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Comment les fact-checkers nous désinforment. Exemple du Covid en Inde.

Le spectaculaire et médiatisé épisode épidémique qui a touché l’Inde au printemps 2021, et sa quasi disparition quelques semaines après que le Ministère indien de la Santé a intégré l’ivermectine dans ses recommandations de traitement précoce du Covid, ont donné lieu à des interprétations divergentes.

Divers factcheckers et vulgarisateurs scientifiques, dans les grand médias ou sur les réseaux sociaux, sont intervenus pour trancher dans le débat. En multipliant les erreurs factuelles, apportant finalement davantage d’obscurité que d’éclaircissements.

Rappelons en quelque mots ce qui s’est passé en Inde au printemps.

Peu de temps après le début de la campagne de vaccination, une forte vague épidémique a émergé dans le pays — ce qui a été largement médiatisé en France et ailleurs.

Alors que la situation épidémique empirait, le Ministère de la Santé du gouvernement central de l’Inde a modifié ses recommandations de prise en charge du Covid, préconisant l’utilisation précoce d’ivermectine et d’inhalations de budesonide.

Hormis quelques-uns des 36 états qui forment l’Inde (nous avons abordé ces disparités ici), le pays a rapidement vu l’épidémie refluer, et en quelques semaines, la situation était redevenue normale presque partout.

Aujourd’hui, la situation perdure : la grande majorité des états indiens vit quasiment sans épidémie depuis plusieurs mois, à l’exception, là encore, de quelques états, comme nous le verrons plus loin.

Les enseignements de cet épisode du Covid en Inde sont encore loin d’avoir été tirés, et font l’objet de désaccords radicaux. Depuis cet épisode épidémique, à plusieurs reprises, des informations contradictoires ont émergé sur les réseaux sociaux et dans les médias, nourrissant telle ou telle hypothèse. C’est parmi ces informations contradictoires que l’on va chercher à y voir clair.

Divers analystes peu médiatisés, tels Juan Chamie ou le Dr Maudrux, ont vu dans le recul rapide de l’épidémie en Inde une confirmation de l’efficacité du traitement à base d’ivermectine. Ils soulignent que le reflux de l’épidémie a suivi de près la recommandation de l’ivermectine et du budesonide en traitement précoce, que les états qui ont été le plus actifs dans l’adoption de ces recommandations (Uttar Pradesh, Uttarakhand, Maharashtra…) ont connu les meilleurs résultats, tandis que ceux qui ont choisi de ne pas s’y conformer (Tamil Nadu, Kerala…) ont connu une vague épidémique plus longue et plus meurtrière, et pointent que l’Inde n’a pas connu de résurgence de l’épidémie depuis le printemps 2021.

D’autres commentateurs, au contraire, ont cherché à démontrer que l’ivermectine ne pouvait pas avoir eu le rôle bénéfique qu’on lui prêtait, de façon un peu trop simpliste.

Plusieurs arguments définitifs ont été employés :

« L’ivermectine a été introduite en Inde alors que le recul de l’épidémie était déjà en cours » FAUX !

C’est ce que dit CheckNews, la rubrique de fact-checking de Libération : « De fait, cette décision – et a fortiori son déploiement sur le terrain – sont postérieures au pic des infections. »

Comment cette affirmation est-elle étayée ? Par deux observations faites par ChekNews :

– le pic du nombre de tests positifs est atteint en Inde le 6 mai, ce qui conduit les auteurs à calculer que « du fait des périodes d’incubation et présymptomatique, le pic des infections est situé entre 10 et 15 jours avant cette date (soit entre le 21 et le 26 avril). »

– un document du Ministère indien de la Santé, qui mentionne l’ivermectine en traitement précoce, est daté du 28 avril. Et comme le 28 avril est postérieur à la période du 21 au 26, dans lequel le pic des contaminations est censé se trouver d’après Libération, si l’épidémie a baissé, ça n’a rien à voir avec l’ivermectine.

Premier problème dans ce raisonnement : ce n’est pas le 28 avril que l’Inde a introduit l’ivermectine dans ses recommandations de traitement précoce, mais le 22 avril, avec une mise en ligne le 23 avril sur le site officiel du Ministère de la Santé. Et la préparation de ces recommandations par l’un des services du Ministères (l’Institut des Sciences Médicales de Toute l’Inde, AIIMS) remonte au moins au 7 avril (voir le document).

On peut, grâce aux Archives du Web, retrouver l’apparence et le contenu que présentait le site officiel du Ministère indien de la Santé le 29 avril 2021.

Si on ouvre ce dernier lien, on constate que deux documents ont été mis en ligne le 29 avril — si on clique sur celui de gauche, on peut en prendre connaissance et reconnaître celui qu’a repéré CheckNews — et qu’un autre, à droite, mis en ligne le 23 avril, peut également être téléchargé : daté du 22 avril, il mentionne l’ivermectine, l’hydroxychloroquine et le budesonide comme traitements précoces possibles contre le Covid-19.

Aperçu du site du Ministère indien de la Santé tel qu’il s’affichait le 29/04/2021

Les titres des documents sont clairs : le premier (à droite) est un « guide clinique pour la prise en charge du Covid-19 chez l’adulte », et celui qui le suit 6 jours plus tard est un « guide pour l’isolation à domicile des patients atteints de Covid-19 léger ou asymptomatique ». Les deux recommandent l’ivermectine en traitement précoce des formes modérées et asymptomatiques.

Ainsi, le document daté du 22 avril et mis en ligne le 23 recommandait officiellement l’ivermectine en traitement précoce.

En donnant une fausse date d’adoption de l’ivermectine en Inde avant de bâtir sur cette fausse date une théorie disqualifiant l’ivermectine, CheckNews produit donc une première « fake news ».

Cela dit, personne ne pense que, magiquement, le fait d’introduire des recommandations, même pour un traitement très efficace, n’aura un impact automatique et immédiat sur la courbe d’une épidémie — c’est-à-dire sur la transmission du virus.

Ce qui est soutenu par les tenants de l’efficacité de l’ivermectine, c’est que son administration précoce peut d’une part réduire très nettement le risque d’être hospitalisé et de décéder si on est traité précocement (ce qui devrait se traduire par une baisse accélérée de la mortalité), mais aussi, en rendant les malades contagieux moins longtemps, de réduire le nombre de contagions par une personne malade (le fameux « R0 » de certaines modélisations), et donc, indirectement, de freiner l’épidémie.

Pour autant, le temps, l’ampleur et donc l’efficacité de la mise en œuvre concrète du traitement chez de nouveaux malades après qu’une recommandation officielle a été émise peut dépendre de divers facteurs : l’efficacité de la diffusion de l’information officielle, la disponibilité et l’accessibilité des médicaments, l’attitude favorable ou défavorable des médecins et des patients face au traitement, etc.

Mais sans entrer dans l’analyse impossible de ces divers facteurs, on peut tout de même remarquer que « le pic de l’Inde » ne correspond à aucune réalité : l’Inde est un sous-continent peuplé d’1,4 milliards d’habitants, composé de 36 états (ou entités), qui ont chacun leur politique sanitaire et qui ont chacun une courbe épidémique distincte*.

Ainsi, par exemple, le 22 avril, l’état du Gujarat avait déjà intégré l’ivermectine (ainsi que le Favipiravir) dans son protocole de prise en charge du Covid-19.

Et, sans attendre les recommandations du gouvernement central, l’Uttar Pradesh avait intégré ivermectine, azithromycine et doxycyline dans ses propres recommandations dès le 1er avril 2021. (Voir le document)

La résultante de toutes ces politiques disparates et des courbes qui en découlent donne certes l’impression que l’Inde a connu un pic du nombre de cas le 6 mai (la courbe pointillée), mais les états ont en fait des pics à différentes dates.

Deuxième problème

Tel qu’il est estimé par CheckNews, le délai moyen entre la contamination et la détection par un test positif semble démesuré : entre 10 et 15 jours, indiquent-ils. Or, la période d’incubation moyenne du variant Delta (c’est-à-dire précisément le variant indien) a été estimée à 4 jours : entre la contamination et les premiers symptômes il s’écoule 4 jours en moyenne. Certes il faut y ajouter le délai entre les symptômes et le moment où on se fait tester, mais celui-ci il n’est vraisemblablement pas de 6 à 11 jours en moyenne…

Ainsi, contrairement aux allégations de CheckNews qui cumule deux erreurs dans le même sens, les dates n’apportent aucune preuve que l’ivermectine n’a pas contribué à réduire la mortalité et les contaminations. La publication d’une recommandation de l’ivermectine le 23 avril et un pic des diagnostics le 6 mai sont parfaitement compatibles avec l’hypothèse d’un rôle de l’ivermectine dans la baisse de la mortalité, de la durée de contagiosité des personnes traitées précocement, et donc de l’affaiblissement de l’épidémie elle-même.

Le raisonnement de CheckNews ne permet donc pas de conclure : il est fondé sur un mauvais calcul, à partir d’une date de recommandation placée à tort au 28 avril.

La fausse date du 28 avril est pourtant également donnée par le Figaro, par la RTBF, par AFP-Factuel, et par divers influenceurs sur les réseaux sociaux, tels Odile Fillod (qui reprend tout le raisonnement de CheckNews dans le récent commentaire d’un de ses posts sur Facebook)

« L’Inde a retiré l’ivermectine de ses recommandations au bout de 40 jours » FAUX !

CheckNews, la RTBF, AFP-Factuel, qui se citent les uns les autres, affirment également que l’Inde a abandonné l’ivermectine après 40 jours. Ils s’appuient pour cela sur des articles de la presse ou de médias audiovisuels indiens qui l’affirment, mais ils ne sont pas allés vérifier sur le site web du ministère indien de la Santé. Or, comme on l’a déjà abordé, il semble que des dissensions entre différents services du Ministère aient conduit l’un d’eux, la Direction Générale des Services de Santé (DGHS) à rédiger début juin des « contre-recommandations » excluant l’ivermectine et tout traitement précoce.

Cette initiative a été aussitôt saluée par une responsable de l’OMS et par divers médias, n’a pas été approuvée par les autres services et n’a jamais été publiée par le Ministère de la Santé.

Par exemple, le 23 juin, l’AIIMS publiait un webinaire incluant les recommandations du 22 avril, et la seule version du « guide clinique pour la prise en charge du Covid-19 chez l’adulte » présente sur le site du Ministère de la Santé à l’heure où nous rédigeons ce billet est la version mise à jour le 19 mai et publiée sous deux déclinaisons les 19 et 24 mai 2021.

Aperçu du site du Ministère Indien de la Santé au 23/12/2021

Ainsi, l’Inde n’a pas « abandonné » l’ivermectine au bout de 40 jours, et CheckNews, la RTBF, AFP-Factuel ou France Info, comme de nombreux autres, produisent une deuxième fake news.

[Dernière minute : le Ministère indien de la Santé a publiéle 24/12/2021 de nouvelles recommandations, où l’ivermectine ne figure plus.]

On notera que CheckNews (repris par la RTBF et AFP-Factuel qui ne cherchent pas à vérifier les allégations de leur confrère), donne comme seule explication de la rapide décrue de l’épidémie en Inde la politique de restrictions de circulation et de « confinement le week end » et de couvre-feu mise en place par certains états…

Certes, sans confinement, l’Uttar Pradesh, état le plus dense et le plus peuplé d’Inde, ayant commencé à traiter très tôt, menant une politique volontariste consistant à envoyer des milliers d’équipes médicales dans les villages reculés afin de tester tout le monde et de traiter les malades, a des courbes de « cas » et de mortalité parmi les plus basses de l’Inde, avec un pic atteint plus tôt que la plupart des autres états, mais cela ne semble pas atteindre la confiance de CheckNews dans son explication.

« Le Kerala a souffert malgré l’ivermectine » FAUX !

D’autres fact-checkers, se présentant comme vulgarisateurs scientifiques et se targuant de donner l’exemple d’une rigueur scientifique, multiplient également les approximations et les contre-vérités.

Ainsi, Dur à Avaler a publié de nombreux billets sur l’ivermectine, et a abordé plusieurs fois le cas de l’Inde (ici, ici, ou par exemple). Dans ce billet du 11 octobre 2021, il part de courbes qui circulent sur le net pour les critiquer et tenter d’invalider leur message favorable à l’ivermectine. Ce faisant, il accumulent plusieurs erreurs importantes :

– Selon Dur à Avaler, le mauvais bilan du Kerala face au Covid-19 — alors que l’ivermectine y était recommandée au printemps comme ailleurs en Inde — doit faire douter de l’efficacité du traitement. Ce que Dur à Avaler n’a pas vu, c’est que les recommandations du Kerala restreignaient nettement l’usage de l’ivermectine par rapport à la plupart des autres états. En effet, alors que le Ministère indien de la Santé la recommandaient pour tous les cas de Covid-19 léger ou même asymptomatiques, le Kerala, dans la version 3 de ses guidelines publiées le 24 avril 2021, ne la préconise que pour les malades à risque ou atteints de symptômes sévères (la « catégorie B » de patients, précisément décrite dans les guidelines du 25 avril.)

Pour les patients ayant des symptômes légers ou asymptomatiques, aucun traitement n’était préconisé. Le « pari » de la réduction de la charge virale chez les patients asymptomatiques ou légers, et de son impact bénéfique sur la circulation du virus n’a donc pas été fait au Kerala.

Dans la version 4 de ses guidelines, publiée le 5 août, l’ivermectine est purement abandonnée, contrairement aux anticorps monoclonaux, au Remdesivir et au Tocilizumab, traitements chers et dont l’efficacité n’a pas été démontrée de façon éclatante…

L’utilisation d’ivermectine au printemps a donc été plus limitée au Kerala que dans la plupart des états, qui avaient repris les recommandations du Ministère central. A l’opposé du Kerala ou du Tamil Nadu, certains états comme l’Uttarakhand ou l’Uttar Pradesh sont allés jusqu’à recommander le traitement prophylactique (préventif) par ivermectine de l’entourage des personnes infectées par le Covid-19.

Ainsi, avec le Kerala, Dur à Avaler prend un exemple biaisé pour juger de l’efficacité de l’ivermectine.

« L’Uttar Pradesh a subi une terrible vague malgré l’ivermectine » FAUX !

Dur à Avaler remarque à juste titre que l’Uttar Pradesh avait une longue pratique de l’ivermectine : en effet, dès le 6 août 2020, des recommandations pour un usage précoce et prophylactique de l’ivermectine avaient été émises par les autorités de l’état.

Mais il affirme que cela n’a pas empêché l’état de connaître au printemps « une terrible vague ». Sans doute Dur à Avaler a-t-il oublié de regarder l’échelle des quelques courbes qu’il voulait critiquer. S’il l’avait fait, ou s’il avait cherché à tracer les courbes des différents états, grâce par exemple aux données disponibles ici (dont la mise à jour à cessé depuis le 31 octobre), il aurait pu observer que les courbes de l’Uttar Pradesh, qu’il s’agisse de mortalité, de nombre de « cas » détectés ou de « cas en cours », sont restées parmi les plus basses de l’Inde. Le graphique* ci-dessous montre l’évolution du nombre des « cas en cours » par million d’habitants de chaque état, c’est-à-dire des personnes ni guéries ni décédées. (A la différence de la France, ces données, ainsi que le nombre de patients guéris, sont publiés en Inde.)

Bien sûr on peut douter de la fiabilité des chiffres. Mais dans le cas de l’Uttar Pradesh, un reportage a été publié par l’OMS, saluant l’efficacité de sa politique sanitaire (sans toutefois révéler le contenu des kits de traitement précoce distribués dans l’état.) Et le taux de positivité des tests y est inférieur à 0,1 % depuis juin : le 14 novembre, cet article indiquait 12 résultats positifs sur plus de 158 000 tests effectués sur les dernières 24 heures.

Dur à Avaler s’appuie également sur l’exemple de l’état de Goa, avec le même argument : malgré l’ivermectine il a connu une terrible vague. Il est exact que le taux de mortalité à Goa a été l’un des plus élevés de l’Inde au printemps — avec environ 2300 décès entre le 1er mars et le 1er juillet.

Ce très petit état peuplé d’un million et demi d’habitant a payé un lourd tribut. Mais Dur à Avaler fait quelques confusions, pour aboutir à l’idée que la courbe épidémique à Goa était montée malgré l’ivermectine ou — au choix — était descendue bien avant que l’ivermectine soit distribuée.

Il confond par exemple le traitement précoce — sur lequel il n’est pas aisé de trouver une information officielle concernant la politique suivie à Goa (qui a totalement retiré l’ivermectine de ses recommandations le 9 juin 2021) — et un projet de traitement préventif généralisé de la population adulte par ivermectine, projet annoncé le 10 mai puis le 17 mai, mais qui n’a jamais été mis en œuvre, comme on l’a déjà relaté.)

« Puisque les chiffres de l’Inde sont sous-estimés, on ne peut rien en tirer » FAUX !

Comme beaucoup de commentateurs, Dur à Avaler évoque la sous-estimation du nombre de décès en Inde. Souvent reprise pour entretenir le doute (« on ne peut rien savoir sur l’Inde, et encore moins en tirer un enseignement ») ou pour sauver la face de la France et des ses courbes de mortalité bien plus élevées, une hypothèse scientifiquement étayée situe aux alentours de 3 à 4 millions de décès le bilan réel de l’Inde, plutôt que les 450 000 décès officiellement annoncés.

Ces chiffres sont impressionnants, et nous ne chercherons pas à les discuter, mais même s’ils sont plus proches de la réalité que le décompte officiel, cela n’empêche pas de suivre l’évolution de l’épidémie dans chaque état. Par exemple ce site fournit — du moins jusqu’au 31 octobre 2021 — diverses données, notamment le taux de positivité des tests état par état et district par district ; or, en général, le taux de positivité des tests suit relativement fidèlement la situation épidémique, plus fidèlement en tout cas que le nombre de « cas détectés », qui dépend des variations du nombre de tests effectués. Et la sous-estimation des décès n’a pas d’impact sur les résultats des tests. On peut donc voir que depuis mi-juin, sur les dizaines ou centaines de milliers de tests qui sont effectués chaque jour en Uttar Pradesh, le taux de positivité n’est jamais passé au-dessus de 0,1% entre mi-juin et la fin de des mises à jour du site. Cet article de la mi-novembre, indique qu’en 24 heures, sur 158 000 tests effectués en Uttar Pradesh, 12 se sont révélés positifs. Le Punjab, le Bihar, Delhi etc. ont suivi le même chemin, tandis que le Kerala ou le Mizoram gardaient des taux de positivité proches de 10%.

Pendant l’épidémie de printemps, comme https://blogs.mediapart.fr/enzo-lolo/blog/060721/covid-19-berceau-du-variant-delta-quest-linde-devenueon l’a constaté, plusieurs états affichaient chaque jour le nombre de « lits Covid » disponibles dans les hôpitaux, et qu’on a pu voir baisser le taux d’occupation de ces lits de jour en jour aux mois de mai et juin.Enfin, il faut noter que plusieurs états ont décidé de distribuer une aide financière aux familles ayant perdu un membre à cause du Covid-19. (Par exemple, en octobre, l’Uttar Pradesh a annoncé une indemnité de de 50 000 roupies aux héritiers de chaque personne décédée du Covid, et a récemment précisé les conditions et les démarches à suivre.) Dans certains cas, cela a conduit à des déclarations tardives de décès de la part des familles, et à des rattrapage des chiffres officiels de mortalité.

Sur le graphique précédent, où les données sont représentées en moyenne sur 7 jours, les « marches » trapézoïdales qui apparaissent de-ci de-là correspondent à de tels rattrapages de données.

Si on représente la mortalité jour par jour, on voit apparaître ces rattrapages sous forme de pics :

Les sites covid19india.org et data.covid19india.org ayant cessé leurs mises à jour, pour les données postérieures au 31 octobre 2021, on s’appuie sur les chiffres publiés quotidiennement dans la section « COVID-19 Statewise Status » du site du Ministère de la Santé.

La véritable victoire de l’ivermectine ?

Comme cette source indique le détail des rattrapages de données effectués par les états, il est possible de les faire disparaître pour obtenir l’allure plus réelle des courbes. (On sait que ces corrections s’appliquent au passé,sans doute de façon à peu près uniforme, mais on ne sait pas quand.) Il se trouve que depuis plusieurs semaines, le Kerala procède chaque jour à d’importants rattrapages de données de mortalité.

Exemple : ont peu lire au bas du tableau publié par le MoHFW que le 24 décembre 2021, le Kerala a déclaré 31 décès pour les 24 dernières heures et 311 décès plus anciens. Ainsi, le bilan officiel du Kerala pour le 23 décembre n’est pas de 342 mais de 11 décès, et celui de l’Inde n’est pas de 387 décès mais de 76 décès pour la journée du 23 décembre.

Les courbes brutes*, qui incluent ces rattrapages à la date où ils sont déclarés, ressemblent à ceci :

Mais le niveau de mortalité actuelle du Kerala est nettement surestimé par ces courbes. Si on retire les principaux rattrapages et qu’on ne conserve que les états de plus 10 millions d’habitants, voici* ce que l’on obtient :

Ainsi, à l’exception du Kerala, qui n’a jamais adopté la politique de traitement précoce par l’ivermectine que la plupart des autres états ont mise en œuvre, le Covid-19 ne fait quasiment plus de décès en Inde depuis 5 ou 6 mois.

On peut faire le bilan des différents états* en affichant le cumul de mortalité dans chaque état jusqu’aujourd’hui (rattrapages de données compris, puisqu’ils doivent être pris en compte dans le cumul.)

La mortalité cumulée s’échelonne de 50 décès par million au Telangana à 2284 à Goa. A force de rattrapages de données et en raison d’une mortalité qui perdure, le Kerala s’approche de Delhi et de Puducherry et de leurs 1340 décès par million.

Les fact-checkers et autres vulgarisateurs s’évertuent à démontrer que l’ivermectine ne peut pas avoir provoqué la chute de l’épidémie au printemps, mais est-ce vraiment la question ? Quand bien même l’épidémie aurait commencé à refluer avant que les traitements à base d’ivermectine et d’autres médicaments soient mis en œuvre, cela prouverait-il que l’ivermectine est inefficace ?

Aujourd’hui, le phénomène marquant en Inde, qui a indéniablement souffert lors de l’explosion épidémique du printemps, n’est-il pas qu’elle vive depuis 4 mois sans Covid-19 ?

Les deux exceptions, le Kerala et le Mizoram, qui n’incluent pas l’ivermectine dans leur guidelines, mais optent pour le Tocilizumab ou les anticorps monoclonaux, peuvent-elles offrir un enseignement ?

Les fact-checkers ne devraient-ils pas s’intéresser aux faits, plutôt que de propager des fake news ?

*Pour tous les graphiques représentant des courbes pour ce billet, on a écarté trois états atypiques : Andaman&Nicobar, Dadra&Nagar Haveli&Damman&Diu, et Lakshadweep (Laquedives). En effet, ces états sont morcelés et peu peuplés, et leurs courbes, sensibles à de faibles variations des données, brouillent la lecture des graphiques..

Enzo L.

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119 commentaires

  1. Article très intéressant !

    Je me permets de compléter avec mes trouvailles concernant l’affirmation de CheckNews :
    “Comme le note le Figaro, la contribution de l’ivermectine à la décroissance de l’épidémie est d’autant plus douteuse au regard de l’expérience péruvienne : ce pays, qui a recommandé ce médicament de mai 2020 à mars 2021 dans les mêmes usages que l’Inde, n’a pas évité les vagues épidémiques d’août 2020 et février 2021.”

    Si on cherche un peu, on peut trouver que le cas du Pérou est très intéressant, comme décrit dans cette étude publiée dans ScienceDirect : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2052297521000883?via%3Dihub (dont l’un des auteurs n’est autre que le Dr Peter A. McCullough d’ailleurs)
    Je cite :
    “14-fold reductions in excess deaths with IVM use in Peru, then 13-fold increase after IVM restricted” (Réduction de 14 fois des décès excédentaires avec l’utilisation de l’IVM au Pérou, puis augmentation de 13 fois après la restriction de l’IVM)

    Les auteurs s’appuient eux-mêmes sur deux pre-prints de Juan Chamie-Quintero publiés ici : https://osf.io/h7zbg/ et ici : https://osf.io/9egh4/
    Le premier pre-print donne toutes les références permettant de retracer les dates de distribution d’ivermectine pour chaque état du Pérou dans le cadre de l’opération “Mega-Operación Tayta”, une opération visant à cibler les personnes à risque et à leur distribuer des kits contenant entre autres du paracétamol et de l’ivermectine (voir le fichier en “Supplementary Appendix I” dont le lien est en fin d’étude pour le détail par état).

    On y apprend notamment que malgré une approbation de l’ivermectine le 8 Mai 2020, comme confirmé par CheckNews, ce n’est que plus tard que sa distribution se fait dans les états les plus peuplés du Pérou, vers fin Juillet / début Août. C’est à partir de ce moment là qu’on commence à observer une baisse spectaculaire des décès.

    Par exemple pour Lima, état le plus peuplé du Pérou et où les autorités s’opposent jusque tardivement à la distribution d’ivermectine, on trouve cet article du ministère de la santé péruvien datant du 02/08/2020 indiquant une distribution d’ivermectine et de paracétamol : https://dirislimacentro.gob.pe/pueblo-libre-diris-lima-centro-realizo-descarte-de-covid-19-a-personas-en-situacion-vulnerable-del-distrito/ (plus d’informations sont disponibles dans le rapport de Juan Chamie)

    Par conséquent, l’ivermectine semble avoir joué un rôle important dans la réduction de mortalité de la vague d’Août 2020, contrairement à ce que CheckNews laisse entendre.

    Quant à la vague de Février 2021, comme discuté par le second pre-print dont je vous ai donné le lien plus haut, la distribution d’ivermectine a été fortement restreinte suite à la nomination d’un nouveau président le 17 Novembre 2020, Francisco Sagasti, comme on peut le lire dans cet article de El Comercio (un des plus vieux journaux hispanophones du Pérou) : https://elcomercio.pe/lima/sucesos/pilar-mazzetti-sobre-ivermectina-minsa-no-puede-entregar-farmacos-sin-acreditacion-internacional-coronavirus-peru-covid-19-nndc-noticia/

    Comme évoqué dans les études de Juan Chamie, suite à cette restriction, on constate une remontée spectaculaire de la mortalité Covid. On ne peut pas forcément en conclure quant au rôle de l’ivermectine dans cette remontée de la mortalité mais c’est tout de même un signal fort. D’autres arguments sont étayés dans les études, je vous invite à les lire si vous souhaitez plus d’informations.

    Voilà. J’aurais bien aimé que CheckNews nous parle de ces études, même pour les invalider avec des arguments solides venant étayer leurs propos, plutôt que de qualifier aussi rapidement la contribution de l’ivermectine à l’épidémie de Covid au Pérou comme “douteuse”.

  2. Bonjour je dévore les textes de ce site et quelques autres depuis plus d’un an. On y parle de l’IVM comme si c’était de l’héro. Y-a-t-il ou pas moyen de s’en procurer tout simplement sur le Net? J’ai voulu en trouver sur le site indien indiqué, mais si on tape IVM dans la recherche c’est zéro. Comment faire????

  3. Bonjour, avez-vous les références d’un article indiquant la durée de contagion et d’incubation estimée pour le Delta et pour l’omicron
    Grand merci

    • je n’ai pas de référence d’article scientiifique, mais on trouve des infos concordantes un peu partout. entre 2 et 6 jours pour delta, moins pour omicron.

  4. Voici une question un peu à côté de l’objet du billet ( mais pas tant que ça) : quelqu’un sait-il où en est la procédure lancée par un collectif d’avocats indiens contre ‘l’OMS ?

  5. Excellente synthèse,
    merci pour ce beau cadeau de Noël.
    Soutien à votre travail d’excellence médicale.
    Les faits sont têtus mais l’aveuglement arrosé par la propagande semble dominer.
    Les lignes changent.

  6. PRIERE DE NOEL
    Je crois en Pfizer,
    la société toute-puissante,
    créateur du vaccin;
    et en l’ARN messager,
    son Fils unique, notre sauveur,
    qui a été conçu du Saint-Esprit de Bourla,
    est né des usines Pfizer,
    a souffert sous Didier Raoult,
    a été fabriqué,
    est injecté et a été assimilé,
    est descendu dans tous les organes,
    le troisième jour est celui de la protection,
    est monté aux cieux boursiers,
    est assis à la droite de Pfizer la société toute-puissante,
    d’où elle viendra juger les vaccinés et les non-vaccinés.
    Je crois en l’ARN messager,
    à la sainte propagande cathodique,
    à la communion des vaccins,
    à la rémission des vaccinés,
    à la résurrection des profits,
    à la vie d’avant retrouvée,
    Amen… (ta dose.)

    Remerciements site “Insolentiae”

  7. Malgré mon âge avancé je voulais encore croire au Père Noël, aussi quand Libération annoncé sa prise de liberté, j’ai voulu y croire. Je me suis donc abonné … mais de réabonnement, il n’y aura point! Croire qu’en s’inscrivant dans la doxa serait une preuve d’un journalisme indépendant, j’ai pu vérifier qu’il n’en était rien, absolument rien!

    • Tous les médias ou presque sont financés pour répendre la propagande d’état et celles des milliardaires qui financent les campagnes électorales dans le but d’un retour d’investissement…

      Un sociologue directeur de recherche au CNRS l’explique par des chiffres

      En 2017 (dernière donnée disponible), le ministère de la Culture publiait ces montants d’aides directes à la presse :

      8,3 millions d’euros pour Aujourd’hui en France, entre 5 et 6 millions pour Libération, Le Figaro et Le Monde, entre 4 et 5 millions pour La Croix, Ouest-France et L’Humanité et entre 1 et 2 millions pour une petite dizaine de titres de la presse quotidienne régionale ainsi que pour Le Parisien et le Journal du Dimanche (7).

      Par ailleurs, dans son rapport de 2013, la Cour des comptes proposait un inventaire de ces aides et attirait notamment l’attention sur le cas de l’Agence France Presse (AFP), énorme entreprise de fabrication d’informations à destination de la totalité des médias français et étrangers, qui a un statut juridique d’établissement public autonome et dont l’État est à la fois une des instances dirigeantes et le premier client (assurant environ 40% des recettes de l’agence) (8). On remarque enfin que la presse a été largement bénéficiaire des aides exceptionnelles de l’État liées à la crise actuelle, avec près d’un demi-milliard d’euros annoncés dans le plan de relance en août 2020 (9).
      Afficher le contenu cité

  8. Ce qui a fait baisser l’épidémie, c’est l’interruption de la saison des mariages, ainsi que l’arrêt des fêtes religieuses. La vague a correspondu exactement à la saison des mariages, à Holi et à la Kumbh Mela.

    • @ Philippe Drevet,

      Et les mariages auraient été interrompus partout ,en Inde, sauf dans le Kerala et le Tamil Nadu ?

      Dans tous les pays occidentaux , les mariages et fêtes religieuses ont été interrompus au cours des confinements… Votre recette n’y a pas fonctionné.

      • Le vaccin ça rend vraiment con ! 😉
        (apparemment ce genre d’effet secondaire n’est pas répertorié parmi les effets néfastes de ces vaccins… sans doute que c’est plutôt un avantage pour les fabricants) 😉 😉

  9. Bonjour,
    Il n’est pas forcément idiot de ne pas traiter quelqu’un qui guérira tout seul avec ses lymphocytes qui le protégeront ensuite pendant des années de toute gravité d’une nouvelle contamination, plutôt que lui éviter d’être un peu malade et, de fait, l’empêcher de s’immuniser.

  10. Défendre les traitements précoces, est-ce vraiment adapté dans notre pays marqué par la désertification médicale ? Est-ce raisonnable de compter sur eux quand il faut six semaines pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste dans notre Gard-Rhodanien ?
    Ne vaut-il pas mieux continuer à publier sur la non dangerosité du varian omicron et étayer votre orientation du billet précédent “Omicron, saurons-nous saisir cette opportunité ?”
    L’Irishtimmes vient de publier que la contamination s’est développée encore chez eux ce 25 décembre mais pas les décès ni les hospitalisations :
    https://www.irishtimes.com/news/health/covid-19-13-765-new-cases-reported-on-christmas-day-1.4763802.
    A suivre ?

    • Bonjour à tous et merci Enzo et tous ceux qui remue le couteau dans la plaie sans cesse…
      Et non, il faut insister, la plupart pense qu’aucun traitement n’existe et il faut bien garder en mémoire que des milliers de gens sont morts et le pire c’est qu’on en laisse encore mourir !!! Et pire que pire cela permet d’achever des “vieux” et en passant des jeunes et très jeunes avec le poison injecté pour une maladie dont la plupart ne risquent rien… Et kdo puisque c’est la saison : nous maintenir sous des mesures plus loufoques les unes que les autres afin d’assouvir leur pulsion totalitariste…

      • Bonjour à tous, Merci pour Enzo pour cet article. Je ne cesse depuis des mois de parler de l’Ivermectine en manif ou auprès de mes proches (covidistes), mais ça ne prend pas.
        Par contre, il ne faut pas oublier qu’Omicron n’est pas forcément celui que vous allez choper. Dans mon entourage, 1 personne est en soins intensifs, et l’autre y a fait un passage éclair, mais est toujours hospitalisé. Les 2 non traités IVM. Et j’en connais un certain nb qui ont eu le covid depuis 1 mois et demi, c’était le variant Delta. Heureusement tous ou presque traités IVM ou IVM+AZY.
        Donc oui

        • Donc oui il faut continuer parler des traitements précoces malgré tout, car on ne sait pas sur quel type de variant on risque de “tomber” et comment notre corps va pouvoir se défendre.

          • Parler de traitements préventifs ou curatifs qu’aucun médecin ne prescrit, et que l’on ne peut obtenir pour le pékin moyen, je vois pas trop l’intérêt !!
            j’ai fait plusieurs sites, soit produits épuisés, soit passent pas la douane etc..a la pharma j’en parle même pas..donc bon..
            tant mieux pour ceux qui en bénéficient…

          • @masquarenc, je suis en train de traiter mon COVID qu’un de mes joueurs double vaxx m’a filé pour Noël. J’ai acheté mon ivermectine sur internet en Inde, chez alldaychemist. Tout s’est bien passé, livré en 3 semaines. Tout le monde peut en faire de même

          • @gerald Blanchard, j ai passé aussi commande sur le site alldaychemist le 28 novembre dernier, et toujours rien reçu …j espère que la douane n a pas bloqué au passage 😬

        • C’est vrai que la majorité des médecins ne prescrivent pas de peur d’être dénoncés, suspendus, radiés. Mais certains le font encore. Une amie qui a eu récemment le covid a pu se faire prescrire IVM et AZY. Elle s’est présentée à 2 pharmacies dont celles où elle va habituellement. Refus des 2 de délivrer l’IVM. Elle y est retournée cette semaine, une fois rétablie, avec la ferme intention de leur dire ce qu’elle avait sur le coeur, c’est à dire les accuser de refus de délivrance malgré l’ordonnance, non assistance à personne en danger, etc. Et étrangement les 2 pharmaciennes ont finalement demandé des informations sur l’IVM, mon amie a pu se faire délivrer son IVM (qu’elle réserve pour un proche), et ont affirmé que, désormais, elles délivreraient l’IVM. Cet exemple ne vaut pas grand chose, mais si certains esprits s’éveillent (même lentement) ça vaut le coup de saluer le geste.

          • Merci pour ce témoignage précieux

            Donc les pharmacies peuvent si elles veulent ?

            Ca rapporte pas grand chose par rapport à un test antigénique ?

          • Je vais tenter retenter le coup, mais je n’y crois guère, ca n’est pas mon generaliste et il est à l’autre bout de la france, ca fait louche !
            pour internet , un site faut payer, en Fsuisse, l’autre en dollar, l’autre les produits sont épuisés!! et moi aussi je suis épuisé ,de me faire ch..donc je me laisserais crever…

          • @ MASQUARENC Pour info cette amie a demandé au médecin de sa fille, qui n’est pas de la même région que le sien, car celui-ci ne voulait rien prescrire. La pharmacienne n’avait pas relevé ce point, mais juste la délivrance de l’IVM… avant de changer d’avis; Donc tentez, on ne sait jamais.

          • @1984
            Merci pour votre témoignage
            Il démontre que mieux vaut avoir un traitement sous la main au cas où.
            Quand on est malade, étrangement, on n’est pas forcément apte à argumenter de façon convaincante. Il est inutile d’épiloguer sur la nature humaine mais nécessaire de prendre ses précautions.

  11. Vous êtes infatigable, même le jour de Noêl ! Un billet très brillant, solidement étayé, comme d’habitude devrais je dire. Je ne comprends pas les motivations de ces pauvres pisse copies, véritables trous noirs du journalisme. On peut peut-être imaginer que cette presse nauséabonde étant copieusement “arrosée” par nos généreux dirigeants, elle ne va pas mordre cette main qui la nourrit Merci en tout cas de contribuer à une information sérieuse et sans ambiguité.

  12. Ivermectine ou pas, il reste des faits indiscutables. La vague épidémique n’a pas fait refluer la mobilisation paysanne qui a finit par vaincre l’obstination gouvernementale. Çà n’aurait certainement pas été le cas, si l’Inde avait connu des millions de morts. Maintenant, l’Inde vit normalement sans covid, du moins la plus grande partie de cet immense continent. Il y a eu des fêtes monstres pour fêter la victoire populaire. Pas de masque, pas de distanciation et pas de reprise de l’épidémie. Et pourtant le nombre de vaccinés est bien inférieur à ce qu’il est en France. Ce n’est certainement pas le vaccin qui a arrêté l’épidémie. Venons en au malheureux Kérala. C’est l’état qui a le lieux résisté à l’arrivée du premier variant, celui de Wuhan. Zéro mort. Une mobilisation très sérieuse de toute la population a réussi à bloquer la contagion. Mais depuis le Kérala s’est converti à la médecine de US Pharma. Les anticorps monoclonaux inefficaces et … le vaccin Pfizer. C’est l’état qui a le plus vacciné et le plus vite… A chacun de conclure.

  13. Je diffuse le résultat de votre travail exhaustif à deux personnes que j’apprécie pour leur indépendance d’esprit, même si elles n’ont pas la même opinion et qui publient régulièrement dans twitter sur le Covid : @gkierzeck et @philippefroguel

  14. Quelle abnégation afin de contrer pied à pied chaque fake news en utilisant vos compétences et votre travail, Enzo.L merci de vous mettre au service de la vérité et des humains.
    Merci

    • Des remerciements totalement fondés

      Votre altruisme militant est admirable

      On suppose que vous ferez encore mieux la prochaine fois, donc l’an prochain

      Merci d’avance.

  15. mon Dieu quel boulot! surtout pour un néophyte comme moi.. Et comment persuader les gens pris comme des lapins dans la lumiere des phares télévisuels.Même mon doc a été en mode panique..

    Il faudra que cela se paye..

      • c’est plus précisément celui de mon épouse et tres épisodiquement le rien n’ayant aucun probleme..
        non je ne l’ai pas perdu de vue , son cabinet est à même pas 100 m de mon habitation. Il ne voulait même plus soigner mon épouse car non vaccinée. Il s’est rétracté ensuite…

        j’ai un petit blog qui parle du village. Il prefere m’éviter. A la moindre remarque je lui vole dans les plumes.

    • Beaucoup de nos compatriotes sont des bregeons ou des mougeonnes, ces tristes produits de l’accouplement lamentable (cumulant et accroissant les tares) de l’espèce mouton et l’espèce pigeon qui sont membres de l’ « Église du Sacro-Saint Vaccin Miraculeux, Indispensable et Irremplaçable » dont ce triste sire de Louis Pasteur est le Prophète, sinon le dieu .

  16. La question qui se pose ; ces fameux fast checker seront ils un jour poursuivis et punis pour ce travail de désinformation qui a eu tant de conséquences sur la mortalité !

    • Bien sur, une fois réelu E.Macron leur fera attribué la légion d’honneur pour qu’ils rejoignent madme Lacombe et monsieur Cirelli.
      Des questions?

  17. Il va falloir que les dits :complotistes trouvent de nouveaux arguments , oui , oui parce que ceux qu’ils ont émis depuis longtemps se révèlent bien justes et vrais …
    A côté de ça , les progressistes/mondialistes et ou francs maçons veulent absolument réussir les inepties du sieur Attali écrites en 1981 précisant qu’il fallait réduire la population mondiale de moitié ,quitte à accélérer l’affaire en euthanasiant tous les plus de 64/65 ans , improductifs qui en plus coûtent à la société … curieux qu’il ne montre pas l’exemple ayant lui-même largement dépassé ce stade…mais c’est vrai , lui et le président sont très imbibés l’un de l’autre , c’est pas vraiment génial ! Quoi qu’il en soit , big pharma tient les rennes et la bourse !

    • Les “penseurs” les plus acclamés chez nous sont souvent ceux qui énoncent le plus d’énormités.
      Ils impressionnent de cette façon non seulement les media mais les gouvernants (voir BHL et Sarkozy pour un exemple resté en mémoire).
      Cet effet d’esbroufe fonctionne aussi pour les architectes et urbanistes, autre domaine étroitement lié à la politique.

  18. J’ai entendu son intervention.

    En l’entendant je me suis dit “Ca y est, ils commencent à appliquer la phase 2 de leur plan :
    – Tout d’abord convaincre la population que le vaxxin ne marche pas aussi bien qu’annoncé initialement tout en continuant à nier l’existence de traitements.
    – Ensuite, une fois que l’angoisse collective aura été renforcée (“quoi ! la vaxx ne marche pas et il n’y a toujours pas de traitement ? nous allons tous mourir !”) et que la populace aura bien macéré, ils annonceront que les laboratoires, ces grands bienfaiteurs de l’humanité, ont enfin trouvé un traitement, soulageant ainsi les craintes de la populace (et la poche des cons tribuables, car ces traitements coûteront la peau des c*****es)…

    Hein ? Quelqu’un a dit “complotiste” ?

  19. Excellente synthèse
    A compléter comme je l ai déjà signalé dans le blog ,sur l efficacité de l ivermectine sur l omicron
    Les chiffres indiens récents montrent ils quelque chose sur ce nouveau variant qui s installe toutes proportions gardées par rapport au delta
    Si efficace sur l omicron l Inde est tranquille et les informés que nous sommes aussi . Game over.

  20. Pour voir assez régulièrement ”le vrai du faux” sur france info, sur des sujets autre que le covid, des sujets que je connais mieux, c’est au minimum ”approximatif” (euphémisme).
    Avec les moyens qu’ils ont c’est de la mauvaise foi ou de l’incompétence, je répète sur plusieurs sujets.

    • @KSTET
      Je plussois et confirme. Un temps abonné au Monde, je crois n’avoir jamais lu un tel flots d’âneries et de mensonges sur presque tous les sujets. Le mantra, c’est que le gouvernement et les organismes officiels ont toujours raison. Et pour le démontrer, ces foutus Décodeurs se contentent de l’affirmer, sans rien prouver. Le “courrier des lecteurs” de ce torchon étant verrouillé pour empêcher tout débat et toute exposition d’une idée un peu compliquée, il ne reste plus qu’à gober… ou à se désabonner. Ce que j’ai fait.
      En ce lendemain de Noël, Kstet, je me permets de saluer votre lucidité et votre courage. Continuez, mon vieux !

      • Oui ! Tout à fait. Avant, même sans être abonnée, je pouvais lire les commentaires des lecteurs (dans pouvoir commenter évidemment). On y trouvait forcément des avis très différents et parfois bien plus intéressants que les articles eux-mêmes. Or, soudain, en période de covid, la simple consultation des commentaires est devenue impossible. Ainsi on est certain de lire l’opinion de l’article et seulement celle-ci. Et avec le covid, le Monde c’est la Pravda.

  21. Formidable travail qui confirme votre sagacité et courage. Merci.
    Face à ces “géants du fake-news”, géants au pied d’argile”, il sera difficile d’en venir à bout du fait du nombre impressionnant de suiveurs dans le monde entier.
    Quelle drôle d’époque vivons nous !

  22. C’est articles sont toujours aussi bien faits, et je ne veux pas insister pour ne pas froisser votre modestie. Ce qui me frappe, c’est l’énergie consacrée par toutes ces crapules à chercher à écarter des évidences qui pourraient sauver des vies. Il paraît que l’Eglise de Monsieur Bergoglio ne reconnaît plus l’existence de l’enfer. J’espère qu’elle se trompe afin que tous ceux qui font durer cette tyrannie pseudo-sanitaire puissent trouver le châtiment qu’ils méritent, tôt ou tard.

  23. Pr Jean-Michel Claverie sur BFMtv à l’instant, catégorique : “le vaccin ne marche pas” !
    Seul échappatoire trouvé par les deux présentaterurs shadoks d’astreinte pour conclure “comme on n’a que ça faut continuer” !

    • La doxa a du plomb dans l’aile
      Ça se voit de plus en plus qu’ils mentent
      Et quelques “enfants” comme Toubiana, Claverie, Vélot… ont commencé à le crier sur les toits

    • Un jour je me suis cassé un bras. Alors j’ai pris une aspirine. Mais ça n’a rien fait, alors j’ai pris 2 aspirines.
      Mais ça ne guérissait toujours pas… alors 3 aspirines.
      … et ainsi de suite pendant 2 mois.

      Puis, je suis mort (la gangrène).

      J’aurais dû prendre plus d’aspirine 🙂

  24. Bonjour,
    Bénéfice Pfizer depuis l’épidémie # 150 Milliards §.
    Donation Hill 30 Millions (avoués)
    Les Français sont moins chers, quelques centaines de milliers d’euro.
    Petit calcul 3O millions / 150 Milliards = 0,0002
    Comme ce sont des sommes qui nous échappent (comme les distances astronomiques), rapportons ça à un revenu moyen de 30 000€ par an
    30000x 0,0002= 6€
    c’est donc comme si notre français moyen avait, en un an, donné 6€ à une œuvre. On voit ici à quel point ça menacerait sa trésorerie.
    Or les 30 millions sont plutôt rares et le plus souvent, il s’agit de centaines de mille, c’est-à-dire, pour notre français moyen, de quelques centimes.
    Conclusion :
    D’une part il a été dit et c’est historique, « tout homme est à vendre, il suffit d’y mettre le prix ».
    D’autre part, pour consacrer rien que 1% de ses bénéfices à ses œuvres, Pfizer peut se payer :
    0,0002 5000=1
    Pfizer peut donc sans souffrir se payer 5000 influenceurs à 30 000 000 €, pour seulement 1% de son bénéfice, qui plus est déductible !.
    Et combien de cloportes pour beaucoup moins ?
    Comment voulez-vous lutter ?
    Merci de corriger mes éventuelles erreurs de calcul mais je pense que l’ordre de grandeur resterait.

      • Bonjour
        Il semble que je me sois trompé d’un facteur 10, ce qui laisse un facteur 1000 dans le rapport bénéfice /arrosages.
        Le CA à 36 milliards a été avance par france inter en réponse à Roussel
        Sur la base des états financiers publiés par les laboratoires, la People’s Vaccine Alliance estime que Pfizer, BioNTech et Moderna réaliseront des bénéfices avant impôts de 34 milliards de dollars cette année, ce qui représente plus de mille dollars par seconde, 65 000 dollars la minute ou 93,5 millions de dollars par jour.

  25. Merci de votre travail !
    Je commence à douter d’un réveil en France, cependant je ne cesse de relayer vos études. Comme des sos lancés !
    Nous avons besoin de vous, sur le plan collectif. Très bonne fin d’année en dépit de ce contexte désespérant !

  26. ” Tamil Nadu, Kerala ” !
    Il faudrait que les journalistes indiens nous fact-check les potentiels conflits d’intérêts des responsables sanitaires de ces états-provinces !

  27. [Dernière minute : le Ministère indien de la Santé a publié le 24/12/2021 de nouvelles recommandations, où l’ivermectine ne figure plus.]
    Pfizer a dû allonger la monnaie pour les plus “souples” et évoquer de malencontreux “accidents” pour les plus “rigides” !

  28. Impossible de se faire prescrire de l’ivermectine en France, refus du médecin.
    J’en ai commandé directement en Inde, paquet arrive en deux semaines !

  29. Merci pour votre immense travail ,qui rassure. Par ailleurs, je ne sais pas jusqu’où nos dirigeants vont aller dans leur délire !! bon Noêl

  30. C’est vraiment un super travail de démontage des fake-fake.
    A publier en tract, ou en affichage pour ceux qui le peuvent.
    Je pense que vous avez raison: maintenant , il s’agit davantage d’attaquer ceux qui attaquent, de démonter et de cibler leurs faux arguments que de défendre des faits qui , pour ceux de bonne foi et qui savent s’informer , ne peuvent faire aucun doute .
    Merci.

  31. Quel travail ! Bravo ! Je suis en train de regarder les statistiques de la Drees sur les vaccinés et non vaccinés, du 8/11 au 5/12 : pour l’instant une première anomalie est que sur la période ils trouvent 200 morts de trop par rapport au données de SPF (50 pourraient provenir des décès en Ehpad, bien qu’ils parlent des hôpitaux) c’est d’autant plus curieux que le nombre des hospitalisations (enviton 14000 sur la période) est lui, juste à quelques unités près.

      • Chapeau pour cet énorme compilation d’informations, et nous continuons à vacciner en pleine épidémie pour faire éclore de nouveaux variants…
        Nos abrutis vont surement encore accélérer…

        • @Bodaud : Bien entendu qu’ils vont accélérer, puisque le but de tout ce cirque n’est pas sanitaire, n’est pas de protéger la santé des gens ! Le but c’est, au minimum, de soumettre le peuple français (et peut-être les autres, mais étant Française, je parle pour mon pays) à un contrôle absolu de tout. Pour le moment ça marche, les gens courent à la 3ème dose, pourquoi voulez-vous que le gouvernement rétropédale ?
          Il y a peut-être un autre but plus caché, mais là c’est du complotisme… pour le moment. Faire diminuer la population en tuant les vieux et les malades, ceux qui coûtent cher, et/ou stériliser en partie les générations futures. Si c’est ça, on n’en verra pas les premiers résultats avant plusieurs années, donc ils sont tranquilles et peuvent continuer à nous enfumer.

          • Le but caché le plus simple à comprendre est que les ” pharmaciens” constituant la plus grosse industrie mondiale, ils financent les partis politiques au pouvoir ou susceptibles de l’être à court ou moyen terme, et les journaux comme personne n’a jamais réussi à le faire ( le temps de l’UIMM est bien dépassé, c’étaient des petits joueurs)
            Donc tous les partis y vont de toujours plus de: injections, traitements ” innovants” etc..