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Pénurie : mesures efficaces ?

Le gouvernement a annoncé ses mesures pour remédier au problème des « déserts médicaux ». Les observateurs semblent dubitatifs, se contentant d’énumérer les mesures sans trop commenter, sinon la Csmf, contente de voir plusieurs de ses propositions reprises.

Doubler les maisons médicalisées ?  Il ne faut pas croire qu’en construisant des bâtiments, même des châteaux on fera pousser des médecins. C’est en plantant des étudiants qu’on récolte 15 ans plus tard. Déjà des maisons existantes peinent à trouver des généralistes, cela n’ira pas en s’arrangeant demain, 25% des généralistes ont aujourd’hui plus de 60 ans. Alors doubler ces maisons aura peu d’effet, elles serviront toutefois dans 15-20 ans. Aussi tout médecin qui ira dans ces maisons ne s’installera pas ailleurs, c’est un peu déshabiller Paul pour habiller Jacques, supprimer des « déserts » pour en créer d’autres, sans régler le problème de fond que les mêmes ont créé il y a 20 ans.

16 000 euros d’aides par an pendant 3 ans ? Assez dégradant pour les responsabilités et le service rendu par ceux qui vont au charbon. Ce n’est pas avec ce plat de lentilles que l’on va remotiver les confrères.

Une dispense de cotisation ASV en dessous de 1PSS, uniquement pour les cumuls et en zone critique ? Pour ceux qui ne sont pas en cumul, sachez que cela ne représente pas grand-chose car il n’y a pas de part forfaitaire de 5 000 €, la cotisation étant pour eux totalement proportionnelle. De plus est-ce qu’on veut bien des médecins mais à conditions qu’ils ne gagnent pas plus de 40 000 euros ?

A ce sujet je rappellerais la proposition Carmf de 2011 pour des abattements de la cotisation ASV en dessous de 1 PSS, repoussée par la CSMF, MG France et la DSS. Réponse du Ministère à l’époque : « Nous proposons également de ne pas retenir à ce stade la proposition concernant l’instauration d’exonérations,… la réglementation actuelle prévoit déjà que les médecins dont le revenu est inférieur à 11 500 euros peuvent être dispensés d’affiliation. » (lettre du 26 septembre 2011). Toujours non, comme pour la retraite à la carte, et après quelques années : « ah ben oui, finalement, c’est bien ». Cette mesure devrait concerner l’ensemble du territoire et la totalité des confrères, pas seulement les cumuls, car nombre de confrères peuvent aider la profession, en remplaçant, en travaillant à mi-temps, mais ne le font pas à cause des charges. Ainsi cette mesure par ses limites ne concerne pas les remplaçants en zone sensible, en cumul ou non, car ils ne sont pas « installés » dans la zone concernée. Pour terminer sachez que cette mesure ne coûte strictement rien aux autorités, au contraire elle rapporte aux caisses qui alors ne payent pas leur quote-part, et coûte à l’ensemble de la profession, car des recettes en moins pour le régime, c’est un déséquilibre qui se paye en augmentation des cotisations ou en baisse des retraites.

26 805 médecins en exercice formés à l’étranger, sans doute 15 000 de plus dans les 5 ans nécessaires, cela fait 40 000 de nos enfants que l’on a empêché de faire médecine. Quel scandale ! Comme ils font maintenant autre chose, c’est aussi 40 000 emplois occupés et 40 000 chômeurs de plus. On veut des responsables, et je déplore de les voir toujours aux commandes, car le « diminuer l’offre pour diminuer la demande » qui a conduit à cette situation a toujours cours en haut lieu : quand ils disent qu’il y a assez de médecins, mais qu’ils ne sont pas là où il faut, ne voient-ils pas que ceux qui sont en place travaillent trop, n’ont plus de vie personnelle, sont démotivés et ne veulent pas aller là où cela risque d’être pire ?

Gérard Maudrux

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20 commentaires

  1. J’ai fait 25 ans de médecine libérale et 15 ans à l’hôpital et je pense, avec le recul, que cette pénurie est volontairement organisée, et depuis longtemps. D’abord instituer un numérus clausus avec un concours très (trop) difficile. Plus assez de médecins? Pas de souci : des professionnels européens ou extra européens, mal payés dans les hôpitaux, bien sûr, sont là pour arranger les choses. Parfaitement scandaleux, oui, car nos enfants sont, eux, obligés de passer par le concours. Dans le privé il s’agit de supprimer les libéraux, trop chers et durs à contrôler. Après les persécutions des caisses, les honoraires honteusement bas, les “conventions” négociées par nos “syndicats” non impartiaux puisque touchant de l’argent de l’état, une pure comédie, voici venir le coup de grâce : le tiers payant généralisé. Qui peut avoir envie de s’installer en “libéral” dans ces conditions? Les cliniques résistent encore. Les centres de santé arrivent avec des médecins salariés mal payés, au vu des risques et responsabilités. Ils seront Français ou pas et je pense qu’il y aura des postes vacants. Car comme vous le dites, cher confrère, les médecins ne poussent pas avec les constructions de bâtiments.
    Dans le public il s’agit de mettre au pas les médecins, ces empêcheurs de tourner en rond qui gênent le rêve des technocrates de tout poil : un hôpital sans médecins, sans personnel soignant, et quelques fois, on en a l’impression : sans patients. Malgré les beaux discours ils sont les grands oubliés. Tout ce petit monde ne veut pas rentrer dans leurs superbes logiciels. Les professionnels sont persécutés par une administration qui les méprise cordialement, de plus en plus ligotés et de plus en plus mal payés semble t il. Des postes vacants tellement c’est peu gratifiant? Voici les médecins étrangers qui arrivent. Au total il s’agit de faire des économies sur le dos des soignants, et des patients (mais ça : chut), de mettre au pas tout le monde tout en flanquant à la poubelle le côté humain du soin. Observons que les reportages divers ne se posent jamais la question du POURQUOI des déserts médicaux. Et pour cause puisque ce sont les pouvoirs publics qui en sont responsables à 90%. Il est préférable de laisser supposer au bon peuple que ce sont les médecins, ces galeux, qui sont à l’origine du problème. Nos “politiques” prétendent faire disparaître ce qu’ils ont mis en place ?? On se tape sur les cuisses! Bientôt, à la grande surprise de beaucoup, on s’apercevra que si les médecins sont maltraités les malades sont mal soignés.

  2. Un généraliste est payé 25 euros la consultation, la moyenne européenne est a 45. Si depuis l’époque Barre ( c’est loin … ) on avait continué a revaloriser la consultation au cout de la vie , on serait pile poil a 45 euros.
    Mais on a ouvert un secteur 2 pour vite le refermer et on a donné un super cadeau : l’ASV. A 25 euros les jeunes médecins préfèrent soit remplacer , soit aller en EPHAD, soit partir de France.
    Donc une seule solution efficace, monter la consultation à 45 euros, et la, hop coup de baguette magique, on sera en surnombre.
    Mais notre système ne peut plus ou ne veut plus débourser une somme si importante.
    Donc, on va dans le mur et toutes les mesurettes actuelles ou à venir ne déboucheront que vers une reforme de notre système de soins vers une médecine étatisée à l’Anglaise dans les 10 ans
    Quel énorme gâchis !

    • Le C à 45 euros (qui est le juste prix) ? Trop évident, trop simple, trop efficace pour nos planificateurs, et nos défenseurs ont opté pour des rémunérations indirectes permettant de cacher la réalité, les vrais coûts, les vraies rémunérations et de nous manipuler.

  3. La contrainte, si elle a pu marcher quelques temps sous condition de dictature, est logiquement périmée ;
    la jeune relève a mûri en intelligence économique et ne se laissera plus manipuler par les poncifs
    de ” l’intérêt général” – en réalité polarisé sur quelques catégories et corporations sociales bien ciblées,
    de la “solidarité” à sens unique
    ou du dévouement sacerdotal qui ont conduit leurs aînés praticiens au suicide, au burnes-out, au divorce et bientôt à la précarité retraitée .
    Pour relancer les vocations de soin humain de proximité à échelle humaine (laissons l’hôpital se débattre dans les rapides de l’échelle industrielle), il reste l’incitation par la reconnaissance, et d’abord par la connaissance du métier, de ses contraintes, de ses finesses, de ses inestimables retombées humaines et socio-économiques,
    sachant que les médias et le politique n’ont pas accès à ces paramètres ou sont simplement en conflit d’intérêt majeur avec leur prise en compte et leur diffusion pédagogique au grand public;
    L’agitation médiatisée pour lutter contre l’avancée du “désert” n’est qu’une pathétique et coûteuse pantomime comme ultime rempart contre le changement de paradigme politique que pré-suppose la mutation du soin de proximité;
    il importe peu d’y distinguer le “libéral” du “public” puisque c’est l’individu qui en sera le nouveau dénominateur commun et non plus les “masses populaires”, les “bassins de populations” ou autres “GHT” et “collectifs sanitaires” en tous genres;
    l’individu soigné d’un coté, en face d’un individu soignant dans un colloque singulier, seul garant d’un exercice humain digne et responsable; car il n’y a de dignité et de responsabilité qu’à l’échelle inter-individuelle ! celle que chaque praticien connaît mieux qu’aucun économiste de la santé ou “grand commis de l’état” .
    et pour préciser l’axe déterminant d’un renouveau du métier, c’est le volet économique qui devra enfin se baser sur le seul paramètre universellement reconnu par les économistes, les scientifiques et les historiens : le temps, la durée de la rencontre médicale à rapporter à la durée de son effet attendu de redressement ou de stabilisation de la santé de l’individu soigné ;
    santé physique, psychique et sociale comme l’exige depuis peu la définition de l’OMS.
    Et qui dit obligation de moyens du temps nécessaire pour bien faire
    dit tarif horaire des actes médicaux dont aucun abaque ne saurait rigidifier la durée « moyenne » puisque chaque occurrence pathologique et chaque personne est unique ;
    il est d’ailleurs scandaleux de remarquer qu’avec la « révolution » de la TAA qui n’est que l’avatar « public » du paiement forfaitisé « à l’acte » du « privé » (de tout), la règle de survie économique qui dicte l’obligation de rentabilité conduise le directeur d’hôpital public à précipiter les cadences de « rencontres de soin » au fatal détriment de la qualité technique, éthique et du résultat sanitaire individuel DONC collectif,
    et il est encore plus scandaleux qu’un prétendu « Ordre » des soignants bénisse tacitement cette règle suicidaire :
    si tu bâcles, tu gagnes ; si tu soignes, tu y perds au carré
    puisque ta rémunération horaire chute à proportion du temps que tu prends pour mieux faire multipliée par le nombre de consultations évitées à ton patient ainsi rétabli dans une meilleure santé ;
    Trouvez-nous un contrat plus pourri que le paiement forfaitaire « à la passe » qui paie le prestataire à l’inverse du carré de son effort !
    Tarif horaire prioritaire, donc ;
    salarié ou non n’est plus le problème.
    Seul un contrat digne et réaliste remplira les maisons médicales à même d’éviter une catastrophe sanitaire aussi meurtrière que la peste noire.
    Et aucune obligation ni traficotage du numerus clausus, aucun faux-nez politique ni pince à linge rhétorique médiatique ne retiendra la puanteur annoncée !

  4. pour commencer,on rajoute 20% de places au concours…et ces 20 %, on leur fait signer un engagement de service public ou d installation en zone sous dotée….ils seront tellement contents d’avoir une place, qu’ils signeront tous

    • Le problème c’est que 20% de places en plus aujourd’hui, le résultat commence dans 15 ans, et dans 20 ans à nouveau excès de médecins, Mica, blocage numérus clausus,… on a déjà donné dans cette mauvaise gestion. Le numérus clausus doit rester tel qu’il est et doit légèrement baisser dans quelques années si on veut stabiliser à 130 140 000 médecins libéraux (125 000 aujourd’hui dont 10 000 cumuls, et 100 000 dans 5-6 ans). AUjourd’hui c’est une génération à 3 500 qui sort, mais bientôt c’est la génération à 7 500 qui sortira. Gros trou dans 5-6 ans, et pour 10 ans, ensuite cela remonte sur 10 ans.Après 2035 on est bon. Tout ceci était prévisible et gérable il y a 15 ans, il y a des responsables de la situation actuelle, qui l’ont créé avec tous les bons chiffres en main, en toute connaissance de cause.

    • Vous évoquez le rêve de nos énarques planificateurs devenant réalité. Vient compléter la télémédecine, et demain le logiciel qui nous remplacera totalement. Je pense que c’est possible techniquement avec une certaine efficacité, mais dans tout cela, que devient l’homme ? Le progrès c’est pour améliorer ses conditions de vie, pas pour le faire disparaître en l’ignorant.

      • La télé-médecine sera effectivement de plus en plus efficace dans le futur, mais avec aussi un grand risque potentiel, que les appels arrivent dans des centraux téléphoniques situés dans les pays sous développés, comme ce se voit actuellement pour beaucoup de services.
        Nous perdrons alors beaucoup d’emplois, une fois de plus.

  5. Les multiples propositions qui fleurissent pour essayer d’enrayer la catastrophe annoncée des “déserts médicaux” évoque pour moi un médecin qui prescrirait un traitement sans avoir fait un diagnostic au préalable.
    Pour y voit plus clair je vous invite à prendre connaissance de l’excellent travail de la sociologie Géraldine BLOIS ” Jeunes diplômés de médecine générale : devenir généraliste ….ou pas ” Suivi d’une cohorte d’une cinquantaine d’anciens internes de médecine générale..
    Et là, il apparait qu’il ne s’agit pas d’un problème de nombre de diplômés mais d’une question de ” genre” . Les femmes représentent actuellement 70% des promotions et à l’issue de leur formation seul un petit nombre d’entre -elles envisage d’exercer la médecine générale .
    Pour moi, la seule solution (politiquement incorrecte mais sans doute nécessaire) serait à imposer la parité au concours de 1ere année.

    • Je ne pense pas que la parité soit (ou aurait été) une bonne solution. La féminisation et son impact ont été totalement ignorés par les décideurs et la gestion inacceptable du numerus clausus, contrairement à la Carmf qui a bien anticipé dans ses projections depuis 20 ans en ce qui concerne leurs installations. Les femmes s’associent volontiers à 3 ou 4 pour l’équivalent de 2 ou 3 plein temps. Il fallait anticiper et organiser, augmenter le numerus clausus pour en tenir compte, et non en empêcher de faire médecine. Avec les charges on a et on freine toujours le temps partiel, au lieu de l’organiser et le développer. Il paraît que chaque année, 2 000 diplômés ne feraient pas de médecine, peut-être qu’à 20 ou 30 heures au lieu de 70 certains en feraient ? Une grande étude sur les motivations et le devenir de ces populations permettrait peut-être d’apporter un diagnostic et des solutions.

      • Je suis sidéré d’apprendre que 20 000 médecins sont formés chaque année , qui n’utiliserait pas leur diplôme. Dans quelle publication avez vous trouvé ce chiffre ? .
        Combien cela coûte t’il au pays ? A coté de cela nous “importons” des centaines de médecins formés à l’étranger .
        Faut-il rendre les études médicales payantes pour ne recruter que des étudiant(e)s motivés ? Ou demander le remboursement à ceux qui ont couté dix ans d’études et n’utilisent pas leur diplôme ?
        D’autres professions se sont féminisées sans que les conséquence soient aussi délétères ( Education nationale, Infirmières libérales ….).
        Ne croyez pas que ma démarche soit teinté d’une quelconque mysoginie, je suis simplement pragmatique. Le pragmatisme , c’est ce qui manque le plus à nos “décideur”.
        Vous êtes bien placé pour savoir que les petits chiffre d’affaire sont pénalisés dans notre profession aussi votre proposition de baisse des charges va dans le bon sens pour favoriser le partage de l’activité MG..
        Cela suffira-t’il ? Est ce uniquement un problème de temps de travail ?

        • Ce chiffre de 2 000 me vient du Président de l’Ordre il y a 2-3 ans. Je n’ai plus en tête le chiffre exact, cela m’avait paru énorme et de cet ordre là. On doit pouvoir le retrouver dans les stats de l’Ordre. 7 500 étudiants qui entrent, combien sortent ? (Il me semble que dans les 2000, ce sont surtout ceux qui ne terminent pas leurs études et non des diplômés comme je l’ai dit). Chaque année 4 000 s’installent en libéral s’inscrivent à la Carmf (dont des activités mixtes), combien dans le salariat ?
          L’aménagement du temps de travail par les charges est important, car à partir d’un niveau travailler coûte ou ne rapporte rien. On en voit régulièrement à la Carmf qui jette l’éponge et demande leur radiation pour ce motif, mais personne ne veut les entendre.
          Il n’y a pas de solution miracle pour la pénurie, mais toutes ces petites solutions additionnées amélioreraient le problème.

          • Pour aller plus loin dans cette discussion je voudrais rapporter une discussion que j’ai eu avec des infirmières libérales , profession majoritairement féminine . Elles assurent en moyenne 50 heures de travail par semaine, tout en ayant charge de familles ….
            Donc les infirmières sont à même d’assumer cette charge. Comme elles se demandaient pourquoi je m’intéressais à cette question , je leur ai expliqué que beaucoup pensaient dans la profession médicale que les femmes médecins étaient rebutées par une trop grande charge de travail et que cela expliquait le faible nombre d’installation en médecine générale.
            Ce grand nombre d’heures de présence ne semble par être dissuasif pour les infirmières
            A la question : pourquoi des infirmières libérales en grand nombre et pas assez de MG. elles m’ont répondu qu’à leur avis il n’y avait pas que la question de la charge de travail mais également la responsabilité professionnelle, le stress , les gardes, la pression des patients… Elles n’ont pas cette “charge mentale ” et n’ont qu’à exécuter des ordonnances rédigées par le Médecin..
            Il faut avoir le cuir épais, une bonne dose de sang froid, et des connaissances à jour pour être MG. aujourd’hui..
            Cet aspect n’est pas assez pris en compte, on peut comprendre que cela puisse rebuter certain(e)s.

          • 30 heures ou 50 heures, médecins ou infirmières (il n’y en a pas trop), il faut qu’elles aient le choix, et on doit leur faciliter la mise en pratique de ce choix.

        • Vous pouvez effectivement soit interroger l’ordre des médecins , soit aller sur le site de l’ordre des médecins , puis consulter la rubrique “démographie” pour avoir des détails.
          A noter que l’ordre des médecins a encore annoncé en 2016 ou 2017, que 20 (ou 25) % de ceux qui obtenaient le diplôme de médecins sur ces dernières années , ne s’inscrivaient même pas à l’ordre des médecins !!
          Pour ce qui est de l’hypothèse virtuelle d’ une parité au concours …. cela ne changerait rien pour les installations des jeunes généralistes en libéral : définitivement, ils ne veulent pas exercer comme nous l’avons fait et peut on leur reprocher de ne pas vouloir être “taillable et corvéable à merci” …
          Comme les journaux préfèrent les grands titres accrocheurs sur les déserts médicaux, plutôt que de chercher les causes de la disparition des médecins généralistes, la majorité de la population croit que les jeunes sont égoïstes et qu’on devrait les forcer à s’installer dans les déserts médicaux….pourquoi voulez vous que les énarques s’emmerdent à trouver des solutions qui conviennent aux jeunes médecins tant que les journaux feront de la “désinformation”.

  6. Bonjour, président fondateur du SML 63 j’ai pris ma retraite à 73 ans en opérant 11 cataractes lors de ma dernière journée opératoire;Puis j’ai exercé en tant que remplaçant 7 années de plus; mes honoraires étaient plafonnés à 11.000€.pour lutter contre ce scandale j’avais proposé le MIRA en 2008 (Mesures Incitatives à la Reprise d’Activité.) en alertant le SML, Cabrera n’a jamais réagi ,pas plus que le Conseil de l’ordre ou les politiques que j’avais contactés.Il faut croire , en constatant le nombre de confrères retraités actifs, que l’idée était prématurée. Cordialement.

  7. Rien a ajouter.. Je pars au boulot ce matin, en zone sous dotée, sans perspective de succession, avec la perspective de devoir licencier pour “décrocher” après avoir bossé dur et avoir “servi” là où il y a des “besoins”..Et c’est tout juste si l’on n’est pas responsables de cet état de fait. Les médecins libéraux n’ont pas su s’organiser, mais heureusement, l’hôpital public est là!!.. Mieux vaut en rire…