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Pénurie mortelle (suite) : tous coupables et responsables.

Tout le monde semble maintenant s’inquiéter de la pénurie à venir, tous ceux qui quand il en était peut-être encore temps ont volontairement ignoré le problème

L’Ordre a mis la presse en émoi cette semaine en annonçant que nous allions perdre 1 médecin sur 4. C’est mot à mot ce que j’avais dit il y a plus de 10 ans dans une conférence de presse pour alerter sur le sujet, en ajoutant que dans le même temps la population allait augmenter de 10%. Personne n’était venu ou n’avait repris, pas plus la tutelle que l’Ordre, la presse nationale, les politiques ou nos syndicats. Tout était inscrit depuis 20 ans et comme d’habitude, on gère au jour le jour, trop tard. Le vieil adage gouverner c’est prévoir n’est pas français. Le colloque de la Carmf il y a 2 ans sur le sujet n’avait pas plus alerté.

Chaque politique y va de sa solution. Encore cette semaine j’ai lu : « augmentation d’un tiers du numérus clausus et ouverture de 1000 maisons de santé ». Ces gens n’y connaissent rien à la démographie et feraient mieux d’écouter ceux qui savent au lieu de dire n’importe quoi pour créer d’autres problèmes déjà vécus.

Pour ce qui est du numérus clausus, les données sont précises et connues : il y a un décalage de 11 ans entre les courbes du numérus clausus et celles des installations. Cette mesure est sans effet au plus fort de la crise et aggravera la remontée pour arriver sans doute un jour à près de 150 000 médecins, soit nouveau Mica et nouvelle baisse drastique du numérus clausus puis nouvelle pénurie… Messieurs Il fallait le faire il y a 10 ans et refermer aujourd’hui, vous êtes toujours en retard d’une guerre. Comme le disait Einstein, vous ne pouvez résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés.

Quant aux autres mesures, primes à l’installation, maisons médicales, j’aimerai que l’on m’explique en quoi cela augmenterait le nombre de médecins, qui est le premier et principal problème. Les maisons répondent au problème de changement de mentalité de nos jeunes confrères qui ne veulent plus être disponibles 24 heures sur 24 et 365 jours par an, situation aggravée par la pénurie. C’est un autre problème qui ne joue pas sur le nombre, mais sur la répartition et qui a pour risque de sur doter les communes moyennes et sous doter les petites. Comment mettre 2, 3, 4 médecins là où on n’arrive pas à en trouver 1 ? Si on attire les médecins en nombre dans certains centres avec de meilleures conditions de travail, ne faudra-t-il pas augmenter les primes ailleurs, quand il n’y a de la place que pour 1 ? Deux mesures concurrentielles ? A voir.

Pour ce qui est d’avoir plus de médecins, premier problème, toujours ignoré, qui vient avant la répartition (et qui la résout en partie), j’avais fait une proposition sans coût il y a maintenant 4 ans : travaillez 3 ans de plus, je vous donne 25% de retraite en plus. Cela a été refusé et par les syndicats, et par la tutelle. Vous verrez qu’une fois de plus ils l’adopteront avec retard et en moins bien. Au lieu de cela ils vantent le cumul qui est : travaillez plus longtemps, payez des cotisations pour rien, payez plus d’impôts (revenu du travail + retraite), et vous n’aurez pas un centime de plus à la retraite. Des nuls. Incapables de voir le résultat objectif de leurs décisions.

Il y a aussi beaucoup de médecins, actifs ou retraités, qui peuvent rendre des services en exerçant des activités à temps partiel, et qui aujourd’hui n’ont pas d’autre alternative que de vite arrêter quand ils commencent, à cause de charges trop lourdes, parfois supérieures aux recettes. Là encore je fais des propositions sans coût depuis plus de 15 ans, propositions toujours refusées ou ignorées par les autorités et les syndicats, qui se désintéressent du problème.

Gérard Maudrux

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60 commentaires

  1. Pourquoi ne pas nommer le grand responsable de cette catastrophe: jacques Chirac avec son âme damnée Jacques Barrot ? Cette idée typiquement socialiste qui consistait à réduire drastiquement le nombre de médecins pour réduire la consommation médicale était à la mode et les médecins eux mêmes admiraient et votaient Chirac ( comme les agriculteurs d’ailleurs tout aussi aveugles). J’ai sauté sur le MICA en 1995 comprenant par quels fous nous étions menés. Je gagnais quasi autant arrêté qu’en travaillant comme un forcené et, cerise sur le gâteau, j’ai pu vendre mon cabinet ( un des derniers !). Chirac était plus à gauche que Mitterrand quand il se réveillait de sa “longue sieste” ( propos de Luc Ferry, son ministre de l’Education !) et les Français qui se croient de droite l’encensent encore !.

    • Pour les responsabilités, je me souviens aussi de ce président de syndicat qui défendait le numerus clausus et qui me disait car je n’étais pas d’accord : moins on sera à partager le gâteux, plus la part sera importante. C’était l’époque où on parlait “d’enveloppe constante” pour les dépenses de santé.

  2. Cher confrère, “Le bon sens”, affirmait Descartes,” est la chose du monde la mieux partagée”. De fait, jamais personne ne s’est plaint d’en manquer. Plus récemment le psychanalyste Jacques Lacan déclarait: “Le principe de réalité, c’est le narcissisme”. C’était l’illustration synthétique de l’aphorisme de Chesterton: “Le fou est celui qui a tout perdu, sauf la raison”.
    “Que le bon sens prenne le dessus sur la politique”, est ce moins absurde que la suppression du wagon de queue dans le métro, ou l’extinction du paupérisme à dix heures du soir? Dire “on ne m’a pas écouté, voilà le résultat”, n’est ce pas une glorification par l’absurde? La réalité est tragique, cher confrère, et kafkaïenne. La santé ne peut pas être garantie, gratuite pour tous, et nourrir correctement le médecin éthique sans explosion budgétaire. Mais, vous le savez sans doute, l’Ordre des Médecins a rejoint la politique ministérielle: casser l’indépendance médicale, pour grégariser, crétiniser, soumettre et planifier. Au nom du bon sens! Allez, une dernière? “La raison du plus fort est toujours la meilleure”. Voilà, craignez moins l’adversaire déclaré que le traitre. Bien confraternellement, Dr Ph. de Labriolle

  3. Salut Gerard
    J’ai eu la chance de collaborer avec toi au niveau professionnel et comme délégué CARMF et toujours en accord sur tes prévisions et prises de position qui sont tout simplement du bon sens et de l’évidence et je suis irrité révolte de voir tous les bâtons que l’on a mis dans les roues et toute l’énergie que l’on a déployé pour t’abattre tout ce temps et cette énergie qui aurait été bien mieux employée à aller dans ton sens quand je parle avec des confrères qui comme Docteur Jean-Marie DESSAINT 38000 GRENOBLE épuisé en BURN OUT ont pris leur retraite. On serait tous prêts à aller soulager nos confrères des déserts médicaux en travaillant quelques mois par an. Mais il faudrait que l’on ait un statut d’auto entrepreneur sinon les cotisations sont plus élevées que les recettes et on est obligés de retourner à l’esclavage Continue à crier dans le désert peut être une voix t’entendra un jour Docteur Jean-Marie DESSAINT 38000 GRENOBLE

  4. Je félicite le Dr Maudrux pour avoir créer SOS Retraite, Et nous avoir appris beaucoup de choses sur la CARMF.
    JE découvre malheureusement que l'”Etat” manœuvre pour nous dénigrer : quand ” on parle” Medecins ” La ritournelle est: ils gagnent tellement bien leur vie, même le frère et les cousins de celui qui est de garde le 25/12 et gagnent 2 fois moins qu’eux à la 10 eme année d’étude…
    La première idée fut de ” nous” supprimer( numerus clausus très stricte: pas de Medecins pas de malades..), puis de ne plus nous payer( blocage des honoraires) puis denigrerement ( donc La population peut ” tout” nous faire: absences, non paiement, insultes, appel téléphonique multiples ect…)
    Les politiques et technocrates ont toutes les données sous les yeux et manipulent la population avec des millions de communications.
    Je sens que l’envie de faire autre chose se pointe: pourtant que j’ai aimé ce métier!
    Merci de poursuivre ce blog.,

  5. Le numerus clausus ,une idée fumeuse de socialiste d’antan ( 1971)pour d’abord résorber le déficit de la Sécu : moins de médecins moins de prescriptions ..à l’époque quelques millions de FRNCS de déficit 35 ans après 31 milliards = bravo les énarques ! mais pire c’est que les énarques qui ont suivi et qui vont suivre n’ont jamais immédiatement rectifier la connerie.. sur 1000 étudiants de 1 ère année , si on e “accepte” que 200 après 10 à 12 ans ( abandons , projets maritaux ..etc .) il n’en reste que 40 à se poser , à la fin la question de savoir si le libéral est encore attractif alors que pendant ce temps , il en faudrait plus de 500 pour boucher déjà les places laissée vacantes par les départs en retraite ! en cumulatif , tous les ans qu’on perd à saupoudrer ce numerus au lieu de la supprimer ..on arrive aux catastrophes qu’on connait et connaitront encore plus aigues ces prochains 20 prochaines années ! même en recevant 100% d’étudiants , on arriverait pas à combler le déficit ..mais observons les “conséquences de cet acharnement aveugle ..pour “gagner” le graal du PACES , les bonnes prépas , incontournables , malgré les baratins administratifs ont créé une faille sociale dans les postulants : les riches qui peuvent se payer deux ou trois années entre 6000 euros et 15 000 dans les DOM ,et les fils d’ouvrier qui ne seront jamais médecins ( merci la gauche et la droite ..même combat )..les étudiants qui ont encore un peu d’argent s’en vont à l’étranger faire leurs études ( merci les devises pour ces universités ) quand on est pas capable chez nous d’avoir un amphi suffisamment grand ou des salles de travail adaptées ! en plus , “on” colmate” actuellement les carences de spécialistes dans les hôpitaux par l’embauche de praticiens étrangers parfois sous payés qui seront demain aux postes qu’on a refusé aux étudiants de 1 ère année !
    Pourrait on poser les bonnes questions aux candidats pour 2017 et arrêter de proposer des solutions “sparadraps” ..comme les primes aux jeunes médecins déjà en sous effectifs pour aller “offrir” à leur épouse ( ou époux) , un séjour de merveille dans des bleds pommés pendant des années !! pourquoi notre chère ministre n’y va pas pour montrer l’exemple!

  6. J’ai 76 ans et fus Président du SML-Rhône créé dès après que que j’aie contribué à constituer le SML avec les 119 autres premiers inscrits ….!
    J’avais conseillé, à une AG du syndicat à Paris, en 1982/3 ? de ne pas souscrire au Numerus Clausus imposé par l’Etat (et soutenu par bien des Syndicats !!!) (“peur de manquer”..-de clients!!!!!) ni à la limitation des honoraires, par le “tact et la mesure” sic; mais au contraire, d’insister sur la nécessité d’un plus grand nombre de médecins pour effectuer une médecine lente de qualité; et une liberté totale des honoraires, modulables à merci, avec une “limitation raisonnée”, spécialité par spécialité, du nombre d’actes annuels…
    On ne m’a pas écouté….Bon. Voilà le résultat !
    Ce que je vous en dis…..
    Quand même: Je pense que la situation actuelle, c’est bien fait pour vos G…..!!!!!

  7. bravo POUR VOTRE COMBAT

    pour vous faire part de mon expérience très courte de la médecine libérale,
    Je me suis installe après 13 ans de médecine hospitalière, 48 h semaines,salaire correct sans plus.publie au j.o.

    j ai fermer le cabinet au bout de 3 ans et suis retourne a l hospital.
    Je tiens a saluer le travail de tous les libéraux , mais franchement en toute objectivité , l investissement et le salaire n on aucun rapport,
    vous êtes payes une misère pour ce que vous faites.
    vous êtes les bonnes poires dans cette société et je suis encore étonnés
    qu il a encore des médecins qui continue d exercer en ville.
    Pour ma part je peux vous donner les chiffres financiers a l appui ca parle tout seul.
    c est peut etre un petit cabinet 180 k ca brut.

    bon courage a tous

    • Merci pour ce témoignage et vos mots pour la situation des libéraux. L’incompréhension, la haine du médecin, l’aveuglement chez nos politiques et technocrates sont en train de détruire ce qui était un des métiers les plus nobles, quel que soit le mode d’exercice. Jalousie plus qu’incompétence, ou les deux ? En tous cas volonté de rabaisser, de dominer, quelles qu’en soient les conséquences sur nos concitoyens.

      • Bonjour Monsieur
        J’ai fait mes études dans les années 80 à Marseille.
        Déjà à l’évoque on prévoyait la pénurie à partir de 2010, je m’en souviens.
        Tout a été fait pour cela et même l’aggraver.
        Moins d’offre c’est moins de dépenses…. Pensent nos irresponsables des ministères.
        Former un médecin c’est 130.000€
        En faire venir un de Roumanie ou autre pays incertain c’est gratuit , mais sur le dos de la santé des patients, mais cela les énarques s’en foutent.
        Dans une ville comme Marseille il arrive d’être reçu aux urgences par des médecins avec un traducteur….
        Nos ministères trahissent les citoyens, mais bon, cela les énarques en ont l’habitude.
        Empêcher nos enfants de faire des études de médecine pour après aller chercher des diplômés incertains à l’étranger…. Voilà la trahison.
        M. Maudrux c’est un mouvement citoyen qui doit se révolter puisque nos représentants ne le font pas.

    • J’ai malheureusement répondu en désaccord sur de nombreux points :
      “Augmentons la rémunération des médecins en prenant en compte les missions de santé publique remplies au quotidien, au-delà de l’acte de soins.” Veut dire le C reste à 23 mais on augmente “au delà de l’acte de soins” soit des primes diverses, exactement ce qui est fait aujourd’hui et n’est pas satisfaisant.
      Pourquoi supprimer les 35H “à l’hôpital” et pas partout ? Rappel : c’était 35H payées 39H, il veut repasser à 39H avec compensations financières, c’est à dire on augmente à la baisse et à la hausse. Démagogie. D’accord sur le fond mais pas sur la forme.
      Quant à développer la médecine ambulatoire, il me semble avoir le souvenir que du temps de Fillon ministre, on faisait tout pour la freiner !
      Des aides pour que les médecins s’équipent ? Des honoraires décents doivent suffire, c’est fait pour cela au lieu de nouvelles subventions.

  8. Tant qu’on aura des idéologues pour nous gouverner , des ministres qui n’ont aucun contact avec les professionnels de terrain , car sortis de leur ENA ou autre, tant qu’on aura une DGS avec 500 fonctionnaires plus aptes à freiner toute velléité de réformes..on aura les catastrophes que tout le monde prévoit 30 ans à l’avance sauf nos dirigeants..les mesures immédiates doivent être : 1) supprimer le numerus clausus ( comme les structures d’accueil sont à la traine , enseignement par le net ) , stages hospitaliers de formation dès la 2 ème année dans les pays aux potentiels d’accueil , car “chez nous” on sature de stagiaires ) , valorisation ( et non transfert ) des compétences aux professionnels formés ( les sage femmes font mieux les accouchements ..inutile de surcharger le gynéco dont la spécialité est en voie d’extinction ,ramener le nombre de praticiens hospitaliers au nombre de malades des services calqués sur les Cliniques ,en même temps arrêter d’abrutir les professionnels de santé de paperasses administratives ..prévoir un an de stage chez un médecin en amont de la retraite dans le cursus d’obtention du diplôme ,et exonération fiscale sur 5 ans pour les installations dans les zones ni désertiques ( comme elles vont le devenir partout ! )..mais quand vous demanderez aux futurs présidentiables ( comme je l’ai fait ) avec qui , ils définissent la politique de la Santé , vous aurez vite compris qu’on continuera à se marcher sur la tête ! Bonne chance à tous

  9. Pour ma part je viens tout juste de passer l’ECN de sixième année. Et je suis originaire de la campagne icaunaise (l’Yonne) dans la région Bourgogne.

    Le problème des jeunes justement, ce n’est pas “que” de travailler 365 jours par an et H24 comme nos aînés.
    C’est qu’il s’agit de nous envoyer dans des “trous paumés”, qui se creusent encore.
    Je suis pour ma part originaire d’un petit village de 400 habitants où mon père est médecin, bientôt à la retraite.
    En 25 ans, j’ai vu partir banquiers, poste, coiffeur etc. ; mutualiser écoles cantonales, églises…
    Et ce départ est du à l’exode rural: Tous ont déménagé pour la ville !!
    Mon village a dépéri et poursuit son espèce d’apoptose programmée. Les seuls qui mettent la clé sous la porte dans ces villages – au mieux en partant à la retraite, au pire les pieds devant – c’est les médecins.

    Je sais que les conditions de travail des médecins se sont un peu ‘améliorés’ depuis 20 ans, rien à voir avec les souvenirs d’enfance que j’avais. Mais le lieu d’exercice en revanche est un désert de services avant d’être un désert médical.

    Moi ça ne me dérange pas d’y aller. C’est ce que j’avais toujours prévu de faire (sous réserve que ma copine serait d’accord, évidemment).
    Je suis un “geek” et j’ai des goûts ‘simples’ casaniers. Je peux très bien me passer du ciné en ville à l’ère où tout le monde peut avoir son home cinéma. Pas besoin d’aller à la piscine olympique si je peux m’en construire une (?). Et surtout surtout, l’accès à internet, “nécessaire et suffisant”. C’est l’une des rares choses qui se soit améliorée à la campagne.

    Par contre, je ne me vois pas exercer comme mon père en cabinet solitaire intégré à la maison.. Séparer les deux me paraît être un minimum ; et tant qu’à faire je suis plutôt pour le concept des maisons de santé.
    J’ai eu l’occasion d’en voir en stage en Saône-et-Loire, et c’est vrai qu’il y a une atmosphère qui rappelle nos hôpitaux de formation, sans certains côtés négatifs de la superstructure.
    Le cabinet a sur nous un effet angoissant, et la maison de santé a un effet rassurant, c’est indéniable. Avoir des infirmiers juste en dessous, des sages-femmes à côté, des kinés… Mais aussi pouvoir accueillir des étudiants ! (on a d’avantage de terrains de stages en maisons de santé, avec possibilités de logement, qu’en cabinet isolé).
    Les plus vieux médecins que j’ai pu y rencontrer n’étaient pas du tout enthousiastes à l’idée de délaisser le cabinet qu’ils ont construit à la sueur de leur front (pour la plupart), mais au final ils semblaient plutôt contents du changement.

    La maison de santé ne résoudra certes pas le problème des déserts médicaux dans les plus petits villages ; mais le problème c’est que les déserts médicaux vont s’étendre jusqu’aux petites villes.
    Placer une maison de santé dans chaque chef lieu de canton, vue de ma petite lucarne qui découvre la vie, ça permettrait déjà d’assurer un minimum. Ca permettrait de placer des oasis au milieu de la désertification qui de toute façon paraît inexorable.

    Parce que le problème en toile de fond est plus complexe, et pour le coup réellement politique. Dans ma région en particulier, l’Yonne est considérée comme un département agricole et la Nièvre comme un département forestier. Le gouvernement de gauche à l’échelle de la région fait des choses incroyables pour le département de Côte-d’Or où trône Dijon (une ville où je fais mes études et où il fait vraiment très bon vivre !) et pour la Saône-Et-Loire sur la route de Lyon ; mais il cantonne les deux autres départements à ces fonctions “primaires”. Au fil des années, ça a fait fuir les investisseurs, ça a fait fuir les complexes hôteliers, ça a fait fuir toutes les ‘ouvertures de développement’.

    Quand on s’attarde sur des cartes, on remarque que ces deux départements en particulier sont boudés par les grands axes routiers, les transports ; pauvres en gares, pauvres en nouveautés qui couvrent le reste du territoire (ex: stations de recharge électrique pour les nouvelles voitures http://hpics.li/8e4cf37 etc.).

    Malheureusement je ne pourrais pas commenter le sujet des retraites, si ce n’est que je vois fleurir à l’hôpital les patients adressés par leurs médecins retraités. Ce que je trouve un peu fou, courageux, et nécessaire.
    Quant à moi il faut encore que je m’attelle à découvrir toutes les subtilités de la vie active.

    • Remarquablement bien expliqué par le premier concerné. On ne peut obliger les médecins à aller là où tous les services fuient. Il n’y est toutefois pas opposé, la vie à la campagne a ses charmes, si les conditions sont décentes, ménageant un espace de liberté et de vie privée.

  10. Il y a 6 ans, à l’âge pas tout à fait canonique de 45 ans, j’ai tout fait pour me réorienter en médecine générale. Je suis médecin biologiste, avec une formation initiale certes lointaine mais assez complète en médecine générale. Je n’ai rencontré que refus et portes fermées, alors que je serais “opérationnelle” depuis plusieurs années je pense si l’on avait bien voulu m’accompagner.

    • je vous félicite cher Gérard pour votre lucidité partagée par bon nombre d’entre nous… vous ne voudriez pas prendre la tete d’un syndicat (nouveau?)… par hasard ??? un certain nombre de nos confrères en serait fort réjouis.. Magnifiques paroles, passons à l’action!

      • On m’a souvent fait cette demande, depuis 1991 pour être précis (suites manifestations Action Santé). Idem pour la politique. J’ai toujours décliné, mon ambition première ayant toujours été mon activité médicale et ma famille. L’expérience Carmf a été plus importante et plus longue que prévue, mais je ne l’aurais jamais accepté si cela avait empêché mon exercice à temps plein. J’aurais aussi pu être Président de l’Ordre, beaucoup de Président départementaux sont ou ont été des soutiens de la première heure. On ne peut tout faire en même temps, sinon on le fait mal, ou on fait semblant. J’ai fait un choix. Merci de votre confiance.

    • j ai pu faire ce chemin (biologie vers la médecine ) mais effectivement cela a été complexe ;;;; et heureusement j ai rencontré des personnes de bonne volonté;;; aujourdh ui je travaille en médecine générale dans une region de montagne et au SAMU ;;; C est pas trop tard pour toi; Bon courage .

  11. Bonjour,
    Je ne suis pas Médecin mais assureur ( assurance de personnes. J’aurai donc pu rencontrer nombre d’entre vous.).
    J’ai 62 ans et une activité professionnelle continue,
    Une de mes lubies politique est de proposer que pour chaque personne il y ait un niveau d’activité ou de rémunération qui ne génère pas d’autres obligations que la déclaration du bnc ou de la rémunération.
    Ni charges sociales ni autres déclaration
    Résulta immédiat: l’activité réduire est possible, c’est un des bus qui apparaît dans vos propos et les commentaires.
    De plus,

    Pas de jalousie( comme les artisans avec les auto entrepreneurs) puisque c’est un «avantage universel» excusez le contre sens. V:-)

    Ça permet à chacun d’entreprendre à sa mesure, les tracas administratifs sont pour plus tard.

    • Bonjour
      C’est ce que l’on appelle le seuil d’affiliation, revenu en dessous duquel on ne doit rien. La tutelle le refuse car d’une part cela fait des recettes en moins se reportant sur les autres, ce qui ne la dérange pas trop, mais cela fait aussi des cotisants en moins, donc diminue la compensation nationale, calculée sur sur cette base.

  12. Admiratif de votre pertinence à la tête de la CARMF, écoeuré par la maneuvre visant à vous faire taire, je suis heureux que vous puissiez continuer à clamer les vérités que nos irresponsables ne veulent pas entendre. Merci encore une fois Monsieur Mandrux.

  13. C’est exactement pour cela que j’ai arrêté cette année, à 68 ans : je travaillais autant qu’avant, et gagnais moins, avec en prime plus de paperasse, et une médecin sécu hargneuse. J’adore mon métier, mais le faire dans ces conditions, avec en plus une administration incompétente et jalouse, non merci. Arrêt définitif après 39 ans de nuits, de week ends, de fêtes passées à aller soigner les autres en laissant à la maison mes enfants qui ne comprenaient, d’années sans vacances, de périodes à la mimite du burn out….sans regret, et maintenant, à la retraite depuis quelques mois, JE VIS. Bravo pour votre clairvoyance Mr MAUDRUX

    • Moi c’était plus tôt, strictement pour les mêmes raisons, avec en plus le sentiment de me dévaloriser moi-même en acceptant de travailler à ces tarifs.

  14. Pénurie mortelle ,on comprend mieux si on se dit que tout est prévu et calcule par des technocrates haineux ,que les ordres sont complices n.etant que des machines de destruction massive,comment peut on encore croire que tout ce qui arrive n’est pas calcule au millimètre,rien n’est fortuit des hauts fonctionnaires,passent des heures à phosphorer ils sont grassement payés pour ça souvent hors grille de salaire avec des retraites revalorisées dont je n’ose même pas imaginer .

  15. Un seul commentaire…Oh combien vous aviez raison, cher Dr Maudrux!…Personne, hélas, n’a voulu vous écouter…Vous nous aviez pourtant si bien défendu et compris…Et, pour avoir suivi des règles de fonctionnement absurdes, les “décideurs d’en haut” vous ont viré comme un malpropre;…Mais croyez à toute notre sincère gratitude…

  16. un deputé m’a repondu en 2004 lors de reunion pour faire une maison medicale (et non un dispensaire )que l’on gerait le pays a 4ans!! en fait en France on gere des bulletins de votes et non pas le pays

  17. Je partage le point de vue du Dr Maudrux, en ce qui concerne le numérus clausus, il y a un défaut majeur de gestion prévisionnelle. Celle ci se fait comme dans les anciennes démocraties ” dites populaires” c’est à dire celle ou la dictature de l’administration prévalait, avec un contrôle de toutes les décisions centralisées par quelques hommes seulement. Cela a conduit à la faillite de ces états, qui déclinaient des plans quinquenaux inadaptés aux besoins, avec des surproductions par endroits et par moment et surtout des graves manquement qui nuisait à tous industrie, population, services. Nous en sommes toujours là , sauf que nous sommes en démocratie . Sauf que derrière ce terme se cache le scandale de la confiscation par quelques uns des décisions qui devraient répondre aux demandes du groupe. Je parle des cabinets ministériels qui font la pluie et le beau temps ( plutôt le mauvais temps en ce moment). Toutes les voix en amont sont consultatives , y compris celle de l’Université, de L’Ordre des médecins et celles des Syndicats. Ne pas tenir compte de l’avis de ces instances est ce qui se passe dans le secteur de la Santé, et malheureusement dans tout les secteurs en France. Totalitarisme administratif je vous dit ! et pas prés d’en changer…..
    Jacques Legroux

  18. Lorsque j’étais interne, en psychiatrie, il y a bien longtemps de cela, délégué au conseil d’université, et que j’ai suggéré qu’il serait bien de prévoir les besoins de diplômés avec un cursus universitaire d’avance, je me suis fait traiter de faschiste !

  19. Et bien moi, cela fait depuis mon installation il y a 20 ans que je serine les méfaits du numérus clausus aux collègues, aux syndicats et personne ne me croit…Les patients, eux , pleurent à mes oreilles qu’ils ne trouvent plus de médecin traitant lors du départ à la retraite de leur généraliste et que les délais de rendez-vous deviennent intolérables, quand ils n’essuient pas un refus catégorique de prise en charge : pauvre France qui avait la meilleure médecine d’Europe et qui sombre dans le gouffre…cela fait vraiment peur pour l’avenir. MAIS on continue à éliminer toujours 80% des étudiants de première année en médecine et à menacer de tirage au sort les futurs bacheliers qui “osent” envisager un cursus de santé ! Le regroupement pharma/sage femme/kiné/médecine est un non sens qui encombre les amphis de première année car les facs n’ont pas été dotées de capacités d’accueil adaptées. C’est comme toujours, on légifère, on ne donne pas les moyens d’appliquer les loi, et les instances concernées doivent “faire avec “. Triste France…

    • Je voulais juste réagir à ce commentaire. Oui et non. Supprimer le numerus clausus ou le desserrer d’avantage, pourquoi pas ; mais comme vous le dites on peine déjà à regrouper les étudiants de première année dans des amphis spécialisés large capacité. Alors continuer chacune des années suivantes avec 1500+ étudiants dans une promotion ça serait ingérable. Sans parler des stages de 4-6ème année.. Dans la plupart des facs on est déjà trop nombreux, pas assez encadrés, et obligés de tourner à un externe pour venir en stage toutes les 3 semaines… et on est “à peine” 200-300 !

      Bref, on ne peut pas “trop” augmenter le NC tant qu’on n’a pas d’avantage de terrain de stage. Mais pour ça il faut que des jeunes médecins fraîchement diplômés ou de plus vieux se lancent dans l’enseignement.
      Ce qui paraît assez difficile à concilier vue la charge de travail actuelle.

  20. Inadmissible aussi de payer plus de 11 000 € de CARMF alors que l’on est à la retraite, obligé de continuer à temps très partiel avec un BNC d’environ 40 000 € !!! chercher l’erreur !

    • Quand la tutelle et les syndicats (écoutés) voudront bien se pencher sur le problème, il sera trop tard. De plus je ne suis pas sûr que leur solution sera bonne car ils ont pour habitude non de choisir la moins mauvaise, mais la pire, et le plus souvent parce que la meilleure a été proposée par d’autres. C’est une attitude constante. On l’a vu pour la réforme du RC, bloquée 4 ans par principe, puis acceptée (j’attends encore de voir si le décret sort, car la aussi j’ai l’habitude des retournements sans raison et sans explication).
      Précision : je viens de trouver le terme de “syndicats écoutés”, car cela me gêne de toujours parler de syndicats par raccourci, faisant croire que j’ignore les syndicats (et syndicalistes) qui font ce qu’il peuvent et défendent de bonnes choses, sans être jamais écoutés, que ce soit dans leur centrale ou par les autorités.

  21. La faute de cette gabegie incombe aux psychiatres qui ne parviennent pas à soigner les grands malades mentaux que sont les technocrates…..un symptôme dominant chez eux est la haine forcenée qu’ils vouent aux soignants en général. …

  22. Et surtout diminuer la durée des études qu elle soit plus professionnelle .continue . Et service Medicale obligatoire pour tous les Medecins au debut puis liberté d installation . Et contrôle de la pratique médicale par des Medecins expérimentés .

    • @Mejean : “service médical obligatoire pour tous les médecins au début” ?? Alors il faut l’établir pour TOUS les citoyens sinon il y aurait inégalité devant la loi. Et c’est comme ça que vous pensez favoriser les vocations ? Quant à raccourcir les études et les faire plus “professionnelles”, qu’envisagez-vous ? De fabriquer des techniciens médicaux qui feront ce que les financeurs leur diront de faire ? La culture (scientifique, et générale d’ailleurs) n’est pas un luxe, elle peut éviter de se faire manipuler et embarquer dans n’importe quoi, ce que l’on voit déjà bien trop souvent.

  23. Président régional du SML j’en ai averti le SML en 1983 et personne même là ne m’a écouté!…
    Les gens savaient aussi tout en 1938 1942 1944 et beaucoup prétendirent toujours être surpris de ce que d”autres leur carillonnaient aux oreilles depuis cinq, dix ou vingt ans selon l’époque considérée…! De qui se moque-t–on?
    L’Oligarchie n’écoute que ses intérêts immédiats (ne pas manquer de clients me disait-on… quitte à être sot pour l’avenir immédiat aussi bien que lointain…..

  24. Le bon sens est écrasé par toutes les couches de socialisme mises en places par les politiques depuis 50 ans.
    Ceux que vous appellez nuls n’ont strictement rien à foutre des gens et donc de toutes les propositions qui leur sont transmises surtout si elles vont dans le sens du peuple et non dans le maintien de la servilité des gens.
    Le combat est local et l’ubérisation en est la preuve.

  25. Merci Gerard
    Depuis le Livre noir des retraites qui fut le déclencheur de clairvoyance de nombreux médecins, le Président Maudrux a montré lé voie que les gouvernants et syndicats médicaux achetés par le pouvoir n’ont jamais eu le courage de suivre.

  26. MERCI MR MAUDRUX
    c est un plaisir de lire en fin de journée vos billets qiu mettent des mots
    sur ce que nous avons rumine toute la journéee

  27. Gérard Maudrux a tout compris, mais non soutenu par des syndicats tenus à la solde des gouvernants pour gérer les FMC. En retraite active j’ai compris que cela n’avait aucun intérêt, et j’ai donc pris ma retraite le 1 juin. Bravo Gérard pour tes analyses pertinentes. BISROR Gérard ancien délégué CARMF.

  28. Bonjour,
    Une fois de plus, je souscris totalement à ce qu’écrit notre confrère Gérard Maudrux. Je confirme totalement ce qu’il a diagnostiqué : j’ai définitivement dévissé ma plaque de généraliste, à 51 ans, après 27 ans d’exercice, pour toutes les raisons qu’a données le Dr Maudrux, et ne reviendrai pas à cet exercice (dit libéral) malgré les nombreuses sollicitations dont je continue d’être l’objet.
    Je demande à notre confrère Gérard Maudrux de continuer ses remarquables analyses, de continuer de si bien parler pour défendre le corps médical, et je continue de rêver qu’il (re)trouve des responsabilités, d’une façon ou d’une autre, pour passer de nouveau à l’action.
    Dans nos pressions de santé, il y a aussi un immense besoin de changement, et Gérard Maudrux montre à la fois (et depuis longtemps) l’intelligence d’idées novatrices, de vraies réformes, et le courage…Ce que j’ai longtemps cherché dans mes activités syndicales tout le temps de mon activité de généraliste, sans jamais en trouver d’exemples efficaces.
    Surtout, ne lâchez pas, Dr Maudux, continuez votre pertinente vigilance, et j’espère avoir un jour prochain l’occasion de voter pour vous, quelle que soit la nature du mandat que vous brigueriez.
    Bien à vous,
    Dr Jérôme Lefrançois

    • Merci
      Je continuerai tant que j’ai encore la foi, mais je l’ai de moins en moins. Pour ce qui est de revenir à un poste, je ne l’ai plus. Par chance, le mensonge et l’hypocrisie me feront toujours réagir, c’est sans doute ce que vous appelez le courage. Pour le reste je n’ai pas le sentiment d’avoir beaucoup inventé, mais d’avoir simplement appliqué le bon sens en me basant sur la vérité et défendu le vrai contre le faux. What else ?

  29. Encore bravo et merci peut on espérer que vos propositions soient soumises aux candidats de la présidentielle 2017 il nous appartient de les solliciter

  30. Merci pour votre soucis de la profession et de telles propositions réalistes et attractives. Je pense aussi que le recrutement souffre du désenchantement la profession qui souffre de la dévalorisation de la médecine générale de la conception étriquée du spécialiste engoncé dans son secteur sans accès à la gobalité et de la normalisation stérilisant le progrès là où il dépend d’un implication renouvelée et personnalisée.

  31. Bravo Gerard pour ton analyse.
    Les retraites des medecins libéraux vont diminuer de façon spectaculaires, non par défaut de gestion de la CARMF qui a fait son job ces 10 dernières années, mais pour des raisons demographiques.
    Il est urgent qu’un groupe de médecins travaille à une proposition allant dans le sens d’un prolongement d’activité à temps partiel avec diminution des charges. Quand on sera d’accord sur ce principe (c’est politique) on se mettra d’accord sur les chiffres (c’est mathématique).
    Je veux bien y participer

    • On peut effectivement faire toutes les propositions que l’on veut, tant qu’il n’y a pas la volonté politique, cela ne sert à rien. Ni syndicats, ni ministère, ni politiques n’ont fait de la possibilité de travailler à temps partiel décemment une priorité. Le premier problème est la part forfaitaire de l’ASV, les autres cotisations étant proportionnelles. Quand tu gagnes 10 000 ou 150 000, la cotisation est la même, mais dans le premier cas c’est 48% de tes revenus (+ les autres cotisations), dans l’autre 3,3%. J’avais réussi à faire comprendre cela aux syndicats en 2010, ils ont signé une lettre le 5 juillet demandant 4 tranches, 0%, 25%, 50%, 75% de 0 à 1 PSS (40 000 €), pour ensuite renier leur signature et ignorer le problème. Ceci, et j’insiste, pour tous, actifs ou retraités actifs.
      Pour ces derniers, un syndicat a une fois demandé 0 cotisation car il n’y a pas de droits en regard. J’ai toujours été opposé à ce discours (démago). En effet, je me suis toujours battu pour l’égalité entre confrères. Je ne vois pas pourquoi pour le même revenu, la même activité, à 40 ans on paye des cotisations et pas à 66 ans. A travail égal, charges égales. Par contre la cotisation du premier donne des droits, celle du second n’en donne pas (c’est une loi, pas une disposition Carmf), donc cela ne doit pas être la même cotisation. Depuis toujours j’ai proposé un abattement de 50%, je n’ai pas changé d’avis, cela reste un bon compromis.

  32. Je regrette depuis longtemps que, nous retraités, ne puissions pas avoir une place plus grande. Mais aujourd’hui il est impossible de travailler 20 heures par semaine, les charges l’empêchent . De même j’ai réclamé de pouvoir assister a des FMC, en payant mon repas, ce n’est pas possible pour un retraité, pourtant nous disposons, enfin, de temps !
    En ces temps de difficultés; il est dommage de laisser les retraités volontaires de coté.

    • De très nombreuses personnes comme vous sont prêts à soulager un peu la charge de travail des autres qui s’épuisent et filent vers le burn out. Ils seront indispensables dans les toutes prochaines années, mais sont méprisés par nos “responsables” irresponsables. Ils feront quelque chose un jour pas parce que c’est bien, mais par obligation et une fois de plus mais trop tard, quand ceux qui peuvent être soulagés seront partis usés, dégoutés et épuisés.Enlevez un médecin sur quatre et imaginez le résultat sur les survivants. Ils n’ont toujours pas compris que leur doctrine depuis plus de 20 ans, “diminuer l’offre pour diminuer la demande” est une monstrueuse bêtise.

  33. Bravo pour votre lucidité et votre clairvoyance, cher Gerard Maudrux.
    Je vous ai suivi depuis votre création de Sos Retraite, et nous avons été traités comme des délinquants ou des irresponsables par ces vendus des syndicats signataires, qui sont tout aussi responsables du désastre actuel et futur.

    • Winston Churchill disait “il est meilleur d’être irresponsable et dans le vrai que responsable et dans l’erreur”. Ce n’est malheureusement pas le fait d’avoir raison trop tôt (ou quand il faut) qui fait avancer les choses, j’aurais préféré avoir tort et que les choses avancent. Que faire pour que dans ce pays le bon sens prenne le dessus sur le politique, correct ou non ?