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Le fiasco du tester-isoler

On attendait beaucoup de cette nouvelle approche de l’épidémie, qui a donné de bons résultats ailleurs. Une fois de plus c’est un échec cuisant : les brigades Covid sont à l’œuvre depuis plus de 3 mois, et il n’y a eu aucun effet sur le démarrage et l’extension de la vague actuelle. Ceci pour deux raisons qui sont étroitement liées.

La première, les politiques ont voulu faire le malin après les multiples bourdes depuis le premier jour. Message : on est très fort, on va tout mettre en place, à grande échelle, on va tester plus que les autres pays, vous allez voir qu’on s’occupe de vous, qu’on maîtrise la situation. Malheureusement, trop c’est trop. Alors qu’il ne fallait tester que les symptomatiques et dépister tous les cas contacts afin d’éviter l’extension de foyers dès le départ, on teste tout et n’importe quoi. Allez-y vous quand vous voulez, autant que vous voulez, c’est gratuit.

Résultat on a asphyxié le dépistage utile et noyé la population avec des chiffres qui ne veulent plus rien dire, plus personne ne sait où on en est. Ceux qui doivent être réellement dépistés ont du mal à accéder aux laboratoires encombrés par des gens bien portants qui veulent simplement savoir, veulent se rassurer, certains toutes les semaines. Les résultats ensuite se font attendre, parfois on n’y arrive plus, à tel point que certains proposent de jeter tous les prélèvements de plus de 4 jours pour repartir sur des bases plus gérables. Résultat, les contacts positifs devant être identifiés le plus rapidement possible ne le sont pas, et dans ce laps de temps perdu, ils voient d’autres personnes compliquant le dépistage, créant de nouveaux contacts, qui auront encore plus de mal à savoir ce qu’ils doivent faire et viendront s’ajouter à la file de personnes à tester.

Quant aux statistiques journalières, on ne sait plus quoi suivre : les nouveaux cas inquiètent, mais les hospitalisations et les décès, certes augmentent, mais dans une proportion très inférieure. Nous avons eu 82 600 nouveaux cas les 7 derniers jours, soit 15 fois plus que la semaine avant confinement du 17 mars, mais en face, 800 nouvelles admissions en réa contre 4 700 dernière semaine de mars, soit 6 fois moins, même chose pour les décès, 6 fois moins. Pour ne pas affoler inutilement, on ne devrait plus donner que le nombre de malades, c’est à dire ayant des symptômes, et non celui des positifs, dont beaucoup sont de faux positifs. On en aura encore plus avec les nouveaux tests que l’on annonce en fanfare, mais qui ne feront que compliquer les choses. 

Ces chiffres difficiles à interpréter conduisent à des mesures difficiles à comprendre comme à Marseille. Mesures sévères alors que les chiffres journaliers commencent à montrer un début de baisse, annoncés certes par le Pr Raoult, mais aussi par la mairie de Marseille. Frémissement reconnu le lendemain par Véran ! Alors sans préjuger de la suite des indicateurs, y avait-il urgence ?

Deuxième point responsable de l’échec, lié au premier : encore une fois, on a ignoré les médecins traitants. C’est la base de notre système de soins, le premier maillon, mais là-haut, chez les décideurs, il semble qu’ils ne savent même pas qu’ils existent.

Un test covid n’est pas un gadget pour politiques, c’est un acte médical, un examen médical. Si la prescription de ces tests passait par le médecin, les laboratoires ne seraient pas encombrés, le dépistage utile ne serait pas asphyxié. En l’absence de symptômes, l’angoissé qui se fait tester toutes les semaines serait plus tranquillisé par son médecin que par un test. Un puis un médecin ne serait-il pas capable de prélever ?

On n’a retenu aucune leçon quant au bon fonctionnement d’un système de soins, en utilisant tous les acteurs. Au début c’était : « prenez du Doliprane, et quand vous ne pouvez plus respirer, appelez le Samu », pas utile de contacter votre médecin. Aujourd’hui c’est : « allez vous faire tester, cela réduira l’épidémie », pas utile d’aller voir votre médecin avant non plus. D’ailleurs votre médecin ne vous serait d’aucun secours, il ne pourra pas vous donner autre chose que du Doliprane, que vous pouvez vous procurer librement en pharmacie. Notre bon docteur Véran en sait quelque chose sur cette inutilité des médecins généralistes à tous les niveaux : il n’a pas cru bon de prévenir sa collègue généraliste également maire de Marseille sur ce qu’il allait faire, et s’est ensuite déplacé dans les hôpitaux de Marseille, pour les soutenir. Ces manières ne s’apprennent pas à la fac de médecine mais à SciencePo, et c’est comme cela qu’on devient ministre. Au passage les restaurants n’ont été fermés qu’après son passage, sinon on se demande bien comment il aurait fait pour manger, pour les suivants, qu’ils se débrouillent.

Toujours à propos de notre ministre, après ses sorties surprenantes sur le confinement (« c’est le confinement qui provoque la circulation du virus » BfmTV 9 mars), puis sur les masques (« L’usage des masques est inutile » BfmTV 4 mars, « Le masque est un outil de lutte contre la diffusion du virus », BfmTV 4 septembre), voilà qu’il continue à faire du grand Sibeth Ndiaye : une petite vidéo que je ne peux m’empêcher de vous faire suivre, c’est à 25 secondes, je vous laisse la surprise du propos. Souriez, cela détend. Depuis je détache ma ceinture et j’enlève mon masque pour me protéger moi. C’est sans doute ce qu’il nous expliquera au prochain épisode.

Gérard Maudrux

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33 commentaires

  1. Quand j’écoute Véreux, je suis pris tout soudaine d’une envie de la baffer.
    Je ne sais pas pourquoi.
    Mettre le pays à bas pour une mauvaise grippe, quand même…

  2. De l’influence du retard dans les tests sur la vision de l’évolution de l’épidémie. France soir : http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/chronique-covid-ndeg29-sante-publique-france-t-elle-manipule-les-chiffres
    montre une correction des fichiers SI-DEP à postériori et se demande faussement si il y a manipulation. La réponse est simple et donnée par un biologiste dans les commentaires. Les résultats du prélèvement du jour ne sont connu qu’avec retard vu l’embouteillage des labos de biologie!

  3. Je me pose les mêmes questions que Séraphim. Même pour les morts, il n’est pas évident que les critères soient stables. Ne devraient être comptés comme morts COVID que ceux dont on pense qu’ils seraient encore vivant 3 mois plus tard s’ils n’avaient pas eu en plus une contamination par ce virus.
    Le seul indicateur fiable me parait donc la mortalité toutes causes confondues. Comme elle est revenue à la normale, j’ai beaucoup de mal à imaginer qu’on est en situation de véritable épidémie.
    Je n’ai aucune confiance dans les rares médecins (ceux qui sont les relais du gouvernement par exemple) qui entretiennent volontairement la panique. Mais je compte sur le bon sens et l’honnêteté de la majorité des médecins qui ne peuvent pas ne pas voir que les effets sanitaires induits (renoncement à des soins, sédentarité accrue…) sont bien plus redoutables que le virus. Et je n’évoque même pas les effets induits par la crise économique. Pense t on vraiment qu’un chômeur sera en meilleure santé ? Pense t on vraiment qu’un pays dont le PIB chute pourra consacrer plus de moyens à la santé ?
    La question me préoccupe ( https://jcbwordpresscom.wordpress.com/ ) mais je commence à désespérer que l’on revienne un jour à la raison.

    • Bonjour
      Bien d’accord sur l’absence de données fiables sur la mortalité.
      A remarquer que le problème est politique et sanitaire, ou dit autrement une question de politique sanitaire.
      La poursuite depuis 30-40 ans de politique néolibérale fondée sur la recherche d’économies dans le domaine de la santé (depuis le numerus clausus du nombre d’étudiants, censé diminuer l’offre de soins par les médecins, pour contenir la demande de soins, jusqu’à la réduction continue des moyens hospitaliers) a porté des fruits mesurables : puisqu’il s’agit de faire des économies on peut les évaluer et les mettre en rapport avec le prix total entrainé par le COVID (acronyme masculin) depuis la chute du PIB, le coût de la relance (!) nécessaire, de toutes les dépenses nécessaires de chômage partiel, de soutien aux entreprises et commerces et les dépenses à venir en termes de santé de tous ceux qui n’ont pas été pris en charge, pas soignés ou pas soignés à temps…et dans cette série je ne compte pas les coûts sociaux et psychologiques supportés par tous, enfants, jeunes, vieux, actifs et non actifs…
      Qui fera ce décompte ?
      Nous sommes “hystérisés” = rendus hystériques et parano et hypocondriaques, donc malades, mais pas par le COVID
      Comment faire, puisque 60% des nouvelles dans les journaux téléviés portent sur cette épidémie (éradiquons, éradiquez, disent-ils et chacun éradique, “enlève la racine ” ??) et que si vous tentez un discours un peu moins unanimiste : on ne vous croit pas, et si vous le faites publiquement, c’est censure (certains réseaux ne publient pas de commentaires ou arguments s’opposant à la doctrine OMS) ou accusation de complotisme !
      Oui que faire ?
      Cordialement et à votre santé !

  4. Il y a aussi un angle mort ou un point aveugle de la situation actuelle, et strictement médical: les hospitalisations sont-elles décidées sur des critères stricts, constants, et par là-même permettant de comparer leur nombre actuel à ceux de mars? Idem pour les réanimations? Pour les morts, bon, on suppose que les critères sont stables…
    Mais si les hospitalisations sont moins longues et les réanimations plus faciles, est-ce vraiment dû à un progrès des traitements (si oui, lesquels? Anticoagulants essentiellement? puisque HCQ est désormais hors sujet…) ou à des décisions d’hospitalisation sur des critères plus…légers? L’hospitalisation ne reposerait-elle pas elle-même sur une application plus étroite qu’en mars du sacro-saint principe de précaution?

    • Vous mettez le doigt sur un point majeur. On nous accable de chiffres et de pourcentages, mais pas moyen de savoir avec quoi comparer. Quel âge médian des décès ? Quelle durée d’hospitalisation ? Sur quels critères ? Comme d’autres maladies infectieuses, il se peut que celle-là devienne chronique et ça demandera une toute autre approche médicale. Mais où sont les données indispensables à une bonne analyse ? Où sont les preuves que les bars, les restaurants et les salles de sport sont plus contaminantes que d’autres lieux, tels que les transports en commun ? Pourquoi ne se penche-t-on pas sur les résidences autonomie et les Ehpad, des bouillons de culture géants ? Pourquoi passe-t-on en boucle une “pub” odieuse où des gosses contaminent leur grand-mère, alors que les vieux s’infectent entre eux, dans leurs résidences mal conçues, avec comme vecteur principal le personnel, qui ne peut pas faire autrement ? Toute observation personnelle a bien sûr ses limites, mais les gens très très âgés de ma connaissance, qui vivent tous chez eux, ont traversé sans souci les bientôt six mois de pandémie. Bien sûr, ils sont en meilleure forme au départ que les résidents des Ehpad, mais est-ce la seule explication ? D’autre part, doit-on s’étonner que des gens qui ont en moyenne quatre ans d’espérance de vie (taux de mortalité annuel Ehpad : 27%) meurent plus que les autres ?
      Un dernier point : certains soignants deviennent insupportables, accusant les malades et les culpabilisant. On comprend très bien qu’ils profitent de l’occasion pour améliorer le système de santé publique, mais il y a des limites, et certains les dépassent allègrement. Ne serait-il pas temps de leur rappeler le serment d’Hippocrate ? Et de dire aux autres, ceux qui ne sont pas directement impliqués dans la lutte contre la Covid-19, que les malades atteints d’une autre affection ne sont pas là pour leur casser les pieds et les contaminer ? De partout, les remontées sont terrifiantes.

      • La pub où les gosses contaminent leur grand-mère est tout à fait représentative .
        Vous remarquerez qu’on passe directement de la fête de famille à la réanimation ! Tour de magie ! Rien sur les premiers symptômes, sur leur aggravation au fil des jours, rien sur la visite de cette dame à un médecin qui lui prescrit du paracétamol et la renvoie chez elle jusqu’à ce qu’elle ait du mal à respirer et qu’elle appelle le SAMU. Si cet partie qui manque était ajoutée, on comprendrait tout de suite qui est le responsable de sa mise en réanimation.

  5. Vous avez bien raison, il est clairement question de se débarrasser des médecins traitants.
    Mais que faire quand les médecins ne traitent pas? Comment les soutenir?
    Il y a beaucoup de témoignages de personnes qui ont les signes d’une bonne grippe, si ils sont testés positifs, c’est paracétamol. Même pas aspirine!!!! Si ils sont négatifs, ils sont soignés.
    Ainsi, une personne parmi tant d’autres, sa fille qui vit avec elle positive, avec signes légers, paracétamol ; sa femme testées positive , fatigue, vraie fièvre : paracétamol. Quelques jours plus tard, lui : épuisé, grosse fièvre, difficultés respiratoires, anosmie et ageusie. Testé négatif. Du coup il a été décidé qu’il avait une pneumopathie, antibio. Cool, hein, qu’il ait été testé négatif, sinon, éventuellement direction réa… Vu la chronologie, je dirais que si il est malade, c’est aussi grâce au refus de faire baisser la charge virale des 2 personnes qui vivent avec lui.
    Les témoignages dans ce sens existent bien trop.
    Comment fait-on, si on est malade? On s’offre un petit voyage en Grèce ou au Portugal?
    Il y a un blog, un site, une liste, enfin je sais pas moi, un truc pour savoir à qui s’adresser?
    A-t-on le droit d’exiger d’un médecin un traitement, ou faut-il sortir la kalach du procès?
    Il y a vraiment un tas de “docteurs” qui mériteraient vraiment de se faire remplacer par des robots. Ils n’ont pas plus de réflexion et de cœur qu’une machine
    Ils veulent une “deuxième vague”. On peut la créer, c’est pas compliqué.

    • Tout à fait pertinent.je ferais 2 observations
      – d’une part après avoir discuté avec quelques médecins généralistes ,il semblerait alors que nous sommes en zone rouge qu’ils voient très peu de covid … Ces cas là sont ils alors vu aux urgences ou on les renvoie chez eux avec du doliprane?
      – d’autre part ( c’est une anesthésiste qui me l’a dit) les médecins généralistes ne veulent pas prescrire hors amm par risque de tomber sur des patients procéduriers . Donc L omerta continue et absolument aucun progrès par rapport à mars … Alors qu’il existe des médicaments inventoriés et sûrs qui pourraient éventuellement diminuer la charge virale et donc la gravité et la contamination . De toute façon S ils ne font pas de bien , ils ne font pas de mal ( je pense en particulier à L’ivermectine la doxy ,L ‘azythro et meme(!!!) la chloroquine) Et un medecin qui A la confiance de ses patients peut se permettre de prescrire hors amm en expliquant sa position
      Malheureusement je suis retraitée et ne peux que regarder avec effarement la dégradation d’une profession à laquelle je croyais

      • L’argument “je ne prescris pas hors AMM parce que j’ai peur” ne tient pas lorsque le patient lui-même réclame un TRAITEMENT, que ce soit HCQ, macrolide, ou quoi que ce soit hors paracétamol et rien.
        Ils sont d’accord pour créer artificiellement une deuxième vague?

  6. Comme toujours Excellent Dr Maudrux.
    “Si bête “nous a quand même expliquait que tout était du à l’inculture scientifique des français .
    Quant à la prochaine étape , la vaccination , elle se fera elle aussi sans les médecins traitants

    • « IV. Modalité de la vaccination – A. Une vaccination sur le terrain – Une fois définies les populations cibles de la vaccination, l’organisation de la vaccination doit être réalisée au plus près des personnes concernées. Les professionnels de soins de santé primaire sont ainsi parmi les acteurs à investir pour réussir une campagne de vaccination pertinente, efficiente et avec un haut niveau d’acceptabilité. Cela implique les spécialistes de médecine générale, les infirmier(e)s, les pharmaciens. Les acteurs de la médecine du travail, de l’hôpital, et du monde médico-social en établissement sont aussi concernés. La vaccination « ambulatoire » dans les cabinets médicaux, les services et accès aux vaccins à l’hôpital pour les personnes à risque sont aussi à prévoir. » (Source : VACCINS CONTRE LE SARS-CoV-2 – 9 JUILLET 2020 – UNE STRATEGIE DE VACCINATION CARE – Comité scientifique COVID-19 – Comité Vaccin COVID-19)

    • Il n’y aura qu’a demander à la Ministre de la Culture de mettre en musique la partition: elle a l’expérience. Que va-t-il arriver à l’Institut Pasteur de Lille avec son médicament “miracle”? le gang des industriels du vaccin va les torpiller comme ils ont torpillé D. Raoult ?

  7. Tests pour tous car: “Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore.”
    Docteur Knock, pour vous servir… Les grosses ficelles du Triomphe de la Médecine, que plusieurs générations d’enfants ont pourtant apprises par cœur.

    • Certaines choses oui, d’autres non. Ici le principe est bon, la réalisation mauvaise car on a exclu les médecins traitants, qui auraient pu être un élément primordial dans la réalisation. Et vous est-ce que vous croyez qu’on peut faire de la médecine sans médecins ?

  8. Très bien la vidéo: Véran = Sibeth, et dire qu’ils nous gouvernent ! En ce qu’il concerne les généralistes, je suis d’accord, ils font la même erreur que notre nouvelle ministre de la culture: se passer des généraliste et faire très cher et très mal ce qui se ferait bien, rapidement et peu cher avec les généralistes. Quand à l’Ordre il se contente de souffler le feu dans le sens du vent pour être certain de ne pas louper le bateau. La cause, n’est peux être pas dû à la gestion des élus, qui y connaissent rien sur le sujet, mais celle de la grande, petite et moyenne Administration: nous n’avons pas préparé la guerre de 1870, celle de 1914 et celle de 1940, puis nous avons saboté celle d’Indochine et d’Algérie……Nous avons su organiser le Val d’Hiv’ mais pas défendre nos Harkis…etc. Chacun dans son coin, ajoute une louche à la soupe pour se faire bien voir.
    A propos, l’Institut Pasteur de Lille ne serait pas en train de “découvrir” l’Ivermectine dont le Dr Maudrux nous parle depuis 5 mois ??? Par contre je ne vois pas pourquoi il faut 5 millions d’€ pour faire un essai randomisé sur 2000 volontaires ? 2500 € par cas. Où passent l’argent. Ce n’est pas le salaire minimaliste des chercheurs de l’IP qui le justifie.

  9. La campagne de tests à la française (à la Macron) est un chao ingérable, et ruineux, pour les raisons que vous avez dites , et aussi parce que les tests PCR à CT 40 détectent des charges virales extremement basses voire nulles – on met en quarantaine des gens en parfaite santé (et leur entourage).

    Mais le point le plus grave c est la mise au placard des medecins généralistes ( au début c’était sous prétexte de ne pas les contaminer, maintenant sous prétexte de ne pas les surcharger ) qui implique ceci: on prive les français de leur medecin, et on les prive de medecine
    . L hospitalo-centrisme doit aussi s enseigner à science-po.
    Il parait que les généralistes sont de nouveaux autorisés à prescrire (hors AMM ) mais j entends des témoignages que les médecins continuent de traiter au doliprane (par conformisme ou par obeissance ) , comme si on tenait absolument à prolonger la maladie.
    On dit que quand un patient demande des precisions sur le test qu on lui rend ( combien de cycle ) le labo lui repond qu il n est pas autorisé a donner ce parametre.
    Y a t il une erreur qu ils n aient pas commise ?

  10. Il faut s’opposer violemment aux explications “psycho-technico-financières” (voir commentaire précédent).

    Tout cet invraisemblable souk…. pour uniquement “cacher” la baisse du nombre de lits, la baisse des budgets (?), le spleen des personnels, le malaise des généralistes, la “désertification médicale”, et patati et patata ?

    Soyons sérieux.

    Répétons-le : cette “pandémie” n’est pas franco-française.

    Ce n’est pas un roman à l’eau de rose égotique (“Véran n’aime pas Raoult qui n’aime pas Salomon mais ce dernier aime Macron”).

    Et le PS, et l’UMP et LREM etc.

    Tout cela, c’est l’écume.

    Comment expliquez-vous que de nombreux autres pays occidentaux (et asiatiques aussi) soient saisis en même temps de la même folie (on note des différences de style, mais le fond est identique) ?

    Voilà la vraie question.

    Comme un arbre qui cache une… angoissante forêt derrière.

    Au début, on peut invoquer la peur, la nouveauté, le manque de données, les biais humains classiques. Puis les semaines, les mois passent…

    Et ?

    Déjà neuf mois.

    Quand fixe t-on une limite ? Car il faut bien en fixer une !

    A partir de combien de mois on commencera à se dire qu’on.. se fiche de nous, que cela n’a rien de fortuit, et que ce n’est pas conçu pour cacher les petites misères et bobos du système de santé dans tel ou tel pays… ?

    • Je conseille chaleureusement la fréquentation assidue du blog covidemence.com
      Un grand souffle d’air frais qui décoiffe dans ce monde de dingues.

    • Et dire que toute cette machinerie, qui ne montrera totalement sa face que quand elle aura atteint son but, repose sur une absurdité, qui ne peut échapper autant au politicien-juriste qu‘au scientifique-médecin : rendre les gens coupables de la propagation naturelle d’un virus, quelle que soit sa dangerosité.

  11. Cher Docteur Heureux de vous lire: votre titre à amèliorer A quand la faillite ?Celle de l’Etat; de nos braves députès en mode godillots, le tout à nos frais:le grand laxisme sustitue l’austérité: le malade est en réanimation budgétaire : !les apprentis sorciers veillent ! A quand la chirurgie ! On a dit l’Allemagne paiiera: ce fut une réussite : contribuables, on vous aime: bonne nuit les petits ! Bravo Docteur R GAUTHIER Docteur en droit Ingénieur Economiste

  12. le virus a mute plus de 7 fois donc il n’est plus la et les morts sont peu nombreux, ils gonflent les chiffres, en les interprétant, pour terroriser les gens,partout en Europe des manifs énormes intelligents, et nous sommes donc tous des fakes news, le langage fascisant devient normal, manif pour la Liberté ,ici rien, je n’ai jamais mis de masque dans la rue ,et aucun problème,le Covid ca commence a nous emmerder,il ya autre chose en urgence de souffrance et de délaissement de la population et de plus grave ,et la terreur cache le plan dictatorial qui se met en place
    , personnes vous obligent a obéir,les médecins obéissants sont responsables ceux qui ont refusé de soigner par les traitements efficaces en prévention. ,, les gens aussi, une bande de types nullissimes qui gouvernent , super menteurs, et nous sommes 67 millions en France ,alors désobeissons a ces ordres qui ne sont même pas inscrits dans la loi et cet état d’exception permanent mis en place jusqu’en 2022,et oui, il est temps de dire non a ces cyniques menteurs, voir le chiffres des hostos ,et les lits en covid,si peu et tant mieux .Ce virus est éteint,il se rallumera sous d’autres formes puisque il mute et alors c’est la vie!!!!

  13. Les généralistes feraient bien de se bouger ! ce qui est prévu c’est leur suppression pure et simple, remplacés par un logiciel appelé pompeusement intelligence artificielle. Parce que se limiter stupidement comme on le voit avec le covid à “vous avez tel et tel symptôme, donc vous avez ça donc vous prenez ça,” c’est à la portée de n’importe quel logiciel de gestion de base de données.
    Et en plus on nous expliquera que “c’est l’intelligence artificielle qui décide” !!! On ne vous dira pas que c’est faux que ce sont bien des gens qui décident de ce que doit faire le logiciel. Par exemple traiter différemment les gens de plus de 70 ans ! Qui ira vérifier ? qui pourra protester ?
    Par chez nous on commence à installer des cabines médicales. On rentre dedans, on peut faire quelques mesures simples comme la mesure de la tension, sans doute des plus sophistiquées dans le futur, c’est connecté à un médecin … pour l’instant.
    Au fait qui élit les membres du conseil de l’ordre ?

  14. Entièrement d’accord avec votre analyse.
    Cependant il y a un hic de taille:
    Où sont les médecins traitants avec la désertification soigneusement organisée par tous les gouvernement depuis 30 ans au moins ?

    • Il y a encore quelques survivants qui prolongent au delà de 35 heures et d’autres à un âge où tout le monde est à la retraite depuis longtemps.

      • je n’ai plus de médecin traitant depuis des années, celle qui me soignait a fait un burn out. Quand je demande un rendez-vous (rarement), on me précise bien que le docteur ne prend plus de nouveaux patients en tant que médecin traitant, ce sera donc un “one shot”, je n’ai qu’à me trouver un médecin traitant… Alors moi je veux bien qu’on implique les généralistes, mais sont-ils disponibles?

        • Cette situation est malheureusement due à ceux qui nous gouvernent et à leurs amis anciens décideurs, casés ici et là (comme Raymond Soubie qui fait fortune comme conseiller social). Pour faire baisser les dépenses de santé, ils on proposé de faire baisser le nombre de médecins. Le nombre d’entrées en médecine est passé ainsi de 8 000/an à 3 000/an. Résultat, non seulement les dépenses n’ont pas baissé, mais il y a pénurie, malgré l’arrivée chez nous de plus de 15 000 médecins à diplômes étrangers, qui n’ont pas la même formation.

  15. Bonjour
    Vous mettez en évidence un point fondamental : les pouvoirs publics ont, des le début, imaginés que l’on pouvait prendre en charge une pathologie virale (épidémique) SANS médecin. Et ça continue. Je ne peux pas être étonné de ce raisonnement tenu par nos hauts fonctionnaires depuis des décennies sur le modèle : “pas de médecin – pas de dépense de santé” Par contre que nos médias, que nos représentants, que le Conseil de l’Ordre, ne soient pas capable de dénoncer ces évidences est désastreux. Une simple comparaison de l’organisation du système de soin allemand versus le notre permet pourtant d’expliquer leur meilleur gestion de l’épidémie. C’est comme ça que la petite vidéo où le ministre de la Santé affirme au Sénat que “la ceinture de sécurité protège les autres en cas d’accident ” n’est même pars relevé !

  16. Moi, suite à une réflexion de mon vétérinaire, je me suis penchée sur les tests autorisés par mon cher ministre de ma santé. https://covid-19.sante.gouv.fr/tests Il y a une très très longue liste. Je n’ai pas épluché tous ceux qui laissaient leur fiche technique (enfin je ne sais pas si cela se nomme ainsi) car il y en avait trop et que cet épluchage ne m’a pas mis le moral au beau fixe. Un certain nombre de tests sont affublés d’une mention écrite en rouge qui précise que ce test ne permet pas de différencier si on est positif au covid19 ou à un autre corona virus (c’est la fiche technique qui le dit, comme la mention “ne protège pas du virus” sur la boîte de masques..). Mais certains autres précisent qu’ils font cette distinction. La plupart ne disent rien à ce propos. Doit-on en conclure que si ce n’est pas dit, c’est un moyen de passer sur une lacune? D’autres affirment que leur test permet d’écarter les positifs à la grippe A ou B. Quid des autres, quand ils passent par le même gène de repérage?
    Je ne suis pas médecin, mais faut pas me prendre pour une idiote non plus. Si faire un test qui distingue le covid19 des autres corona et qui fait la différence entre corona et grippe, c’est possible, pourquoi les autres sont-ils autorisés? Dès que je fouille un peu, je tombe sur des trucs qui puent. Cela m’épuise vraiment, et je vais de plus en plus mal.
    Quelqu’un, je ne sais plus qui, sur ces pages, se posait la question de la compétence de nos élites. Quelqu’un de compétent est quelqu’un qui accomplit avec efficacité la tâche qui lui est assignée.
    La question est alors : quelle est la tâche que ceux qui nous gouvernent se donnent?
    A part ça, il fait un temps de cochon, il n’y a plus de bolets roux, mes coins à trompette ont semble-t-il déserté, les polypores soufrés ne sont plus bons, et il est trop tôt pour les pieds de mouton. Quant au mois de Mars, je le dis sans aucune arrière-pensée politique, ça m’étonnerait qu’il passe l’hiver…

  17. Bravo ! Véran habillé pour l’hiver et au-delà ! Mais faisons attention quand même, ce ministre perd les pédales, avec une tendance au messianisme qui me glace les sangs.
    Tout ça pour cacher le sous-dimensionnement de l’hôpital public (dans une vidéo, Véran se vantait d’une capacité de 29 OOO lits de réa, et aujourd’hui, mille patients et on est débordé) fruits de trente ans de politique désastreuse dont LREM ne s’est pas écartée, bien au contraire ? Trente ans (au moins) d’économies de bout de chandelles (à l’échelle d’un pays) qui nous coûteront dix ou vingt fois plus ?
    Tout ça pour cacher que nos résidences autonomies, conçues sur le modèle des Cités-U, sont des foyers de contamination ? Et que nos Ehpad ne sont pas assez sécurisés et médicalisés ? (Quelqu’un a eu l’idée d’aller voir en Allemagne, pour saisir la différence?)
    On pourrait continuer à l’infini. Mais de toute façon, la détermination de cet individu à sauver le monde malgré lui (une ritournelle connue) suffit à la ranger dans la catégorie des gens dangereux.
    De plus en plus, je trouve que nous sommes trop gentils et réservés, alors que les outrages s’accumulent. En fin de semaine dernière, un médecin généraliste “remet Didier Raoult à sa place” (dixit la presse). Ce toubib a pour titre de gloire d’avoir fait l’andouille sur le plateau de “Touche pas à mon poste”. Un écrivain en pleine résolution de son complexe d’Oedipe rance et rassis (avec procès à la clé, on suppose) se permet de traiter le même Raoult de “fou”.
    Et ça ne fait que commencer…