opposant aux Américains, cela laisse entendre que les Etats-Unis encouragent l’épargne, au contraire de la France.
    Cette affirmation, si vous la portez, doit être prise avec un sérieux grain de sel.
    Je vous renvoie à une parution d’octobre 2018 de l’Association des Marchés Financiers (AMAFI / 18-57). On y trouve une comparaison de l’imposition des plus-values, dividendes et intérêts selon les pays de l’Ouest (Europe et Etats-Unis). Cette comparaison montre que, si les dividendes et plus-values sont moins taxés aux Etats-Unis qu’en France, ce comportement est inversé pour ce qui est des intérêts.
    Autrement dit, les Etats-Unis favorisent une épargne de risque (marchés des actions en particulier, qui fournissent généralement des dividendes réguliers et permettent d’espérer des plus-values). La France, elle, favorise l’épargne réglementée (livrets de placement fiscalisés ou non – genre PEL ou Livret A, etc. -, assurance-vie, obligations, comptes à terme…). On ne peut donc pas dire que les Etats-Unis favorisent l’épargne plus que la France. C’est le type d’épargne favorisé qui diffère.
    Il s’agit bien sûr d’un choix de société. Les Etats-Unis sont un pays qui base la retraite de ses citoyens sur la capitalisation, et qui fait miroiter la possibilité de s’enrichir au travers de l’entreprenariat. La politique fiscale est cohérente avec ce modèle, et incite donc les gens à placer leur argent en actions.
    La France joue sur le tableau de la répartition, donc de la participation des entreprises à la construction des retraite des salariés. L’épargne y est favorisée (voir la fiscalité allégée de l’assurance-vie ou du PEA, ou des placements PREFON pour les libéraux), mais très généralement d’une manière encadrée.
    Dire que les Etats-Unix favorisent l’épargne, à la différence de la France, c’est répéter une idée faite sans regarder la réalité.

    • Voir l’ISF : en taxant l’immobilier au lieu des valeurs mobilières, la France favorise l’épargne de risque. Acheté des actions, du papier qui ne vaut rien et que je manipule, je ne vous taxerai pas, acheter des biens réels, de la pierre, je vous taxerai. Réalité ?

  2. En premier lieu, je crains que vous fassiez des comparaisons trop rapides. La façon dont le taux de chômage est calculé n’est pas homogène dans tous les pays. Nombre de citoyens américains sont sortis des chiffres du chômage même s’ils ne travaillent qu’à 25% d’un temps plein, par exemple. Des emplois sont cependant créés aux Etats-Unis, bien sûr, mais dans une écrasante majorité dans le domaine des services de base.
    En second lieu, il est difficile de comparer de manière objective deux pays en ne se basant que sur un taux de croissance et un taux de chômage, qui d’une part n’ont pas de réelle homogénéité entre les pays, et d’autre part ne prennent pas en compte d’autres facteurs, financiers ou non (coût de la santé, coût de l’éducation, etc.). Quid de l’indice de développement humain ?
    Pour avoir vécu aux Etats-Unis et en France (ainsi que dans d’autres pays européens), je suis relativement bien placé pour vous dire que vous devriez faire preuve de plus de prudence avant de louer tel ou tel modèle de société.

    • Je comprend parfaitement votre réaction. On peut discuter longtemps sur tel ou tel point, positif ou négatif. Tout n’est pas rose aux US, loin de là. Le message que je voulais faire passer se situe dans la deuxième moitié : la mentalité des habitants est plus propice à la croissance, économique et développement humain, quand on assume ses responsabilités au lieu de s’en remettre à l’Etat, et préférer que les autres travaillent pour vous plutôt que travailler vous même.

  3. Donc Trump est dans la tradition politique américaine ?
    Donc le populisme est Supérieur au discours bobo bien-pensant des énarques ?
    Donc la solidarité est nuisible?
    Donc les relations conflictuelles agressives ,xénophobes et la loi du plus fort sont louables
    A chacun ses valeurs

  4. Je pense que la characterization du president Trump est grossement affectee par la media liberale. S’il etait vraimant un clown ou un idiot, croyez vous qu’il pouvait grimper jusqu’au bout de la hyerachie? Il est beaucoup intelligent et a un sens d’humeur qui embetes les liberaux. Et plus que tout, il a un bon sens qui manque partout dans l’hemisphere de l’ouest.
    Pardnonne-moi pour une langue francaise peu exercee.

  5. Analyse pleine de bon sens et de pragmatisme, libérée du dogmatisme bien pensant. En plus, à l’inverse d’autres blogs, vous acceptez la contradiction avec courtoisie, sans vous empourprer! Merci de cette belle ouverture d’esprit de l’homme d’expérience et de vécu…

    • Merci. En 2 ans et 2 800 commentaires, je n’ai censuré qu’une fois, un délire de 3 pages hors sujet et relevant de la psychiatrie. Quelqu’un qui n’est pas d’accord doit toujours faire réfléchir, c’est comme cela qu’on progresse.

  6. Vous avez parfaitement raison, mais qu’attendre de la course à la croissance.
    3%/an, un siècle plus tard c’est 19 fois plus de biens et services produits, de ressources consommées, de déchets à traiter. Mais un millénaire plus tard le multiplicateur n’est pas 19 mais 6874 milliards ce qui n’est manifestement pas soutenable.
    L’économiste Kenneth Ewart Boulding aurait écrit « Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »
    Cela pose une sérieuse question sur la soutenabilité de la croissance.

  7. Les valeurs que les américains défendent ont aussi été des valeurs que les français ont défendus. La liberté, le travail, l’esprit d’entreprise…
    C’est l’après guerre qui a fixé les structures dans un fonctionnement rigide, et qui a imposé des valeurs factices. Il faudrait passer par une mise à bas à la fois d’une forme de gaullisme social, et du socialisme qui infiltre toutes les couches de l’administration et de la politique.

  8. Indignez vous:Honte à toute personne qui émet le moindre doute sur l’Intégrité du Dr Maudrux Gérard!!
    Par ailleurs, l’essor économique des USA n’est il pas factice lié en grande partie à son protectionnisme exagéré?la chute ne risque t elle pas d’être aussi vertigineuse que la montée par la suite ?

  9. le terme d’apparatchik désignant Mr MAUDRUX est une insulte qui ne mériterait même pas qu’on y réponde.Il faut vraiment ne rien comprendre pour écrire de telles c….!Monstrueux de médisance!

  10. Il y a au moins un de ces préceptes qui n’est pas respecté aux Usa, celui sur ne pas dépenser plus que les recettes. Si Macron avait fait l’équivalent baisser massivement les impôts sans baisser les dépenses que n’auriez vous écrit…

    • Les dépenses publiques USA sont bien moindres et ne sont pas le problème, contrairement à nous. Dépenses publiques USA : 37,6% du PIB, France : 56,5% (record du monde). Ceci dit, Trump a fait tourner la planche à billets, n’ayant pas cette marge de manoeuvre.

      • De ce point de vue la comparaison avec les USA est biaisée: les américains payent moins de cotisation mais payent des primes d’assurance. Ils payent moins d’impôts mais s’endettent pour l’université. Il faut comparer aux autres pays de l’UE :la France dépense et preleve trop mais le gap est plus faible

        • On peut effectivement se comparer aux moins bons, on peut discuter d’un système social qui a des avantages et des inconvénients, mais ce qui est intéressant aux USA, c’est le résultat en 2 ans d’une autre politique : la baisse des impôts et des charges engendre croissance, baisse du chômage, relocalisations, augmentation des salaires ; chez nous pas de baisse : le chômage, la croissance, les salaires stagnent et les délocalisations augmentent, donc moins de cotisants et d’impôts. Si on peut critiquer dans un premier temps comment est financé la baisse des impôts (dette), dans un second temps augmentation des revenus et des emplois devrait combler la baisse par une augmentation de l’assiette. Je préfère leur cercle vertueux à notre cercle vicieux.

          • on a l’exemple de la flat tax sur les revenus financiers (si décriée):Les recettes ont été très supérieures aux attentes car tout système fiscal entraine des stratégies d’évitement.
            Mais vous n’en créditerez pas Macron.
            Concernant Trump il faudra compter les bouses à la fin de la foire.
            Cordialement

  11. Trump a un peu plus de praxis , je veux dire d orthopraxie que d’orthodoxie, donc il réussit . C’est aussi simple. C’est l’histoire recommence des barbiers. Chirurgiens et des docteurs qui parlaient latin ! Diantre.
    Bravo Gerard

    • Monsieur,

      Vous découvrez la Sainte Trinité Sociale, au nom de la sécu, de l’éna et des syndicats, ainsi que la République Démocratique de France alors que vous avez été plus de 20 ans un apparatchik ? Pouvez-vous l’expliquer ?

      Merci et bon week-end

      • Comment pouvez vous dire que Gerard Maudrux a été un apparatchik? Vous ne semblez pas connaître beaucoup de choses, ni avoir eu la moindre responsabilité, dans ce cas, il vous encore bcp de chemins à faire pour comprendre?

        • Bravo Jacques, je constate que tu n’as rien perdu de tes qualités intellectuelles que j’ai appréciées il y a pas mal de temps …..je souhaiterais te revoir dans le sud !

  12. Eh oui, mais chez nous, 1789 continue et structure encore toute pensée politique… Voyez : on ose encore taguer le mur de Rugy avec la faucille et le marteau (80 millions de morts), et personne (surtout pas les journalistes…) ne le remarque !

    • Pour les journalistes ,c’est qu’ils n’avaient pas de lunettes pour bien le voir le joli dessin!
      Tient il faudra le mettre en encadrement comme joli tableau”art contemporain” ,et le faire expertiser par un commissaire priseur,je suis sûr qu’il partirait avec un bon prix.,ce qui permettrait de rembourser le repas avec des homards!